Le Népal

 

Nous quittons l’Inde en ayant toujours ce sentiment que nous allons y revenir incessamment sous peu, si tout se passe bien pour l’une et pour l’autre 😉 Nous n’allons pas très loin, nous sommes dans un pays voisin situé entre la Chine et l’Inde : le Népal !

C’est un petit pays par la taille mais qui se distingue pour plusieurs raisons :

  • il comprend les chaînes de l’Himalaya et de nombreux randonneurs se donnent rendez-vous ici ! D’ailleurs, une partie de la famille de Ségo est venue pour ça, gravir 5 300 mètres !
  • son drapeau est le seul au monde à ne pas être rectangulaire! D’ailleurs, cliquez sur ce petit lien qui cultive sans barber 😛

Le rouge du drapeau est la couleur nationale qui fait référence à la bravoure, le blanc et noir représentent la mort et le bleu représente la paix et l’harmonie. Les deux triangles font référence à l’Himalaya, le bouddhisme et l’hindouisme (chez les Hindous, le triangle représente la Dharma, c’est-à-dire la loi morale).

Le soleil et la lune symbolisent les familles royales et ce sont des supports de prières puisqu’ils sont présents dans tous les mantras « fasse que la Nation prospère et vive aussi longtemps que le soleil et la lune seront présents au firmament ».

 

Katmandou

 

Quelle surprise, ici, il y a des momos, comme en Inde … mais parfois au bœuf ! Oui, le Népal est un pays bouddhiste, pas hindou ! Ils prient autant Ganesh (dieu hindou) que Bouddha (dieu bouddhiste). On réalise qu’ici, on n’enlève pas nos chaussures dans les temples.

Katmandou – Népal

Katmandou se situe déjà à 1 400 m d’altitude, on a commencé par déambuler au gré de nos envies. Les enfants ont tous les deux oreilles percées et les garçons ont en plus, une mèche longue sur le haut du crâne.

Katmandou – Népal

La ville est la plus poussiéreuse qu’on ait visitée jusqu’alors ! La plupart des Népalais comme des touristes portent d’ailleurs des masques pour se protéger le nez et la bouche.

Nos premières impressions ? Sois prêt à négocier, partout, tout le temps, autant dans le bus qu’à la pharmacie ! Il n’y a que dans les stands de streetfood où on ne vous arnaque pas 😉

Les Népalais ont trop l’habitude de voir des touristes ! Je trouve personnellement qu’il y a trop de touristes, trop de blancs, trop de Français & trop de hippies 😛

Ségo & moi nous séparons après quelques jours, elle va faire un trek avec son frère et sa mère et moi je pars explorer quelques villes de mon côté 😉 Elle est stressée d’avoir décidé de rentrer en France donc je préfère la laisser avec sa famille, d’autant plus que les 5 000 mètres m’effraient un peu, je ne suis pas du tout montagnarde moi 😉

Cela m’a permis de voir le Népal autrement et d’en sillonner une petite partie :

 

La vallée de Katmandou

Katmandou – Népal

 

Je suis restée quelques jours dans les alentours de Katmandou puisque c’est la quintessence du Népal. Selon la légende, la vallée de Katmandou était autrefois occupée par un lac et une déesse, du nom de Manjushri, qui a tiré la vallée du lit de ce lac sacré.

Bhaktapur – Népal

Champs, bidonvilles, grandes maisons, villages médiévaux, le style de vie se trouve être vraiment différent selon les endroits… et le séisme de 2015 a causé beaucoup de dégâts !

 

 

 

 

Temple de Swayambhunath

 

Je suis allée à pied au temple de Swayambhunath, ce qui m’a permis de découvrir des quartiers un peu plus calmes que le centre-ville de Katmandou et de manger des pani puri (encore et encore, j’en suis folle !).

Temple de Swayambhunath – Katmandou – Népal

 Ce temple bouddhique est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et comprend de nombreuses sculptures le long des escaliers, construits au 17ème siècle. On ne s’ennuie pas en les montant, notamment parce que ce « temple des singes » nous montre ces animaux dans tous ses moindres recoins (des sculptures, des bancs, des arbres, etc…).

Le temple orne la colline, que l’on peut voir au loin, quand on y vient à pied 😉

Le stupa est blanc et sur chaque face carrée, on peut y voir les yeux de Bouddha, il regarde la vallée des 4 points cardinaux 😉

Temple de Swayambhunath – Katmandou – Népal

Le signe sous ses yeux en forme de point d’interrogation est le chiffre EK, « un » en hindi et népali : c’est le symbole de l’unité de toute une vie. Entre les deux yeux, le troisième œil représente la clairvoyance du Bouddha.

Le stupa a une signification particulière : le dôme représente la Terre et la structure à 13 niveaux au-dessous fait référence aux 13 étapes que l’homme doit traverser pour atteindre le Nirvana.

A l’origine, les tous premiers stupas ont été érigés pour recueillir les cendres et les reliques de Bouddha. Chaque élément du stupa a une portée symbolique :

  • la base carrée représente la Terre,
  • le dôme hémisphérique (appelé kumbha) l’eau,
  • la tour carrée (appelée harmika) le feu,
  • la flèche, le feu (ses 13 segments invoquent aussi les 13 étapes jusqu’à l’Eveil),
  • au sommet, le croissant de lune représente l’air,
  • la pointe verticale représente le ciel, soit la lumière sacrée du Bouddha,
  • l’ombrelle fait référence au vide qui s’étend au-delà de l’espace.

Il faut faire le tour dans le sens des aiguilles d’une montre ! Au 14ème siècle, les envahisseurs moghols ont détruit le stupa pour y chercher de l’or mais il a été reconstruit.

Temple de Swayambhunath – Katmandou – Népal

 

De nombreux moulins à prière sont présents à la base, tout autour. Ils comprennent tous le fameux mantra « om mani padme hum » écrit en sanskrit (signifiant – c’est controversé – « salut au joyau dans le lotus »). Les drapeaux de prière comportent aussi des mantras « que le vent transporte vers le ciel ».

 

 

 

Le mantra OM MANI PADME HUM

Ce mantra est distinctif du bouddhisme tibétain où il est omniprésent. C’est aussi le plus courant, on le retrouve sur toutes les bannières de prières, les inscriptions sur les montagnes, au seuil des maisons et monastères, sur les moulins à prière, etc…

C’est donc un mantra de Bouddha que le Dalaï-Lama a eu l’occasion d’expliquer :

« Répéter un son sans comprendre n’a pas de sens. L’intégralité du système bouddhiste consiste à mobiliser l’intelligence humaine et à l’utiliser pour transformer nos émotions. Dans les religions théistes, les croyants prient Dieu mais toutes les traditions religieuses portent le même message : la pratique de l’amour, de la compassion, du pardon, de la tolérance et de l’auto-discipline.

