Le Kazakhstan, appelé “the great kazakh steppes”

Shymkent – Kazakhstan
En Asie centrale, j’ai traversé toutes les frontières par voie terrestre : me voilà donc arrivée au Kazakhstan en bus depuis le Kirghizstan. Je commence par Shymkent, une grande ville du sud qui m’accueille sous le soleil.
Shymkent
Je retrouve mon hôte couchsurfing dont la maman me fait un câlin : j’ai tellement peu l’habitude que j’en ai été surprise 😉 J’ai pu faire une machine à laver… Dieu merci : c’est un vrai bonheur que je sais apprécier ! J’ai pu découvrir les animaux de compagnie des Kazakhs : des gros escargots dont ils utilisent la bave pour faire des masques sur la peau (j’en ai vu chez tous mes couchsurfeurs).

Shymkent – Kazakhstan
Il fait une chaleur du feu de Dieu : 49 degrés ! Mes repas étaient constitués de glaces uniquement 😀

Shymkent – Kazakhstan
Le stop est répandu mais payant. J’ai donc visité la ville à pied, j’ai vu une mosquée et une église sans Jésus ni croix (un peu bizarre non ?) puis je me suis rendue au bureau de l’Alliance française où j’ai été invitée 😉 Il y en a 3 dans le pays : à Almaty, Astana et ici. C’est très agréable de découvrir que des Kazakhs sont motivés pour apprendre le français, empruntent des livres, veulent étudier à Paris, découvrir le pays de l’amour, du romantisme et des parfums 😉

Shymkent – Kazakhstan
En discutant avec Assiya, j’ai appris que la démographie est assez basse. Le gouvernement a donc décidé de rendre toutes les couches gratuites ainsi que le pédiatre. A partir de 5 enfants, la maman reçoit un salaire de 45 000 tenges par mois (100 €). C’est pour relancer la démographie et ça se voit : je croise environ 10 femmes enceintes par jour…

Kazakhstan on the world map
Shymkent est la 3ème ville du pays : il y a donc d’immenses buildings, des bâtiments HLM : j’avoue que ça a un air européen et que le Kirghizstan n’était pas si développé que ça finalement (pour le 8ème pays le plus pauvre au monde, j’ai effectivement mes standards à revoir). Pour vous donner une idée, le Kazakhstan est le 9ème pays le plus grand au monde mais qui compte seulement 18 millions d’habitants. Les Kazakhs habitent dans les grandes villes du pays mais le centre, constitué de steppes, est inhabité ou presque. Le vocabulaire se rapproche du kirghize, ça va être facile (kurt pour kurut, rarmit pour rarmat, etc…). Je commence à parfaire mon russe aussi 🙂

Shymkent – Kazakhstan
J’ai visité une mosquée près de l’ancienne citadelle (il ne reste qu’un promontoire) : un musulman était tout content de me voir ici, il m’a fait une visite guidée avec google translate. Cette mosquée est composée de 3 bâtiments construits en 1867, 1980 et 1940 pour le minaret. La dernière partie de la mosquée date de 2013. C’est le plus ancien monument de la ville !

Shymkent – Kazakhstan
Le parc le plus populaire de la ville est celui de l’indépendance, inauguré en 2011 pour célébrer les 20 ans (seulement !) d’indépendance du pays : il y a 21 stèles qui résument son histoire.
Les 137 piliers métalliques soutiennent le sommet de la yourte. La yourte représente l’unité du peuple kazakh et le nombre 137 fait référence aux 137 nations qui cohabitent dans le pays ! J’ai appris qu’il n’y avait jamais de clou dans une yourte !!

Shymkent – Kazakhstan

Shymkent – Kazakhstan

Shymkent – Kazakhstan

Shymkent – Kazakhstan

Shymkent – Kazakhstan
Shymkent a été créé au 12ème siècle comme Caravanserai, c’est-à-dire comme une étape sur la route de la soie où les nomades pouvaient s’arrêter. A cette occasion, je suis allée à 20 km de là, à Sairam/Sayram, la ‘véritable étape’ puisque Shymkent a été détruite plusieurs fois par Gengis Khan.

Shymkent – Kazakhstan
Sayram vaut le détour, notamment pour y découvrir un minaret du 10ème siècle et un mausolée du 13ème siècle, abritant la tombe de Karashash-Ana, la mère de Yasawi qui a construit le célèbre mausolée à Turkestan (dont je vous parle plus loin). Karashash-Ana ou de son vrai nom Aisha Bibi était noble mais dévouée à aider les plus pauvres : c’est pour ça qu’on lui voue cet amour national et qu’on lui a édifié ce mausolée au moment de sa mort.

Sairam – Kazakhstan

Sairam – Kazakhstan
Je suis tombée sur une école coranique, j’ai pris quelques photos, les enfants ont essayé de discuter avec moi en anglais, ils m’ont montré le cimetière musulman à côté de l’école, c’était un super moment que je n’oublierai pas !

