La Birmanie
Les 20 premières minutes en Birmanie ont été pleines de surprise :

Bago – Myanmar
- Tous les hommes que nous croisons portent des jupes!! Ça fait drôle ! Ça s’appelle des « longyi ». Depuis les années 1920, les nationalistes birmans associaient leurs vêtements traditionnels aux sentiments anticolonialistes. C’était donc une manière de manifester leur résistance passive ! Aujourd’hui, les longyi sont portées aussi bien par les hommes que les femmes.
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Yangoon – Myanmar
Tout le monde est maquillé (avec du « thanakha») : c’est le secret beauté des femmes, des hommes et des enfants 😊 Ils se maquillent le visage (nez, joues, front) à leur convenance 😉 Il n’y a pas vraiment de règle (le cou, les oreilles et les bras sont parfois aussi badigeonnés). C’est fabriqué en frottant un bout de bois sur une planche humidifiée. C’est vendu par petits bouts de bois (ou sous forme de pâte jaune préfabriquée). On a aussi eu l’occasion à plusieurs reprises avec des locaux de se maquiller ‘ à la birmane’ 🙂

Myitkyina – Myanmar

Nyaugshwe – Myanmar

Bago – Myanmar

Yangoon – Myanmar
- Ils roulent à droite ! Depuis 4 mois de road trip, ça fait bizarre ! Leur volant sont soit à droite, soit à gauche (ça dépend du lieu de production de la voiture : ici ou au Japon).
- J’ai demandé le prénom d’un bébé de 2 mois… les parents n’avaient pas encore décidé 😉 ma foi 😛 … Les femmes allaitent non pas un mais les 2 seins à l’air libre, c’est drôle (pendant que nous, on débat publiquement sur la décence de l’allaitement dans les lieux publics !).
- Les gens nous sourient, posent pour les photos, les enfants nous font des coucous chaleureux, nous envoient même des bisous, les Birmans sont très calmes, souriants, accueillants et chaleureux!! On a pu effectivement le sentir dès le début et cela s’est confirmé à 100 % par la suite.

Kwaukwe – Myanmar

Kwaukwe – Myanmar

Kwaukwe – Myanmar

Kwaukwe – Myanmar

Kwaukwe – Myanmar

Myitkyina – Myanmar

Myitkyina – Myanmar

Myitkyina – Myanmar

Nyaugshwe – Myanmar

Nyaugshwe – Myanmar

Nyaugshwe – Myanmar

Nyaugshwe – Myanmar

Nyaugshwe – Myanmar

Nyaugshwe – Myanmar
Après s’être baladées pendant 1 heure au gré de nos envies dans les rues de Yangoon, j’entends déjà Ségo me dire « l’Inde te manque tant que ça que tu y vois des ressemblances partout où l’on passe » mais je me lance, je lui dis et à l’unanimité ‘oui, la Birmanie a des airs d’Inde’.
On vous assure : les rues, leur organisation, la streetfood, les temples, les gens qui poussent leurs chariots, les shops (couturiers, garagistes, etc), les gens boivent sans toucher le goulot de la bouteille (pour la faire partager), l’odeur de l’encens mais surtout… leur tabac, le bétel, à chiquer ! Ça, pour nous, ça fait indien 😊 (bon, okay, y’a pas de tuktuk ici…).