Dans les religions théistes, prier prend une place prépondérante. Bouddha nous a appris que nous sommes notre propre maître et que notre futur dépend uniquement de nous.

Etudier est important pour utiliser ses capacités intellectuelles.

On doit connaître le fonctionnement de notre mental et c’est pour cela que la récitation de ce mantra est utile, pour comprendre la transformation de notre esprit ».

Katmandou – Népal

La syllabe OM est commune aux Hindous et aux Bouddhistes. Pour ces derniers, elle représente le corps, la parole et l’esprit. Tous les Bouddhas sont au départ des êtres comme les autres, à la différence qu’ils sont devenus des Eveillés. L’expérience de la douleur et du plaisir par le corps et l’esprit en fait un esprit pur. Om représente autant les états impurs que purs.

La syllabe MANI renvoie au joyau qui représente l’altruisme. Un tel esprit est capable d’écarter l’indigence et les difficultés. L’intention altruiste accomplit les souhaits des êtres sensibles.

PADME ou PEME en réfère au lotus qui symbolise la sagesse, dans le sens de vacuité c’est-à-dire la capacité de réaliser que certaines personnes sont vides d’existence substantielle ou d’existence se suffisant à elles-mêmes ; la capacité de réaliser le vide de la dualité c’est-à-dire la différence d’entité entre sujet et objet.

HUM ou HOUNG : il s’agit de la combinaison de l’altruisme et de la sagesse. Cela traduit l’indivisibilité puisque Houng est la syllabe qui ne peut en rien être perturbée.

Ainsi, ces syllabes, en alliant sagesse et méthode, peuvent transformer notre corps, notre parole et notre esprit en corps, parole et esprit purs.

Il est dit qu’il ne faut pas chercher la bouddhéité hors de soi puisque nous avons tous les moyens à l’intérieur de nous pour y parvenir « Tous les êtres ont naturellement la nature de Bouddha dans leur propre continuum. Nous avons en nous-mêmes le germe de la pureté, l’essence de celui qui s’en est ainsi allé (Tathâgatagarbha) qui doit être transformé et développé en bouddhéité ».

De quoi vous donner envie de plonger en vous-même non ? 😉

 

Le stupa de Bodnath

Classé à l’Unesco comme le plus grand stupa d’Asie, c’est un lieu unique ! Des centaines de pèlerins se réunissent quotidiennement pour prier. C’est un temple bouddhiste tibétain.

Le stupa de Bodnath – Katmandou – Népal

Aux alentours, il y a de nombreux shops qui fabriquent les lampes à beurre et vendent des tsampa, de la farine d’orge grillé. Vous verrez beaucoup de Tibétains faire leurs courses ici. La plupart sont des réfugiés qui ont fui la Chine en 1959.

Le stupa de Bodnath – Katmandou – Népal

Le stupa de Bodnath – Katmandou – Népal

Katmandou – Népal

Katmandou – Népal

Le stupa était autrefois très important sur la route entre Katmandou et Lhassa : les commerçants tibétains venaient prier avant de se lancer sur la route de l’Himalaya avec leurs yacks !

Construit en l’an 600 par un roi tibétain qui avait tué son père (involontairement) et qui voulait se repentir en édifiant ce monument, il a été détruit au 14ème siècle par les envahisseurs monghols.

 

 

 

 

Le temple de Pashupatinath

Temple de Pashupatinath – Katmandou – Népal

 

C’est le temple hindou le plus important du pays situé le long de la rivière sacrée de la Bagmati. Ailleurs dans le pays, Shiva est représentée sous sa forme de Bhairab, le destructeur. Ici, c’est en tant que Pashupati, le maître du troupeau paisible et bienveillant. Beaucoup d’Indiens viennent ici en pèlerinage. Mêmes les rois népalais venaient à l’époque se faire bénir avant d’effectuer un long trajet.

Le prix de la visite étant de 1 000 roupies et le temple principal, de 1696, interdit aux non-hindous, j’ai décidé de déambuler autour et suis tombée sur les ghâts, lieux de crémation au bord de la rivière. C’est toujours poignant d’en être le témoin. On dit de Pashupatinath qu’il est l’équivalent de Varanasi. Bon, l’ambiance est quand même différente…

La Bagmati est peut-être sacrée mais elle est surtout sale. Une autre forme que celle qui existe en Inde. Ici, l’ensemble des rivières, bassins et simples filets d’eau ont d’une odeur nauséabonde…

Temple de Pashupatinath – Katmandou – Népal

Temple de Pashupatinath – Katmandou – Népal

Temple de Pashupatinath – Katmandou – Népal

 

 

 

 

 

 

 

Bhaktapur et le Bisket Jaatra Festival

 

Bhaktapur fait aussi partie des villes classées par l’UNESCO. C’est la 3ème ville médiévale de la vallée de Katmandou. Le séisme a fait de nombreux dégâts ici, plus de 2 ans après les traces sont encore visibles et il va falloir encore beaucoup de temps avant d’arriver à tout reconstruire.

Les places de la ville sont bordées par de grands temples qui comptent parmi les plus beaux du pays !

Bhaktapur – Népal

Loin de la pollution et du brouhaha automobile de Katmandou, Bhaktapur vaut le détour – et c’est seulement à 12km 😉 Vous y verrez les poteries séchées par terre et les artisans travailler. Bhaktapur s’est développée à l’époque grâce aux marchands qui empruntaient la route commerciale entre l’Inde et le Tibet.

Durbar Square a été construite vers le 15ème siècle quand Bhaktapur était en train de devenir la ville la plus puissante de la vallée. A son apogée, la ville comptait 172 temples et monastères, 77 bassins, 172 auberges de pèlerins et 152 puits.

En 1934, un important séisme a ravagé bon nombre de monuments et en 1970, les rues pavées ont été financées par l’Allemagne, en même temps que l’installation des égouts et du traitement des eaux usées !

C’est clairement une de mes villes préférées ! 2 jours de visites et de déambulation ne sont pas de trop, je m’égare dans les petites ruelles, je vois de nombreux temples – dont la plupart sont dédiés à Ganesh – le temple des éléphants érotiques, temple de Shiva Parvati, temple d’Indrayani, temple de Char Dam, temple de Badrinath, temple de Rameshwar, temple de Lakshmi, etc…) mais aussi de nombreux bassins construits à l’époque pour se baigner, stocker l’eau, boire et pratiquer la religion.