Sairam – Kazakhstan

Sairam – Kazakhstan

Sairam – Kazakhstan

Sairam – Kazakhstan
Un événement unique inoubliable lors d’un trajet en bus : je suis dans un bus bondé. Un Kazakh descend à une station et remonte dans le bus avec de l’ice tea et une glace : il me les donne puis redescend à la station suivante ! C’est la première fois que ça m’arrive, j’ai évidemment dit merci et voulu lui parler mais je pense qu’il était muet, il ne m’a pas dit un mot – en tous les cas, c’était juste un geste gratuit INCROYABLE ! Qui le ferait en sachant qu’il n’y aura aucun retour ?
Turkestan
Aller au Kazakhstan sans passer par la ville de Turkestan est une grosse erreur ! La visite du mausolée de Khoja Ahmed Yasawi est indispensable. J’en ai été ébahie 😊

Turkestan – Kazakhstan

Turkestan – Kazakhstan
Il a été construit au 14ème siècle en l’honneur de ce philosophe et poète adepte du soufisme. Il a répandu l’islam en Asie centrale et ses poèmes (dont “hikmet” signifie sagesse) ont influencé beaucoup de poètes religieux de différents pays.
Son père était une personnalité de Sayram et connu comme étant le descendant de la famille d’Ali, le 4ème calife. Ahmed Yasawi a perdu ses parents très jeunes et a été élevé par un théosophe dont il est devenu le disciple pendant 16 ans, Arslan Baba. Il est devenu Veli (« sage ») et a lui-même éduqué d’autres califes. C’était un des leaders moraux le plus important dans l’histoire de l’islam. Ses croyances sont basées sur la discipline : selon lui, on doit se contrôler suffisamment pour se débarrasser de ses faiblesses psychologiques, renforcer ses forces et les garder sous contrôle.

Turkestan – Kazakhstan
A 63 ans, il a décidé de se retirer dans un souterrain pour ne pas contempler la lumière du jour et battre le record du prophète Mahomet.

Turkestan – Kazakhstan
Le dôme est le plus grand d’Asie centrale (18 mètres) et il y a un chaudron de 2 tonnes à l’intérieur (l’eau était distribuée aux fidèles).
C’est aussi un important lieu de pèlerinage puisque la fille d’un prince ouzbek y est enterrée. Ce mausolée est construit sur sa tombe mais il est inachevé parce que le constructeur turco-mongol est mort avant la fin des travaux (il est Turc selon les légendes mongoles).
D’ailleurs, Turkestan, qui signifie « pays des Turcs », tient son nom de l’apparition et de l’organisation des premières civilisations turques dans la région. Encore aujourd’hui, les Turcs investissent et payent les réparations des monuments historiques du Turkestan (comme au Kirghizstan d’ailleurs…). Je ne suis pas encore allée en Turquie mais j’ai appris énormément sur leurs relations avec les pays d’Asie centrale. Ils sont respectés ici parce qu’ils aident à l’amélioration du pays.

Turkestan – Kazakhstan

Turkestan – Kazakhstan
Le fond bleu turquoise du drapeau du Kazakhstan représente d’ailleurs le peuple Turc (Tatar, Ouighouis, etc…) qui compose le pays. En turc, “kazakh” signifie “homme libre” (les Kazakhs viennent des tribus turcs nomades). Les inscriptions turques ont ensuite laissé place à la langue arabe et à l’islam.
Le conquérant turco-mongol Tamerlan a dit « Country without religion is like a house which does notamment have a door, a roof and no walls which can be attacked by enemies with bad intentions. That is why I strengthened my house with the Islam religion and combined laws and rules in it”.
J’ai également visité une mosquée souterraine du 12ème siècle et j’ai trouvé la mosquée la plus belle … toute vitrée… dénommée New Hoca Ahmed Yesevi Mosque…J’y suis restée 2 heures 😉

Turkestan – Kazakhstan

Turkestan – Kazakhstan
Le Turkestan, c’est un endroit un peu magique…
J’ai voulu aller à Aral mais il n’y avait ni train ni bus ! J’ai donc demandé à quelqu’un de m’aider, il ne parlait pas un mot d’anglais, il sort son google translate (c’est un réflexe dans ces pays riches 😉) et il m’aide. Avec difficulté, finalement, il y a bien un « bus de marchandises » pour Aral… le lendemain mais c’est déjà bien 😊

Aral – Kazakhstan

Turkestan – Kazakhstan
En attendant, il m’offre à déjeuner et à dîner. On se retrouve avec ses potes, on va au parc tirer au fusil (j’ai pas perdu le coup de main 😉 ) et on va voir le mausolée de nuit.

Turkestan – Kazakhstan
On visite le musée ethnographique, historique et culturel, un magnifique bâtiment…
Il fait toujours très chaud, presque 45 degrés 😉 et il m’offre plein de petits souvenirs en partant (des magnets, un foulard, un éventail, une carte sim), je suis toute gênée !
En attendant, je ne suis pas seule longtemps… puisque dans le bus, je rencontre un couple (environ 65 ans) qui m’invite chez eux, à Aral.
Dans le bus, les femmes ont chanté et mis l’ambiance !
La ville d’Aral

Aral – Kazakhstan
J’arrive donc à 6h30 avec ce couple qui m’invite à me reposer chez eux et à manger (c’est un passage obligé, si les invités ne mangent pas, c’est qu’ils sont mal reçus !).
On se renseigne sur les taxis pour aller au cimetière de bateaux. C’est pour ça que je suis là mais je n’ai pas de chance, le gouvernement aurait enlevé les épaves il y a 6 mois 🙁

Aral – Kazakhstan
Ça ne sert donc plus à rien que je reste ici, c’est une ville fantôme où le vent transporte le sable sur le goudron, on dirait qu’une tempête a tout dévasté. Les rues sont désertes…
Je reste finalement 1 jour parce que la femme est très déçue que je parte déjà, elle insiste beaucoup et très lourdement (elle avait promis à sa famille que je resterai 4 jours sans m’en parler…). Finalement, elle s’accroche à moi parce qu’elle m’a dit être stérile et que ça lui fait plaisir de s’occuper de quelqu’un. Elle m’a confié que la femme du fils de son mari lui a « donné » 2 enfants ! Elle est stérile mais a officiellement 2 enfants qui ne connaissent pas leur histoire… C’est la seule fois durant mon voyage que j’ai été très mal à l’aise face à une information 🙁
On visite malgré tout la place principale qui est vide (ou presque, on était 3 ), l’ambiance est très particulière quand on pense à ce qu’il s’est passé ici… que ce sable est le témoin de la disparition de la mer d’Aral… dramatiquement célèbre pour s’être asséchée en l’espace de quelques décennies. Une catastrophe aussi bien environnementale qu’économique, sanitaire et sociale.

Aral – Kazakhstan
Pourquoi ? A cause d’un détournement de l’eau à l’époque soviétique pour produire massivement du coton (10 tonnes en 10 ans).
Elle était alimentée par deux grands fleuves qui descendent des glaciers du Tadjikistan et du Kirghizistan (le Syr-Daria et l’Amou-Daria). Pour les plus optimistes, tout espoir n’est pas perdu… grâce à des projets comme le barrage de Kokaral en 2005… Depuis, la mer a retrouvé 50 % de sa surface… Croisons les doigts pour la suite !
D’un autre côté, le Turkménistan a prévu la création d’un lac artificiel qui puiserait en partie dans le barrage…
Quelques semaines avant que j’aille en Ouzbékistan, une tempête de sel a recouvert ces 2 pays sur une superficie de 5,5 millions d’hectares ! Les substances toxiques ont été retrouvées jusqu’en Antarctique et Groenland ! Si les enjeux environnementaux vous intéressent spécialement, vous pouvez lire ceci.
En route pour les steppes kazakhes
Je quitte le sud pour les steppes kazakhes (où il fera plus frais pour mon plus grand plaisir). Les steppes semi-désertiques couvrent environ 800 000 km² !
Je vais très vite constater que dans le désert, l’eau est plus chère que l’essence !

Almaty – Kazakhstan

Sairam – Kazakhstan
La vie au Kazakhstan a longtemps été marquée par le nomadisme qui constitue encore aujourd’hui un héritage culturel très riche, comme le site souterrain d’Issyk Kurgan (ou le Golden Man) qui a révélé un squelette couvert de vêtements d’or. Les bijoux sont liés à la mythologie, aux légendes et aux créatures fantastiques.
A Almaty, le monument de l’indépendance haut de 34 mètres montre la statue de ce Golden Man de 6 mètres, placé sur les ailes d’un léopard des neiges très connu dans les contes folklores kazakhs. Il tient un aigle des steppes et un arc : cette statue fait référence au riche passé des nomades et symbolise la prospérité, la croissance, la stabilité et l’indépendance de l’Etat (on le retrouve sur le drapeau du pays).
Le Kazakhstan a fait partie de l’Union soviétique avant de devenir indépendant, en 1991.

Astana – Kazakhstan
Depuis, le pays n’a connu qu’un seul président, contrairement au Kirghizstan qui n’arrête pas d’en changer. Les Kazakhs ne sont pas vraiment satisfaits de la politique, ils trouvent que Poutine fait du bon travail en Russie, qu’il aide les pauvres, qu’il construit des routes mais qu’ici, rien n’est fait. Sincèrement, quand on voit Astana, c’est difficile d’y croire 😉. La capitale est desservie par un réseau de transport public très moderne (voilà un avant-goût).
Les Kazakhs sont de religion musulmane alors que les Russes sont orthodoxes. C’est un pays de mixité 🙂
La langue officielle du Kazakhstan est le russe mais ce n’est la langue maternelle que de 23 % de la population (principalement au nord, limitrophe avec la Russie). Le kazakh est la langue d’Etat et maternelle de 62 % de la population. Les Kazakhs ont une natalité supérieure à la Russie, ce qui explique l’essor de la langue nationale. Avant l’indépendance, les Kazakhs ne constituaient que 36 % de a population !
Le président privilégie maintenant la langue nationale – certains matches de la coupe du monde n’étaient retransmis qu’en langue kazakhe. Dans les grandes villes comme Astana et Almaty, la plupart des gens ne parlent que russe (ou très mal kazakh), ce qui a créé des petites tensions.
La Constitution du pays, de 1995, prévoit que « Chacun a le droit d’employer sa langue maternelle et de culture, de choisir librement sa langue de communication, d’éducation, d’instruction et celle des activités créatrices ».
La langue allemande est aussi un peu comprise puisque Staline l’utilisait pour comprendre l’ennemi pendant la seconde guerre mondiale. Les gens parlent des rudiments d’anglais mais clairement moins qu’au Kirghizstan !
Tous les pays d’Asie centrale vont passer de l’alphabet cyrillique à l’alphabet latin : c’est déjà fait pour l’Ouzbékistan et le Tadjikistan mais il reste le Kazakhstan et le Kirghizstan, en 2019 et 2025.