Bhaktapur – Népal

Pendant la fête annuelle de Naga Panchami en été, les habitants offrent un bol de riz aux serpents sacrés qui contrôlent la pluie et sont dans le Siddha Pokhari (le plus grand bassin de la ville). Selon la légende, un saint homme se transforma en serpent afin de tuer un autre serpent maléfique qui vivait dans le lac. Après y être arrivé, il est sorti de l’eau rejoindre son assistant qui l’attendait avec un bol de riz magique lui permettant de reprendre sa forme humaine. Mais il s’est enfui, terrifié, en emportant le riz et en obligeant l’homme à rester un serpent ! Tous les ans donc, les habitants laissent un bol de riz au cas où il reviendrait…

 

 

Les principaux grands temples sont les suivants :

Bhaktapur – Népal

Temple de Nyatapola : sur 5 niveaux, il se voit de partout ! C’est le temple le plus haut du pays ! Construit en 1702, les escaliers représentent des lutteurs rajpoutes, des éléphants, des lions et deux déesses. Chaque gardien est censé être 10 fois plus fort que celui qui le précède !

Le temple est dédié à Siddhi Lakshmi, l’incarnation sanguinaire de la déesse Parvati. Elle est tellement puissante que seuls les prêtres sont autorisés à y entrer !

Bhaktapur – Népal

Temple de Bhairabnath : sur 3 niveaux, il est dédié à Bhairab, l’incarnation terrible de Shiva (dont l’épouse est Parvati, souviens-toi, la sanguinaire sur le temple Nyatapola… Ils forment un beau couple ces deux 😉). Il est représenté sous la forme d’une tête sans corps de 15 m de haut !

Tachupal Tole : c’est le nom de la place où sont situés ces 2 temples. Ca a été la 1ère grand-place de la ville et le siège de la royauté jusqu’au 16ème siècle ! C’est une grande place qui s’étend jusqu’au temple de Bhimsen datant du 17ème siècle, sur 2 niveaux. Bhimsen représente le dieu du commerce.

 

Bhaktapur – Népal

Bhaktapur – Népal

Bhaktapur – Népal

Bhaktapur – Népal

Ensuite, il faut déambuler et se promener pour voir un sanctuaire de Ganesh où le rocher évoque une tête d’éléphant, temple de Tripurasundari, sanctuaire & temple de Mahakali, temple de Mahalkshmi (déesse de l’abondance et de la prospérité), le bassin de naga pokhari (au milieu trône un cobra), etc…

Il faut goûter le juju dhau : le yaourt le plus riche et crémeux au monde, paraît-il 😉 35 R dans les boui boui, ça vaut le coup d’essayer !

 

Enfin, le temple à ne rater sous aucun prétexte est l’Hanuman temple… INCONTOURNABLE ! De nombreuses statues de Shiva et des sanctuaires s’y trouvent. Il y a les 2 plus imposants lingams du Népal, des sculptures de Ganesh, Hanuman,Vishnou/Narayan, etc…

Bhaktapur – Népal

Bhaktapur – Népal

Bhaktapur – Népal

Bhaktapur – Népal

Bhaktapur – Népal

Bhaktapur – Népal

Bhaktapur – Népal

 

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’un lingam ?

Bhaktapur – Népal

C’est cet objet, d’apparence phallique, qui représente Shiva en tant que Brahman. Le mot lingam signifie « signe » et « phallus » (représente la masculinité et la vulve féminine).

Le lingam est souvent associé à la déesse Shakti et l’union avec Shiva représente la totalité du monde. Assumant les fonctions créatrice et destructrice, Shiva représente donc pour ses dévots le dieu par excellence. Les lingams peuvent être de simples galets comportant le signe peint de Shiva et au phallus clairement symbolisé parfois.

Selon certains rituels, le lingam est arrosé de lait, miel ou beurre clarifié et est entouré de fleurs et fruits. Les lingams peuvent être mobiles ou immobiles. Ils peuvent être représentés par les arbres, bosquets, rochers, montagnes… Les lingams mobiles sont taillés dans la pierre ou tout autre matériau. Le piédestal représente Parvati, la puissance à la base de tout.

 

Bhaktapur – Népal

Nous étions à Katmandou lors du nouvel an népalais mais j’ai eu la chance d’assister au Bisket jaatra festival ici à Bhaktapur. Les jours suivant le nouvel an, un char est tracté par des centaines de gens dans les rues par les fidèles jusqu’au Khalna Tole. Les chars comprennent les représentations de Bhairab, son compagnon Betal et son épouse Bhadrakali. Des « luttes » ont lieu régulièrement et les gagnants devront veiller sur les Dieux lors de leur séjour d’une semaine à Khalna Tole ! Lorsque le lingam tombe au sol, la nouvelle année commence officiellement !

Bhaktapur – Népal

La légende veut que cette célébration fête la mort du serpent.

Ce festival a duré 2 jours et, le dernier jour, des dizaines de familles tuent et préparent des chèvres au gaz ! Une odeur particulière se répand donc sur la ville…

Bhaktapur – Népal

Bhaktapur – Népal

 

 

 

Bandipur

Bandipur – Népal

 

Entre Katmandou et Pokhara, on peut s’arrêter sur la crête de Dumre à 1 030m. De là, on peut aller à Bandipur en bus, 2km plus loin. C’est un endroit calme et reposant connu des touristes mais le petit village n’en perd pas son charme. Les édifices abandonnés à l’époque se sont transformés en lodges, hôtels et guesthouses. Il n’y a aucun véhicule, les commerçants et agriculteurs sont libres d’aller et venir tranquillement… enfin, en zigzaguant entre les enfants qui courent partout 😊

Bandipur – Népal

Bandipur – Népal

Il y a différents points de vue à explorer sur 2 jours !

D’abord, le temple de Thani Mai offre une vue somptueuse sur l’Himalaya à 360 degrés 😊 et à Tundikhel, qui est une place de jeux mais qui était autrefois une place de négoce, on peut apercevoir des sommets culminant à 8000 m d’altitude ! La vue est très belle et les bancs parfaits pour écouter les cigales (non, la Provence ne me manque pas tant que ça mais ça rappelle la maison quand même 😉 ).