Karzakpay – Kazakhstan
- le point le plus haut du pays est à 6 995 m et le point le plus bas est à 132 m ;
- ce qui est unique au Kazakhstan ? Jusan, une plante et Saiga, un animal !
Ulytau – Kazakhstan
- les jeunes Kazakhs connaissent notre ‘chanteur’ K-maro d’il y a 15 ans…
- ils ont une fierté nationale : un boxeur nommé triple G (c’est leur seule fierté internationale) ;
A Karzakpay chez Darkhan & sa famille
J’ai trouvé un couchsurfing en plein milieu du pays, en plein cœur des steppes… Le comité d’accueil a été génial : plusieurs habitants du village descendent du train avec moi et on monte tous dans un camion benne !

Karzakpay – Kazakhstan

Astana – Kazakhstan
J’arrive dans une famille où il y a les grands-parents, le fils avec sa femme et leur bébé.
Les parents de Darkhan me posent plein de questions : si je devais choisir une religion, laquelle j’aurais ? Comment on enterre nos morts si on ne croit pas en Dieu ? Combien coûte un livre scolaire, les frais d’université, etc…
Quant à moi, j’en profite pour leur demander de comparer l’époque soviétique à maintenant : réponse unanime : la vie sous l’empire soviétique était mieux ! Les gens avaient tous les mêmes vêtements, les mêmes téléphones, les mêmes canapés chez eux. Maintenant, quand on va chez son voisin, s’il a repeint ses murs, on va vouloir faire pareil et s’il a un nouveau canapé, on va avoir soudainement envie de changer le nôtre ! Une sorte de concurrence est apparue. A les entendre, il n’y en avait aucune avant…
Tous les Kazakhs interrogés m’ont dit préférer la vie sous l’ère soviétique. Parce qu’il y avait un partage. La Russie partageait le gaz (maintenant, c’est payant), il y avait du travail pour tout le monde et il y avait les mêmes voitures, etc…
Maintenant il y a de la concurrence et des comparaisons du niveau de vie dans tous les domaines et la hiérarchie induit des sentiments négatifs.
La préparation du krut : le fromage kazakh
La maman trait la vache tous les matins et soirs : c’est un devoir qui incombe aux femmes uniquement. C’est dur de viser le seau, ça part à côté !! Une machine sépare ensuite le lait utilisé pour faire le beurre. Ils vont alors fabriquer du kéfir (yaourt) et du cottage cheese si le lait de la veille n’est plus frais (on doit le faire bouillir pour savoir), plus ou moins fort.

Karzakpay – Kazakhstan
Avec le lait, ils font aussi le ‘krut keugé’ qui signifie « la soupe de krut ». Ils en boivent l’hiver pour éviter de prendre froid et la mère allaitante doit en boire les 40 jours suivant l’accouchement. « Celui qui boit du krut keugé ne sera jamais malade » dit-on. Je n’ai pas pris froid et je n’ai pas accouché mais je suis autorisée à goûter 😉

Karzakpay – Kazakhstan
J’ai aussi pu faire du krut, le seul fromage que j’ai pu avoir pendant mes voyages 😀
Le lait était dans un pot en métal au soleil, on l’a filtré et utilisé les morceaux qu’on a fait chauffer pendant 2 heures. Après 3 jours de repos, j’en ai fait des boules à la main.

Karzakpay – Kazakhstan

Karzakpay – Kazakhstan

Karzakpay – Kazakhstan

Karzakpay – Kazakhstan

Karzakpay – Kazakhstan
On dit que les kruts se gardent un siècle ! En hiver, les paysans vendent la pâte (avant d’en faire des boules) pour 1 500 tenges. C’est un business rentable parce que les citadins aiment acheter les produits locaux.
On dit aussi que si « tu as 5 vaches, tu n’as pas besoin de travailler », elles rapportent suffisamment.
Au moment des repas, tout le monde mange avec sa cuillère dans les plats posés au milieu de la table. On dit « Omin » (l’équivalent d’Amen comme au Kirghizstan) en ouvrant les mains pour prier comme pour lire le Coran puis on se couvre le visage avec ses mains du front au menton.
Je bois autant de thé qu’eux, la grand-mère me demande si je ne suis pas d’origine kazakhe ! Mon nom, mon prénom et celui de mon père sont courants ici. Comme les hommes sont obligés de connaître les noms des hommes sur 7 générations qui les précèdent par coeur, ils discutent de mes origines. Un de leur cousin à je ne sais quel degré est parti en Allemagne à l’époque et n’est jamais revenu. Bingo, pour la grand-mère, je suis de sa famille !! On a bien rigolé 🙂
D’ailleurs, j’ai pu constater que les Kazakhs ne boivent jamais d’eau ! JAMAIS… J’ai réalisé que même si j’étais hydratée avec du thé, après 5 jours d’affilée, j’avais une sacrée envie de boire de l’eau, tout simplement… !
Les traditions kazakhes
J’ai eu l’occasion de réellement découvrir les traditions kazakhes et je remercie encore Darkhan pour m’avoir expliqué toutes les traditions 🙂
Concernant la naissance d’un enfant

Karzakpay – Kazakhstan
Les Kazakhs utilisent toujours un berceau créé par les nomades il y a plusieurs siècles. Ils attachent les mains et pieds du bébé : il ne peut pas bouger (ils avaient peur qu’il ne marche pas correctement). C’était aussi pour pouvoir vite prendre le berceau et l’attacher au chameau pour partir précipitamment au cas où.

Karzakpay – Kazakhstan
Sous l’oreiller du garçon, on met un couteau (on dit qu’il « sera fort comme un couteau ») et une cravache (il sera « notre sauveur à cheval ») et pour une fille un miroir (pour la beauté) et des ciseaux (elle sera une couturière de génie).
Voici une de leurs berceuses :
Dors dors mon bébé, tu seras un héros,
Dors dors mon bébé, tu seras un homme riche,
Dors dors mon bébé, sauve-nous de la guerre,
Ne pleure pas, je vais te donner du gras de mouton (ils le sucent quand ils sont petits),
Ne pleure pas, je vais te donner de la moelle, il y a du bon gras,
S’il-te-plaît sauve-nous, enfants de la nation, etc…
Les Kazakhs vont faire beaucoup de fêtes en l’honneur de leur progéniture :
- pour les 40 jours du bébé,
- pour ses 1 an, on va lui attacher les pieds avec une corde qu’on coupe de façon symbolique pour montrer qu’il sait marcher,
- pour la circoncision (quant aux filles, elles devront garder des tresses derrière les oreilles pendant quelques temps),
- pour sa 1ère classe, sa 11ème classe,
- son diplôme d’avant université, d’après l’université,
- pour dire au revoir à la famille de la fille avant le mariage,
- pour dire bienvenue à la femme dans la maison du garçon,
- pour le mariage,
- pour les 30 ans, 40 ans, etc…

Karzakpay – Kazakhstan

Karzakpay – Kazakhstan
J’ai pu aller à une fête d’anniversaire au village. C’est l’inverse de chez nous : c’est celui qui fête son anniversaire qui offre des cadeaux aux invités (sacs de nourriture, savons, shampooings, chemises, etc…) : plus il y en a, plus la fête est réussie !

Karzakpay – Kazakhstan

Karzakpay – Kazakhstan
Celle dont c’était l’anniversaire n’a pas arrêté de la soirée et a dépensé une fortune en cadeaux. Chaque invité va prendre quelques minutes pour dire un mot devant tout le monde. Les soirées se terminent toujours en musique dans le jardin.
De la naissance et pendant 40 jours, l’enfant n’est montré à personne ! (seuls aux membres de la famille qui habitent dans la maison).
Il se trouve que j’étais dans une famille dont le petit avait une vingtaine de jours. Il n’a donc pas été montré à la famille qui nous a rendu visite. Son prénom n’est même pas dévoilé !!
La grand-mère a fait une exception le 3ème jour parce que « j’avais une bonne tête ». J’ai donc pu le voir mais il fallait que je répète « tuituituitui » sans cesse en le regardant et en lui postillonnant dessus… pour ne pas que le « mal » le gagne. Ils m’ont tellement mis la pression que les 2 jours suivants, je n’ai pas voulu le regarder, j’avais peur de lui porter malheur !

Karzakpay – Kazakhstan
Ensuite, je l’ai repris mais je ne faisais pas « tuituitui » assez fort : ils m’ont donc demandé de lui cracher dessus ! Ouais, curieux mais je me plie aux traditions ! La grand-mère trouve que je crache trop doucement (j’étais super mal à l’aise) !
Quand je dis qu’il a de beaux yeux, elle me demande de réellement lui cracher très fort dessus (au cas où ça lui porte malheur ou que son esprit soit rongé par le mal). C’est une expérience dont je me rappellerai (je réfléchirai avant de complimenter le prochain bébé que je verrai) !