Une petite route jusqu’au temple de Mahalaxmi datant de plusieurs siècles. Un autre temple de Khadga Devi ne paye pas de mine mais il renferme le sabre sacré d’un ancien roi. Selon la légende, elle a été offerte par Shiva et l’épée est un symbole de pouvoir féminin mystique. Une fois par an, elle est trempée dans le sang d’un animal sacrifié !

Bandipur – Népal

Bandipur – Népal

Bandipur – Népal

Bandipur – Népal

Bandipur – Népal

Bandipur – Népal

 

 

 

 

 

 

Le 3ème jour, j’ai fait une petite marche jusqu’à Ramkot, village de 5 000 habitants, (4h pour 10 kms), c’est une randonnée très sympa à faire au milieu de la nature. Ramkot vient du Lord Ram qui est resté ici durant son exil. Selon la légende, il a laissé son manteau ici. A priori, le temple de la déesse Sita contient ses empreintes de pieds.

 

Bandipur – Népal

Ramkot – Népal

Ramkot – Népal

Ramkot – Népal

Ramkot – Népal

Ramkot – Népal

Ramkot – Népal

 

 

 

 

 

Il est maintenant temps d’aller à Pokhara et de rejoindre Ségo. C’est une ville majeure pour le départ des treks, je redoute l’affluence touristique…

Pokhara

 

Notre guesthouse est très bien située, loin du centre touristique. C’est familial et on s’y sent bien avec les locaux qui, cette fois, ne sont pas habitués à voir des blancs… ça y est, je commence à ressentir le côté plus ‘authentique’ de ce pays. Dans la rue, les gens sont étonnés, très ouverts et sympathiques, ça fait plaisir !

Pokhara – Népal

Pokhara – Népal

Pokhara – Népal

Pokhara – Népal

Pokhara – Népal

 

 

Pokhara – Népal

 

Le lac Phewa est le deuxième lac du pays par la taille. Il est au milieu de la ville et est l’attrait touristique par excellence.

Plus au sud, il y a l’ascension jusqu’à la pagode de la paix (World Peace Pagoda). C’est assez raide mais la vue vaut le coup ! Elle a été construite par les moines bouddhistes japonais pour promouvoir la paix dans le monde.

Les chutes de la Devi (même pour 30 roupies) ne valent pas vraiment la peine d’y aller. Les chutes marquent l’endroit où Pardi Khola plonge dans un gouffre et disparaît dans un bruit assourdissant, la rivière étant en crue après la mousson. Selon la légende, le nom des chutes viendrait d’une déformation de David, un voyageur suisse qui se noya avec sa fiancée en 1961.

 

La communauté tibétaine à Pokhara

Beaucoup de Tibétains vivent dans des camps de réfugiés dont le plus grand est à Tashi Palkhel, à 5 km au nord-ouest de la ville, environ 200 moines y habitent. Un plus petit marché se situe au sud du lac près des chutes de la Devi.

J’ai eu la chance d’assister aux chants tibétains dans un des monastères bouddhistes : à partir de 15h et pendant 2h, c’était très intéressant d’entendre les chants, étudier leur hiérarchie (qui est « supérieur » à l’autre ?). Ils m’ont offert de boire avec eux, c’était gentil !

J’ai donc pu constater un principe universel : que tu sois moine ou non, rester 2 heures assis pour les enfants est difficile et même les moines peuvent être indisciplinés 😛 Ils ont bien profité de la « récréation » qui a suivi 😛

Tu peux cliquer ici pour écouter les prières des moines au monastère.

J’ai eu l’occasion de discuter avec un Tibétain dont les parents ont immigré au Népal quelques dizaines d’années auparavant. Ces 3 heures de discussion dans son magasin ont été très intéressantes.

Voici le portrait d’un réfugié tibétain

« Quand les gens me demandent ma religion, je réponds « la non-violence ». Quand les Chinois nous attaquent, nous ne répondons pas de la même façon parce que nous croyons au karma. Si on répond à quelqu’un qui est en colère ou qui a de mauvaises intentions, nous pensons qu’il faut répliquer avec le sourire et avec des mots positifs et peut-être qu’un jour, la personne changera ! Les Chinois mettent la pression aux Tibétains quotidiennement. Des gens meurent tous les jours. Nous n’avons aucune liberté là-bas, nous devons suivre les ordres des Chinois, nous n’avons pas le choix !

Mais tu sais, le dalaï-lama lui-même a dit que si le pouvoir n’amène aucun respect, tu ne dois pas le prendre. Parce qu’à un moment donné, tu te sentiras vide et tu seras malade. Parce que tout est impermanent ! Tu dois aussi te satisfaire de ce que tu as. Si tu vises constamment trop haut, tu seras toujours déçu et tu entretiendras des « mauvais » sentiments (défaite, etc…) mais si tu apprends à te contenter de ce que tu as, alors tu seras comblé et heureux.

Mes parents, tibétains, sont venus au Népal à pied. Ils avaient des chaussures en partant mais ils sont arrivés ici pieds-nus. Je suis né ici et je n’ai pas le droit d’aller au Tibet ou alors les Chinois m’arrêteront. Mon père a déjà fait un an de prison en Chine. Je téléphone à ma tante restée là-bas quelques fois par an. Mes parents n’y sont jamais retournés ! J’ai appris le tibétain avec eux et au monastère et nous perpétuons notre langue et nos cultures en les transmettant à nos enfants et petits-enfants. Les centres ici respectent notre style de vie et notre culture. Nous n’avons pas de pays à nous mais nous avons une culture que nous essayons de pratiquer le plus paisiblement possible.

On se lève le matin, on prend 5 minutes pour fermer les yeux et on se dit : un nouveau jour est une nouvelle vie qui commence. Merci d’être encore en vie aujourd’hui, je vais en profiter pour faire des choses positives ».

Un autre Tibétain m’a confié :

Le nombre d’immolations par le feu depuis 2009 au Tibet se situe aux alentours de 150 aujourd’hui (dont 124 morts) ! Il faut savoir que dans notre religion, se faire du mal à soi-même est la chose la plus « grave ». Tu sais, il n’y a pas de paix au Tibet, ni d’amitié avec les Chinois, à cause des Chinois.

Les Tibétains rencontrés là-bas ont le sourire, sont conscients de la « chance » qu’ont leurs familles d’être en sécurité au Népal. Ils se remémorent le thé tibétain qui est très salé avec du lait très gras. L’un d’entre eux m’a dit que si on en boit au Népal, on va tous mourir de cholestérol et de problèmes cardiaques ! Mais là-bas il fait très froid et sa grand-mère en boit 50 tasses par jour. Si elle goûtait le thé ici à Pokhara, elle dirait qu’il n’est pas bon du tout, qu’il n’est pas assez fort, ni en sel ni en lait ni en gras !

L’histoire du Tibet est retracée dans un petit musée situé dans le camp. 

Après la formation du régime communiste chinois a commencé l’invasion du pays voisin, le Tibet, en 1949. Le pays étant devenu insécure et instable, les Tibétains se sont réfugiés au Bhoutan, au Népal et en Inde où ont été construits 50 camps, 80 écoles et 190 monastères. En 1959, 80 000 Tibétains ont fui en vendant leurs biens (colliers, bracelets, etc…) ou en construisant des routes. Il y a aujourd’hui plus de 130 000 Tibétains en exil.

Le Tashiling Tibetain Refugee Camp a été établi en 1964 pour ne pas que les Tibétains qui ont fui vivent dans la misère. 400 personnes sont mortes à cause des conditions climatiques avant que la Croix rouge n’agisse. Ce camp survit grâce aux dons, tous les enfants vont à l’école et 99 % des gens sont lettrés !

 

Le bouddhisme a été introduit au 7ème siècle avant Jésus Christ, dans la région de Bon et il constitue une part inséparable de l’identité des Tibétains. Les femmes ont eu des responsabilités comparables aux hommes dans les aspects sociaux de la vie et même en politique. Un proverbe prévoit que « même une nonne peut devenir the ruler of Tibet si ça apporte de la joie au pays » : cela symbolise bien l’esprit général de la liberté religieuse, sociale et politique du Tibet. 

Le Tibet était indépendant pendant plus de 2 000 ans avec, oui, son propre gouvernement, son service civil, son système judiciaire, ses forces de police et d’armée. On a du mal à croire que le Tibet ait un jour été un pays indépendant et libre. La relation du Tibet avec la Chine ne date pas d’aujourd’hui. Les Tibétains ont occupé il y a fort longtemps l’ancienne capitale de la Chine-Xian. A une autre période, la Chine a influencé le Tibet et plus tard le Tibet et la Chine ont été sous des règnes étrangers. Jamais le Tibet n’a été une part de la Chine. A la fin du 19ème siècle, les empires britanniques et russes ont mis le Tibet sous influence. En 1904, l’armée britannique a envahi le Tibet mais une convention de paix a reconnu le Tibet comme un pays entièrement indépendant.

Le premier gouvernement date de 1642. Le 13ème Dalai-Lama a modernisé le pays, a établi une armée moderne et a fondé des english-medium schools. Son testament faisait déjà écho des grands dangers que court notre pays de la propagation du communisme ! Le 14ème Dalai-Lama avait 15 ans en 1950 quand les craintes de son prédécesseur se sont avérées…

Depuis l’occupation du Tibet par la Chine, Pékin a détruit 6 000 monastères et institutions religieuses. Environ 1,2 millions de Tibétains sont décédés des conséquences directes des tortures infligées par les Chinois ! Les Tibétains ont souffert de torture, répression et intimidation. Le gouvernement chinois continue aujourd’hui à les emprisonner, à les torturer et les expulser de leur monastère.

Le musée relate le témoignage d’une none, recueilli en 1989

« En novembre 1989, je participais à une manifestation (de paix) à Lhassa avec 5 autres nonnes. Nous avons été immédiatement arrêtées et mises en centre de détention. On nous a interrogées pendant 2 mois, écrasé des cigarettes sur notre corps et frappées à coup de métal. Certaines ont été frappées à coups de bâtons électriques partout sur le corps !

J’ai été emprisonnée pendant 7 ans en totalité dans de dures conditions – la nourriture n’était pas suffisante. Nous ne pouvions pas pratiquer notre religion et on était obligées de prier secrètement. Une fois libérée, je n’étais pas autorisée à rejoindre ma nonnerie et mes mouvements étaient contrôlés. La plupart de mes amis et ma famille avaient peur d’avoir des contacts avec moi donc j’ai décidé de quitter le Tibet pour l’Inde ».

Les meilleures écoles et les hôpitaux restent inaccessibles pour les Tibétains (en temps et en coût). Le gouvernement encourage les Chinois à aller au Tibet pour réduire les Tibétains à une minorité ! Les prix sont très bas pour les produits issus de leur agriculture et les businessmen et fermiers tibétains sont hyper taxés.

Les forêts, ressources minérales et les hydro-énergies sont exploitées pour le bénéfice de la Chine ! La Chine occupe le Tibet depuis 60 ans ! La destruction est à son comble : ils volent les terres, veulent éradiquer leur religion, etc… Leurs terres sont utilisées pour des essais nucléaires dont les déchets sont laissés là… autour d’eux. De nombreux centres existent dont :

  • SOS Projects for Tibetan Children in Nepal, we have full fledged SOS Children’s Village Pokhara
  • Un village a 2 projets : SOS Hermann Gmeiner School & SOS Vocational Training Centre.
  • Contact du Tashiling Centre : tashilingpkr@fewanet.com.np et téléphone : 0097761460447

Si le sujet vous intéresse, vous pouvez lire cette page internet.

 

Tansen

 

J’ai trouvé ici un couchsurfing un peu particulier : dans le centre d’information touristique ! Une condition était fixée, je devais passer du temps avec l’hôte, un homme d’une soixantaine d’années et aimer discuter. Je me suis dit que mon côté sauvage n’aurait pas raison cette fois 😉 Comment dire… il voulait discuter mais uniquement de mes expériences privées, j’ai détourné toutes les conversations 😛 Bref, ça m’a quand même permis d’économiser quelques nuits, c’est l’essentiel !

Tansen – Népal

Tansen, appelée aussi Palpa, le nom du district, était la capitale du royaume Magar de Tanahun. Avant l’unification du Népal, Tanahun était l’un des royaumes les plus puissants ! Les troupes de Palpa sont presque parvenues à conquérir Katmandou au 16ème siècle mais leur puissance s’est arrêtée au 18ème siècle et Tansen n’est devenue qu’une simple étape routière…

Tansen – Népal

Tansen – Népal

Satilpati est un pavillon octogonal auquel la ville doit son nom, « la perle hors de sa coquille » mais n’est pas vraiment très joli 😉.