Karzakpay – Kazakhstan
Ils m’ont même demandé de prendre une photo du bébé le dernier jour 😉 Ça m’a vraiment touchée qu’ils aient eu confiance en moi à ce point (je ne devais pas les montrer jusqu’à son 40ème jour).
La maman du petit et le bébé n’ont pas le droit de quitter la maison pendant 1 an (ils peuvent sortir seulement dans le village), le temps de se faire des défenses immunitaires (quoiqu’avec tous les crachats, ça devrait aller 😉 ).
Les parents peuvent renommer leur enfant s’il a mal agi : si l’enfant a eu un nom glorieux comme Manas ou Gengis et qu’il n’est pas sage, il est d’usage de croire que c’est le mauvais karma attribué à son prénom : il était trop lourd à porter et les parents peuvent l’appeler par un autre prénom jusqu’à ce qu’il soit adulte.
Quand un enfant est né, un « tumar » est créé, c’est une amulette qui contient des prières destinées à le protéger toute sa vie. Selon les traditions, la première nourriture du nouveau-né est de la margarine ou du beurre et il portera des vêtements faits à partir de tissus ayant été portés par un vieil homme et une vieille femme très respectés.
Concernant le mariage
Il est d’usage que des amis se promettent de marier leurs enfants respectifs. Les mariages arrangés sont donc aussi de vigueur au Kazakhstan.
Lors d’un mariage, la famille de la mariée organise le banquet appelé “Kiz uzatuu” et le même soir, la mariée dit au revoir à ses parents en musique et en jouant. Comme en Inde, cela n’empêche pas les pleurs : les femmes pleurent parce que la mariée devient une étrangère à la famille une fois mariée (elle devient un membre d’une autre famille). On l’accompagne ensuite jusqu’à son nouveau village en accomplissant des rituels religieux.
Dans la maison de la mariée, il y a une autre cérémonie très importante : la famille de la mariée donne à la famille du mari des sacs remplis de cadeaux et d’habits très chers (tout ce dont ils auraient besoin pour vivre comme des couvertures, etc…).
« Le transfert de la mariée a son prix » appelé “Kalym” : la dot comme elle existe en Inde aussi… Attention, le prix total de la dot ne doit pas être inférieur au prix des cadeaux que la famille du marié a fait auparavant…
La valeur des cadeaux compte aussi le jour du mariage : en fonction de leur prix, la réputation et la façon dont sera traitée la mariée dans sa nouvelle famille est en jeu : ils doivent offrir aux parents, grands-parents, frères et sœurs, oncles et tantes et même cousins du mari des manteaux, chemises, boucles d’oreille, etc.
Une fois arrivée dans la maison de son mari, il lui est interdit d’appeler les membres de sa belle-famille par leurs prénoms, de s’asseoir le dos tourné, avec les jambes tendues, de parler fort et de marcher pieds nus (si je ne peux pas marcher pieds nus, je ne me marierais jamais avec un Kazakh 😉 ) et de se retrouver seule avec ses aînés. Elle ne pourra retourner dans sa ville natale qu’un an seulement après le mariage !
Darkhan m’a expliqué tout cela et il est temps maintenant de visiter son village 🙂
Le village de Karzakpay
Darkhan m’a hébergée pendant 5 jours et m’a fait visiter son village dont il est très fier ! J’ai appris beaucoup, notamment sur le plan historique.

Karzakpay – Kazakhstan

Karzakpay – Kazakhstan

Ulytau – Kazakhstan

Karzakpay – Kazakhstan

Karzakpay – Kazakhstan

Karzakpay – Kazakhstan

Karzakpay – Kazakhstan
A Karzakpay par exemple, il y avait la plus grande fonderie de cuivre de l’URSS (qui a d’ailleurs entraîné des impacts environnements dévastateurs !) et il y a une grande raffinerie de pétrole chinoise qui cultivait le tournesol et le coton.
Karzakpay a fêté les 90 ans de l’usine de cuivre. Un musée a été fait dans l’ancienne maison d’un des géologues de l’époque.
Des chameaux transportaient le matériel pour construire l’usine qui fabriquait des obus pour l’union soviétique… L’usine a extrait 5 000 tonnes de cuivre par an ! On peut encore y voir les vestiges des équipements et un pont offert par les Anglais.
A l’époque soviétique, aucun bâtiment n’avait d’électricité et une fois l’exploitation terminée, le village a été laissé à l’abandon… Il y avait 15 000 habitants contre 2 000 aujourd’hui.

Karzakpay – Kazakhstan
Il y a quand même une polyclinique et une école avec en moyenne 1 enseignant pour 2 élèves.
Dans le village, il y a également un monument témoignant de la famine instaurée par Staline qui avait confisqué toutes les vaches des agriculteurs. Je vous laisse le soin de lire un autre article sur cette période soviétique.
Il y a aussi un mémorial de la guerre 1941-1945, présent dans tous les villages et villes du pays.

Karzakpay – Kazakhstan
A Zhezdi, j’ai aussi visité un musée qui retrace l’activité métallurgique d’autrefois.
Il y a des instruments qui datent de l’époque soviétique, les premiers tracteurs… Ils ont des trouvailles qui datent de l’âge de pierre et de l’âge de bronze !
Le musée a été fondé par un historien local qui a survécu à la seconde guerre mondiale, Maken Toregelgyn. Il a enseigné les sciences et est l’auteur de plus de 150 publications. Le musée a des centaines de minéraux à présenter, c’est fascinant !
Le nord de la route de la Soie est passé par ici, appelée « The copper road » : 1 million de tonnes de cuivre ont été extraites de la région ! Le capitaine Nikolai Rychkov a écrit « Daily notes of my travel to the Kyrgyz-Kazakh steppe in 1771 » qui fait état de trésors de chasse, il y décrit la journée des Kazakhs d’antan et explique l’organisation sociale et économique.
Darkhan m’emmène ensuite à un festival international de musique folklorique pendant 2 jours !
Ulytau et son festival international de musique folklorique
Ulytau signifie ‘great mountains’. C’était un lieu important au Moyen-âge et dans l’histoire des nomades kazakhs puisque c’est ici qu’on votait pour le Khan (souverain). Le Président voulait d’ailleurs établir la nouvelle capitale ici, au centre du pays mais il n’y avait pas assez d’eau, alors il a décidé de le faire à Astana au nord.
Je suis ici pour voir un festival international de musique folklorique ! Je suis la seule spectatrice étrangère dans les tribunes ! Les Kazakhs font autant de photos avec moi qu’avec les artistes 🙂 !

Ulytau – Kazakhstan

Ulytau – Kazakhstan

Ulytau – Kazakhstan
Il y a 10 pays représentés : la France, le Tadjikistan, la Pologne, la Russie, le Mexique, l’Ecosse, la Turquie, le Pérou, le Japon et le Kazakhstan.
C’est le premier festival initié par le Kazakhstan et les moyens étaient bons ! La première journée a été consacrée aux répétitions et la seconde a commencé avec 4 heures de retard (un petit orage) mais l’atmosphère était géniale !
Tous les artistes étaient accessibles, jouaient de leur instrument devant nous, j’ai pu les filmer, discuter et même échanger des numéros (j’ai été invitée au Tadjikistan par des membres du groupe).

Ulytau – Kazakhstan

Ulytau – Kazakhstan

Ulytau – Kazakhstan

Ulytau – Kazakhstan

Ulytau – Kazakhstan

Ulytau – Kazakhstan
Le mieux est de faire un petit montage, en espérant vous faire ressentir le plaisir que j’ai eu à entendre tous ces instruments inconnus pour moi, voici les coulisses du festival ! Le dombra est l’instrument national à 2 cordes. Les hommes et les femmes peuvent en jouer. Ils peuvent l’apprendre entre 6 et 30 ans seulement !
Le Q est le nom de la symphonie. Il y en a plus de 10 000 au Kazakhstan alors qu’au Kirghizstan seulement 3 et en Ouzbékistan 5. Chez nous, les symphonies peuvent durer 2 heures, ici c’est 3 minutes. Chaque chanson raconte une histoire.
Voici un petit extrait du festival 😉

Karzakpay – Kazakhstan
La lettre Q émet un son qui n’existe pas chez nous (c’est entre le Q et le K), je n’ai jamais réussi à la prononcer correctement (Kazakhstan se prononcerait Kazarstan ou Qasaqstan). Elle est tellement importante que Darkhan m’en a fait un exemplaire en faisant fondre du métal.
Le troisième jour je suis retournée à Zhezgaskan avant de prendre le train pour rejoindre Astana.
Astana
Elle porte bien son nom puisqu’Astana signifie ‘capitale’. Elle l’est officiellement depuis 1997. Astana se situe dans la région de la Sibérie et il peut faire jusqu’à – 40 degrés l’hiver, ce qui fait d’elle la deuxième capitale la plus froide au monde (après Oulan-Bator comme vous le savez) : heureusement je suis venue à la bonne saison 😉 !
Bienvenue en Europe ! C’est mille fois plus moderne et développé que le Kirghizstan, c’est clair ! Le prix du bus a doublé quand j’y étais ! Les transports ressemblent aux nôtres, très modernes, partent à l’heure et non pas quand ils sont pleins ! Il y a même des vélibs 😉

Astana – Kazakhstan

Astana – Kazakhstan

Astana – Kazakhstan
C’est le pays le moins conservateur que j’ai vu. J’ai presque été choquée des mini-jupes et shorts ! J’ai perdu l’habitude d’en voir 😉
Ce n’est pas la mode qui va faire connaître les Kazakhs : un mixte du style allemand et turc, chaussettes ou collant dans des claquettes, chaussons, aucune couleur n’est assortie, aucune prestance. Les contrefaçons (Channel, Guci) sont reines ! J’en vois autant que de femmes enceintes 😉
J’ai eu beaucoup de chance de trouver une super couchsurfeuse : on fête la victoire des Bleus : on est champion du monde de football, 20 ans après la 1ère coupe, yeah ! Tous les Kazakhs sont contents pour moi, ça fait vraiment plaisir !
Sa maman cuisine un bech barmak kazakh (seules les pâtes changent par rapport au bech barmak kirghize).

Astana – Kazakhstan
Je ne m’attendais pas du tout à apprécier Astana, une grande ville, une grande capitale mais je me sens bien ici, il y a une harmonie et un calme vraiment appréciables 😊
J’ai visité une grande mosquée et le monument de Bayterek est le plus connu d’Astana : issue d’une légende kazakhe, c’est un oiseau qui pond un œuf d’or inaccessible aux humains (au sommet on peut mettre sa main dans l’empreinte de celle du président kazakh Nazarbaev).