Par contre, l’Amar Narayan Mandir est un temple en bois à 3 étages construit en 1807 par le premier gouverneur de Tansen. En dehors de la vallée de Katmandou, il est considéré comme le plus beau temple : je dois avouer que les sculptures boisées des divinités sont très bien détaillées, dans du bois de sal. Il est dédié au lord Narayana, une des manifestations de Vishnou qui a incarné plusieurs personnages dont celui qui a lutté contre le démon de l’Univers. A l’intérieur, son effigie est représentée avec ses attributs (coquillage, roue, lotus) dans chaque main. Des millions de mollusques fossilisés le recouvrent, connus sous le nom de shaligram : ce sont des pierres noires qui révèlent des ammonites fossilisées qui vivaient dans l’océan Téthys il y a 140 millions d’années. La collision géologique a donné naissance à la chaîne de l’Himalaya, la mer s’est asséchée et les fossiles ont été enfermés dans les montagnes. Les Hindous les vénèrent comme étant des manifestations de Vishnu qui fut transformé en pierre par Vrinda après avoir tenté de la séduire !

Tansen – Népal

 

Un autre temple assez joli est le Bhagawati Temple, dédié à la déesse nommée aussi Durga. Il a été dressé pour commémorer la victoire sur les forces britanniques.

Tansen est le lieu idéal pour faire quelques balades du haut d’une colline surplombant toute la vallée.

Tansen – Népal

Tansen – Népal

Tansen – Népal

Tansen – Népal

Tansen – Népal

 

 

 

 

 

J’ai pu faire une randonnée de 6 h avec mon hôte, on a marché 7h30 jusqu’à une cave où il fallait ramper pour entrer (encore du jamais vu) !

Tansen – Népal

Tansen – Népal

Tansen – Népal

Tansen – Népal

Tansen – Népal

Tansen – Népal

Tansen – Népal

 

 

 

 

 

Il y a eu de grosses pluies en quelques heures, c’était assez impressionnant ! Toutes les rues étaient pleines d’eau, il n’y avait plus d’électricité mais la ville fonctionnait encore… les enfants aidaient les parents à faire les momos en cuisine, à porter des briques, soulever des troncs d’arbre…

Il a grêlé 3 fois en 2 heures, les habitants n’attendent pas que le maire prenne des dispositions ici 😛 Les habitants dévient eux-mêmes l’eau au bon endroit pendant que les autres continuent de travailler à la lampe frontale, autant les couturières que les cuisiniers !

J’ai eu la chance de participer à une procession qui célèbre la naissance et la mort de Bouddha… 

Tansen – Népal

Tansen – Népal

Tansen – Népal

Tansen – Népal

Tansen – Népal

Tansen – Népal

Tansen – Népal

 

 

 

 

 

D’ailleurs, voici une petite compilation vidéo des quelques villes traversées 😉

Il est temps de quitter Tansen, un chouette endroit à privilégier, pour se rendre dans un lieu unique au monde, le lieu de naissance de Bouddha !

 

Lumbini

 

« BOUDHA WAS BORN IN NEPAL » est écrit fièrement partout sur les voitures, sur les shops, sur les taxis, sur les sacs des Népalais. En effet, en 563 avant Jésus Christ, Siddhartha Gautama est né ici, à Lumbini et a atteint l’éveil 35 ans plus tard sous l’arbre de la Bodi, en Inde.

En 249 avant JC, un empereur indien est venu à Lumbini pour un pèlerinage et a fait édifier une colonne en son honneur.

La région a joué un rôle essentiel dans le développement de l’hindouisme à l’époque. Le développement du Téraï a commencé au 14ème siècle quand les Moghols ont envahi les plaines indiennes. Des centaines de milliers d’Hindous et de Bouddhistes se sont réfugiés dans les montagnes, dans la vallée de Katmandou, fief de la dynastie des Shahs qui repoussèrent l’ennemi et les frontières du Népal.

Les Britanniques n’ont jamais colonisé le Népal et les frontières actuelles n’ont pas changé depuis le traité de 1816.

On peut tout faire à pied en une journée (okay, une journée bien remplie mais c’est faisable tranquillement). Tous les pays bouddhistes (mais aussi hindouistes) ont édifié un temple ici, en face du lieu de naissance de Bouddha.

En voici quelques exemples (chinois, thaïlandais, coréen, sri lankais, indien, cambodgien, birman, vietnamien, etc). Je n’ai pas payé l’entrée pour aller dans le temple dédié à Bouddha puisque de l’extérieur, on peut tout voir 😉

Lumbini – Népal

Lumbini – Népal

Lumbini – Népal

Lumbini – Népal

Lumbini – Népal

Lumbini – Népal

Lumbini – Népal

 

 

Lumbini comprend de nombreuses guesthouses pour les pélerins mais il y a des villages si on continue plus loin. J’ai ainsi eu l’occasion de visiter l’école de Mahilwar, une école qui enseigne aux enfants pauvres au minimum 2 jours par semaine.

Lumbini – Népal

Lumbini – Népal

Lumbini – Népal

Lumbini – Népal

Si les parents ne peuvent payer la scolarité entière, ils iront 6 jours par semaine (car oui, au Népal, l’école se fait du dimanche au vendredi !).

L’école cherche des enseignants volontaires en anglais : si vous êtes intéressé, vous pouvez aller sur www.servelumbini.org

Lumbini – Népal

Lumbini – Népal

Lumbini – Népal

 

 

 

 

 

Au moment de partir de Lumbini, j’apprends qu’il y a grève des transports… Il n’y a plus aucune liaison pendant 3 jours… Je décide donc d’essayer le stop !

Résultat ? Top ! en 4 heures, je suis prise par un scooter, 3 motos, 1 voiture et 1 ambulance. Je n’ai pas le temps de m’arrêter entre chaque véhicule, les gens viennent vers moi directement !! Epatant !

 

Bharatpur

 

Je décide de faire une halte à Bharatpur, l’occasion d’une nouvelle étape. Je vais dans une guesthouse qui se trouve être une école (merci le GPS) mais ça me permet de faire la connaissance d’une jeune fille qui me propose de m’héberger… Quelle chance aujourd’hui ! Du coup, je suis restée 2 jours dans sa famille avec sa mère et sa sœur.

C’était génial ! On a fait des masques beauté, un shooting photo (elle veut devenir mannequin), elles ont été tellement adorables, généreuses et attentionnées, je retrouve le même esprit indien que je connaissais jusque-là, je vous promets, ça met du baume au cœur cette culture-là !

On fait des momos ensemble, on dort sur le toit sous les moustiquaires, je les accompagne chez l’esthéticienne, on fait les courses, on mange une glace, on se promène, on discute bien sûr… C’est juste génial !