Astana – Kazakhstan

Astana – Kazakhstan
J’ai dû attendre mon visa iranien très longtemps (ça a été l’obtention la plus compliquée avec le refus de virement par ma banque dû aux sanctions bancaires internationales contre l’Iran). En attendant, je suis allée à Koshetau puis Burabay dans le nord chez une autre fille de couchsurfing.
Burabay ou “la petite Suisse”
A Kokshetau, les gens me regardent bizarrement, ce n’est pas du tout un endroit touristique. Proche de la frontière avec la Russie, les gens ont la peau plus blanche, les yeux verts. Il y a beaucoup de Russes.

Kokchetau – Kazakhstan
Avec ma couchsurfeuse, nous avons visité la ville, avons eu une belle vue depuis un sommet et nous sommes allées à une cérémonie commémorant un patineur artistique qui a été poignardé.
Je suis ici dans le but d’aller à Burabay sur les conseils de Kazakhs, c’est « la petite Suisse ». Rien que ça 😉 Effectivement, il y a des montagnes et des lacs, j’ai eu la pluie et le brouillard, du coup l’ambiance était particulière et propice à la méditation 😉 : la liberté nous rend-elle égoïste ? Est-on plus heureux quand on est libre ? Est-ce un bonheur illusoire ? Comment l’empire mongol a-t-il pu être si fort avec une population si faible au début ?

Burabay – Kazakhstan
J’ai eu l’occasion de rencontrer une journaliste qui m’a demandé de faire une interview pour son journal local. Evidemment, j’ai accepté avec plaisir 😊 Cliquez ici pour lire l’article avec sa traduction 😀
Je suis ensuite passée par Karaganda pour visiter un petit musée sur la répression soviétique avant de retourner dans le sud du pays, à Almaty.
Almaty
De retour dans le sud du Kazakhstan, j’ai aimé me promener dans Almaty parce que la ville se mêle très bien avec la nature alentour et c’est très boisé. Je vois de nouveau les montagnes au loin, comme au Kirghizstan, avec les fameux pics enneigés 😉
J’ai une préférence pour Astana parce qu’ici l’architecture est moins jolie, plus soviétique car plus ancienne mais les gens sont plus ouverts, on me parle dans la rue en anglais, ça faisait longtemps 😉
Almaty était la capitale du Kazakhstan de 1929 à 1997. Encore aujourd’hui, les habitants sont deux fois plus nombreux qu’à Astana, la capitale ! Les Kazakhs l’apprécient beaucoup. C’est une ville phare pour les touristes mais je préfère les steppes kazakhes et Astana 😉
Entre le 8ème et le 13ème siècle, c’était une étape sur la route de la Soie avant d’être conquise par les Mongols et abandonnée. J’ai visité :
- le green bazar, c’est un des plus ordonnés que j’ai vus !
Almaty – Kazakhstan
- la mosquée centrale, pas spécialement jolie par rapport à celles que j’ai pu voir auparavant 😉 A force d’en voir, je vais sûrement devenir de plus en plus difficile 😉
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j’ai déambulé avec plaisir dans les parcs Gorkiy, très bien pour les familles et les enfants puisqu’il y a plein d’attractions et Panfilok qui tient son nom d’un soldat, commandant d’une division dont les soldats kazakhs et kirghizes devaient défendre Moscou en 1941.

Almaty – Kazakhstan
Dans ce parc, comme dans toutes les villes et villages du pays, se trouve un mémorial où il y a la flamme éternelle en mémoire de la seconde guerre mondiale.

Almaty – Kazakhstan
Au milieu du parc, il y a aussi une cathédrale orthodoxe (appelée par son désigner Zenkov) uniquement construite en bois puisqu’en 1889, une loi imposait que toutes les constructions de bâtiments publics soient en bois.
- le Kob tobe est un funiculaire construit en 1967 qui permet de voir la ville du haut d’une colline de 1 100 mètres. C’est sympa et tout est mis en œuvre pour que les enfants profitent des vacances 😊
Almaty – Kazakhstan
- le « Big Lake» : je me suis approchée en bus le plus possible puis j’ai essayé le stop. Ça ne marche pas trop pour moi ici, 20 voitures sont passées sans me prendre (en pleine montagne) mais finalement j’ai pu faire les 15 kms en 2 h avec 3 voitures. La vue mérite le coup, c’est avec le sourire que je finis ma dernière journée au Kazakhstan 😊

Almaty – Kazakhstan
Pour le retour, j’ai été prise par un couple russe qui m’a offert une place dans leur taxi. La conversation était très intéressante !
C’est la 3ème fois en 2 mois que des touristes sont aussi très généreux : au Kirghizstan, des Français m’ont offert un restaurant et ont partagé leur taxi ; un couple d’Ecossais retraités m’a aussi offert de partager leur course en taxi. Je promets de ne pas oublier ces gestes ! et de les rendre dans la mesure du possible quand je croiserai moi aussi quelqu’un avec qui je pourrais partager quelque chose 😊
Le Kazakhstan n’a pas été un coup de cœur mais l’hospitalité a pris tout son sens ici ! J’ai également une bonne image des Russes : de toute façon, le voyage m’a appris beaucoup, notamment à ne plus avoir d’idées reçues (« s’il est dit que… », tu devrais mieux aller le constater par toi-même au lieu d’envenimer une rumeur 😉 )