Bharatpur – Népal

Bharatpur – Népal

Bharatpur – Népal

Bharatpur – Népal

Bharatpur – Népal

Bharatpur – Népal

Bharatpur – Népal

 

 

 

 

 

J’ai pu prendre un bus finalement pour rejoindre Katmandou où j’ai été hébergée dans une famille par Couchsurfing : j’ai joué aux cartes Pokémon et j’ai mangé mes derniers pani puri avec regret pendant que Ségo et sa famille récupéraient de leur trek 😉

 

L’Annapurna circuit

 

Qui dit Népal, dit Himalaya. Pour tout montagnard, faire un sommet dans la chaîne de l’Himalaya est un rêve. Souvent, ça restera un rêve …  les expéditions sont généralement hors de prix pour faire un sommet. Mais qui dit Népal veut aussi dire trek. En effet, s’il n’est pas possible pour tout le monde de faire de l’alpinisme en Himalaya, il reste cependant plusieurs treks facilement accessibles à condition de prendre son temps.

Il est possible de passer au-dessus du Mont blanc assez facilement : oui oui, dépasser le toit de l’Europe est chose facile au Népal!

Nous l’avons fait ! Grâce au tour des Annapurna, nous avons passé la barre des 5 000 m … nous étions plus exactement à 5 416 m d’altitude … Notre plus haut sommet et ce, sans doute, pour un moment 😉.

Ma mère et Gaston nous ont rejointes, Sarah et moi, à Katmandu. De là, nous avons quitté Sarah qui a préféré visiter le Népal autrement. Nous avons pris la décision de partir sans guide. Cela revient beaucoup moins cher et étant habitués à la montagne, à la lecture des cartes … il ne nous a pas paru utile d’en prendre un. Sachez que beaucoup de personnes prennent guide et porteurs. N’hésitez surtout pas à faire appel aux professionnels si vous ne le sentez pas seul… la montagne peut être dangereuse !

Nous partons donc direction Pokhara pour les formalités : obtenir le permis trekking (TIMS) et le droit d’entrée dans le parc des Annapurna (ACAP). Il faut compter 20 $ pour chaque permis qui reste valide tant que vous ne sortez pas du parc. Vous pouvez faire les deux permis à Pokhara, au centre de concertation des Annapurna (ACAP Center).

Ensuite, direction Besi Sahar en bus, point de départ du circuit. Haaaa le bus népalais … c’est un grand moment de fous rires, de bousculades, de sursauts et j’en passe 😂 !! A la moindre bosse, c’est un bond que notre corps fait. Mais surtout, si vous êtes claustrophobes, oubliez tout de suite l’option bus local. En effet, le bus ne va partir qu’une fois plein … pas seulement les places assises mais aussi les « places » debout dans l’allée centrale. En clair, le moindre espace est bon pour caser quelqu’un :).

Nous décidons de prendre un 4×4 jusqu’à Bhulbhulle car le chemin passe par la route et n’est pas très agréable (si on se réfère aux lectures de plusieurs topo guides). Nous faisons une vingtaine de kilomètres en 2 h et nous nous allégerons de 2 000 Roupies … autant dire que si vous avez le temps, l’option marche peut-être une bonne idée finalement 😉..

Jour 1 : Bhulbhule (840m) – Jagat (1300m) : Nous avons marché pendant 6 h, le début du chemin est un peu long car sur “route” et la montée est très progressive.

Jour 2 : Jagat (1300m) – Dharapani (1900m) : Il y a un peu plus de dénivelé mais pas de quoi nous abattre, quoique la fin de l’étape est un peu longue 😅, nous marcherons pendant 6 h à nouveau. Mais un petit rhum népalais nous aide à oublier les premières courbatures (pour ma part … maman et Gaston sont encore bien frais 🙈)

Jour 3 : Dharapani (1900m) – Dhukure Pokhari (3000m)

Le troisième jour, c’est une autre histoire … Nous avions prévu de passer la nuit à Chame, mais arrivés là-bas très tôt et étant encore bien en forme nous décidons de poursuivre jusqu’à Bhratang. Seulement, dans ce petit village, il n’y a qu’un seul lodge … qui offre des prestations de luxe et par conséquent les prix vont de pair … sans même regarder la carte nous prenons ensemble la décision de continuer! La fatigue commence à se faire sentir un petit peu … puis beaucoup plus … on commence doucement à se demander si nous allons arriver avant la nuit …  Et d’un coup en sortant de la forêt, la vue offerte par les montagnes nous fait oublier notre fatigue, nous voyons clairement les Annapurna et les sommets enneigés qui nous semblent à portée de main! Hallelujah, nous apercevons quelques mètres plus loin le village. Le frais commence à se faire sentir un peu étant donné que la nuit tombe doucement. Nous aurons marché 8 h et passerons une très bonne nuit!!

Jour 4 : Dhukure Pokhari (3000m) – Ngawal (3657m)

Spectacle grandiose avant le petit déjeuner avec un lever de soleil splendide sur les monts enneigés. Petite journée de 5 h de marche, ce qui nous permet de faire un peu de lessive et de nous reposer des efforts de la veille. Nous nous arrêtons dans un lodge juste à l’entrée du village qui nous offre une vue panoramique. Nous commençons à voir qu’on monte en altitude, les prix augmentent un peu et les douches chaudes deviennent payantes … pas grave une douche froide ça va bien aussi … sauf que c’est l’eau de la source directement et elle est très froide 😨!

Jour 5 : Ngawal (3657m) – Gunsang (3900m)

Nous avions prévu de passer la nuit à Manang afin de partir le lendemain pour la randonnée d’acclimatation mais nous changeons nos plans … il y a trop de monde à Manang, cela ne nous convient pas … Nous poussons jusqu’à Gunsang et pousser est le bon terme … je commence à avoir du mal, Gaston reste avec moi et s’occupe de prendre les photos tandis que maman passe en tête. C’est après 6 h de marche que nous arrivons au lodge. Il est un peu plus rustique, ils font chauffer une bassine d’eau chaude sur la cuisinière pour qu’on puisse prendre une douche dans la chambre.

Jour 6 : Gunsang (3900m) – Thorung Phedi (4450m)

A nouveau, nous changeons de programme et rallongeons le parcours : nous avions prévu de nous arrêtons à Letdar mais nous y arrivons à 10 h … il est un peu tôt pour déjà finir la journée …  mais nous avions prévu de faire un sommet pour l’acclimatation car nous ne l’avions pas faite à Manang … Nous sommes embêtés … puis en faisant une petite pause goûter à Letdar, nous discutons avec un guide qui nous dit qu’on peut aller jusqu’à Thorung Phédi et s’acclimater en montant à High camp en redescendant passer la nuit à Phedi!

Hop, c’est parti, ce programme nous va tout à fait et c’est au bout de 5h30 de marche que nous arrivons à Phedi. Nous posons les sacs et prenons le repas de midi. Puis nous voilà partis pour monter à 5 000m au High Camp, la montée sans les sacs est difficile … j’appréhende déjà le lendemain avec le sac… surtout que depuis quelques jours, j’ai une mauvaise toux qui vient des bronches 😓. L’altitude commence bien à se faire sentir … une fois redescendus à Phedi, nous ne tardons pas à aller nous coucher. Demain, le réveil sonne à 4 h.

Jour 7 : Thorung Phedi (4450m) – Thorung La (5417m) – Mukhtinath (3800m)

Grooooosse journée et difficile. L’ascension est laborieuse pour ma part et j’espère qu’on arrive enfin à ce fichu col à chaque fois qu’on passe une courbe … mais non Thorung La se fait désirer et c’est après 6 h de marche que nous atteignons le sommet ! Merci à Gaston pour m’avoir rattrapée quelques fois 😉. L’euphorie est là, nous avons fait notre plus haut sommet avec notre maman 😁. Nous sommes plus haut que le Mont blanc, c’est difficile à croire …

Mais la journée est loin d’être finie … une longue descente nous attend ! Nous sommes tous bien soulagés d’arriver à Mukhtinath et pour fêter notre sommet ce soir c’est apéro : bière népalaise et chips et au repas un bon petit steak de yack. On aura marché 8h30 en tout !

Jour 8 : Mukhtinath (3800m) – Jomossom (2710m)

Dernière journée de trek, nous avons choisi de passer par Lupra, un village avec un ancien monastère au creux de falaises à côté du torrent. Ce n’est pas une très longue étape, 5h30 de marche mais elle a été éprouvante. En effet, nous avons marché dans le lit de la rivière pendant un long moment avec un vent à décorner les boeufs… Nous nous attendions à une ville qui bouge mais la ville est complètement morte… Nous comprendrons le lendemain que c’est parce que nous n’étions pas complètement entrés dans la partie touristique de cette ville construite en longueur sur des kilomètres.

Nous prenons le bus le lendemain pour rejoindre Pokhara, presque 12 h de bus, entre les passages à guet (avec les sacs dans la soute bien sûr…), les bosses, trous et les passages sur des ponts où le bus passe tout juste … c’était censé être une journée de repos mais finalement c’est sans doute durant cette journée que le gainage de nos muscles a été à son apogée 😂.

 

Le parc national de Chitwan

 

Le parc national de Chitwan est le plus vieux parc national du Népal, ancien domaine de chasse royale qui préserve maintenant des animaux menacés de disparition. Le parc se situe dans le sud du Népal dans la région appelée Teraï. Les Tharus qui vivent dans le Teraï sont les plus défavorisés du pays, les terres et la jungle ayant été sacrifiées pour l’agriculture. De la nature sauvage, il ne subsiste que des parcelles protégées par les parcs nationaux et les forêts communautaires. Depuis 1948, le parc est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Il s’étend sur plus de 932 km2 et abrite environ 450 espèces d’oiseaux, 120 tigres du Bengale, des rhinocéros unicornes, des éléphants, des daims, des

Chitwan park – Népal

crocodiles, des ours lupus, des singes et des pythons.

Des safaris sont proposés via de multiples d’agences … Nous avons opté pour les guides (lien vers site), c’est un peu plus cher mais les guides sont rémunérés convenablement.

Pour le safari, il existe plusieurs options : à pied uniquement, une partie en canoë avec le retour à pied, en jeep ou à dos d’éléphant. Le safari en jeep n’est absolument pas respectueux de l’environnement, le bruit des moteurs fait peur aux animaux et nous ne nous arrêtons pas où et quand nous le souhaitons. A dos d’éléphant, certes, l’odeur du pachyderme va couvrir l’odeur de l’homme et vous aurez beaucoup plus de chance de voir des animaux mais sachez que ces éléphants sont prisonniers, la plupart sont battus ou maltraités et travaillent des heures et des heures. Notre choix n’a donc pas été difficile 😉. Le canoë étant déjà plein, nous avons choisi la randonnée. Nous y étions au mois de mai, très bonne période pour un trek dans l’Himalaya mais clairement moins pour un safari dans le Teraï 😅. Il fait facilement 35-40° et l’air est humide … les moustiques attaquent et le moindre effort mouille le t-shirt 😜.

Chitwan Park – Népal

Nous sommes quand même parties pour deux jours de safari à travers la jungle de Chitwan. Nous avons marché en pleine forêt, en pleine brousse, sur quelques sentiers mais la plupart du temps nous tracions à travers la végétation pour suivre la trace des animaux.

Chitwan park – Népal

Avant la pause de midi, les guides nous annoncent que nous suivons une trace de tigre et qu’il va  falloir traverser un ruisseau … bon, nous sommes des aventuriers, ça ne nous pose pas de problèmes 😁. Nous enlevons les chaussures, remontons le pantalon et c’est parti, nous suivons le guide qui a bien vérifié l’absence de crocodiles (c’est véridique) !! Le fonds est visqueux et l’on s’enfonce mais l’eau est un peu plus fraîche que l’air, ça fait du bien. Nous avons quand même eu de l’eau jusqu’à mi-cuisse! Nous ne verrons finalement pas ce tigre, ni aucun autre d’ailleurs… Ce sera une excuse pour revenir 😉. Nous avons par contre vu beaucoup de daims, plusieurs rhinocéros, une multitude d’oiseaux (même des chouettes), des dizaines de crocodiles, quelques tortues d’eau douce, plusieurs rhinocéros et un ours lupus (qui était à quelques mètres de nous).

 

Nous avions opté pour deux jours de safari afin de pénétrer plus profondément dans le parc et nous avons donc passé la nuit dans un petit village sur les berges de la rivière Rapti. Les guides sont très sympathiques et professionnels. Ils connaissent réellement la vie sauvage, les animaux qui peuplent ce parc et leurs particularités. Ils savent détecter la piste d’un animal et la suivre. Nous ne regrettons absolument pas cette aventure et nous remercions nos guides 🙂.

Vocabulaire népalais