Yangoon – Myanmar

Yangoon – Myanmar

Yangoon – Myanmar

Yangoon – Myanmar
Au fait, nous allons en Birmanie ou au Myanmar ?
Un article de courrier international nous en apprend plus 😉 En 1989, la junte militaire a changé “Burma” – le nom du pays en anglais – en “Myanmar” et rebaptisé une série de lieux comme Rangoon (désormais Yangon), Moulmein (Mawlamyine), Karen (Kayin) et Irrawaddy (Ayeyarwady).
Le moyen de s’opposer au régime consistait à refuser d’utiliser la nouvelle nomenclature. Mais depuis que le gouvernement du président Thein Sein a acquis une certaine respectabilité, ces dénominations sont acceptées, l’usage de “Myanmar” est antérieur à celui de “Birmanie”.
Des médias birmans ainsi que la BBC et des publications internationales comme The Guardian, Le Monde et Der Spiegel préfèrent “Burma”.
Mais “Myanmar” a la faveur d’agences de presse comme Associated Press, Reuters et l’AFP ainsi que Courrier International, qui se réfèrent à la terminologie officielle retenue par les Nations unies. “Myanmar” est un terme plus restrictif que “Burma”, même si la plupart des Birmans se sont toujours désignés eux-mêmes sous le nom de “Bamar”. En 2010, Maung Tha Noe, le plus grand linguiste du pays, a précisé sur la radio BBC que “le terme Bamar recouvre toutes les ethnies du pays, alors que Myanmar n’inclut pas des minorités comme les Shan et les Kachin”.
Pour beaucoup, le mot “Burma” a des connotations coloniales. Il a vraisemblablement été adopté par les Britanniques parce qu’il était plus facile à prononcer. Le terme “Myanmar” semble d’ailleurs avoir été longtemps banni des dictionnaires anglais, alors qu’en birman myanmar et bamar étaient utilisés quotidiennement.
Mais le parti d’Aung San Suu a déclaré que “les militaires ont rebaptisé le pays contre la volonté du peuple et nous continuerons pour notre part de l’appeler ‘Burma’ et nous ne reviendrons pas sur cette décision”.
On veut profiter et découvrir la Birmanie pendant les 28 jours du visa en choisissant cet itinéraire :
Yangoon
Certains vont connaître le nom de Rangoon quand d’autres vont dire Yangoon : à votre avis, c’est Yangoon ou Rangoon ?
En réalité, la ville de Yangoon, dont c’est le nom initial, a été amenée à changer de nom plusieurs fois. D’abord, en 1750, un roi a conquis le centre du Myanmar et a baptisé la ville Yangoon qui signifie « fin des combats » ; c’est devenu un grand port maritime.
Puis en 1841, la ville fut détruite par un incendie, rebâtie mais de nouveau détruite pendant la guerre anglo-birmane en 1852. Les Britanniques l’ont alors rebaptisée Rangoon et ça a été une escale majeure pour Rudyard Kipling, Aldous Huxley et bien d’autres !
Yangoon n’a récupéré son nom qu’en 1989 !
En 2005, le gouvernement a décidé de déchoir la ville de son statut de capitale officielle au profit de Nay Pyi Taw (même si elle reste le centre économique et la plus grande ville du pays).
Les lieux incontournables à Yangoon
- La Paya Shwedagon: ce temple bouddhique attire des pèlerins du monde entier puisque c’est un des sites les plus sacrés du bouddhisme ! Son zedi est haut de 100 mètres, est couvert de 27 tonnes de feuilles d’or et orné de milliers de diamants ! Il renfermerait 8 cheveux de Bouddha.
La tradition de dorer les stupas remontent au 15ème siècle : une reine a offert son poids en feuilles d’or pour le couvrir ! Son gendre, lui, a offert 4 fois son propre poids et celui de sa femme !
Au 17ème siècle, un aventurier portugais a volé la cloche de 30 tonnes pour fabriquer des canons mais l’a laissée tomber dans le fleuve, où elle est encore…
A la suite de 8 séismes et d’un tremblement de terre, la stupa (actuelle) a été reconstruite. Les troupes britanniques ont occupé la pagode pendant la 1ère et la 2ème guerre anglo-birmane pour finalement rester sous contrôle pendant 77 ans, jusqu’en 1929 ! La pagode reste un emblème ici : Aung San Suu Kyi y a prononcé un discours en 1988 et elle a été le centre des manifestations des moines en 2007.
- La Paya Chaukhtatgyicomprend un Bouddha couché de 65 mètres, efféminé, moins connu mais plus grand que celui de Bago !
- La Paya Ngahtatgyinous a montré un Bouddha assis de 14 mètres. C’est la statue blanche et or la plus impressionnante du Myanmar.
- La Paya Sulea un zedi doré haut de 46 mètres et elle serait plus ancienne que la paya Shwedagon (plus de 2 000 ans). Le stupa central s’appelle « Kyaik Athok » qui signifie « le stupa qui renferme un cheveu sacré » de Bouddha.
- La Paya Botataung: son nom est dû aux mille chefs militaires qui escortaient les reliques de Bouddha d’Inde au Myanmar il y a plus de 2 000 ans. La pagode a été détruite pendant la guerre en 1943 et reconstruite à l’identique. Les couloirs sont en or et la paya montre une relique de la dent de Bouddha !
- Nous avons visité d’autres temples, une synagogue (la seule de Birmanie !), Musmeah Yeshua : en 1896, c’était le lieu de rencontre principal des juifs sépharades d’Inde et d’Irak. Nous sommes allées au boygode market. Les rues animées invitent à flâner…

Yangoon – Myanmar

Yangoon – Myanmar

Yangoon – Myanmar

Yangoon – Myanmar

Yangoon – Myanmar
Paya signifie « sacrée » et peut se référer à une personne, une divinité ou un lieu religieu. Il en existe deux sortes : les zedis et les stupas.
A la base des stupas, il y a 12 piliers planétaires correspondants aux jours de la semaine : les fidèles prient devant le jour de leur naissance (mais le mercredi comprend le matin et l’après-midi).
« C’est l’un des paysages urbains coloniaux les mieux préservés au monde.
Reste à savoir s’il survivra à la transition vers la démocratie et au retour à la prospérité »
Thant Myint-U, Président du Yangoon Heritage Trust.
Ce que l’on peut remarquer au bout de 2 jours :
- Les Birmans sont autant tatoués que les Thaïlandais 😊 (les bras, les doigts, les sourcils, le cou, le dos, tout morceau de peau est bon à prendre 😉 )
- Leur alphabet est joli !
- Il faut enlever ses chaussettes (en plus des chaussures) dans les temples (pourquoi on ne sait pas trop, mais on s’exécute 😊 )
- Du thé en veux-tu en voilà ! Quand on mange en streetfood, chez les gens, partout où l’on a l’occasion de s’arrêter, il y a du thé & encore du thé (sûrement un reste de l’influence britannique !).
- Il y a de l’eau en libre-service dans les villes, dans les temples, dans les stands de streefood : tout le monde peut s’arrêter et boire à sa guise. Un verre unique est attaché au distributeur d’eau et n’est donc pas lavé à chaque fois : pas de chichi, on est du même pays ! 😊
- Il n’y a aucune pièce de monnaie, seulement des billets !
- Comme en Thaïlande, le principe vestimentaire est constitué par la règle suivante : mets ce que tu veux ! Tout le monde peut s’habiller un peu de la même façon c’est-à-dire qu’on voit facilement des hommes en rose avec des pantoufles des Minions, des grands-pères avec des pyjamas Hello Kitty, des grands-mères avec des polaires Spiderman ou des nounours et les femmes avec des bonnets à l’effigie de grands clubs de foot !
Myitkyina – Myanmar
Yangoon – Myanmar
Nyaugshwe – Myanmar
Malheureusement pour nous, le Couchsurfing n’est pas autorisé en Birmanie, c’est illégal ici. Nous devrons donc dormir en auberge ou dans les transports 😊 Honnêtement, les Birmans sont tellement adorables et accueillants qu’ils accepteraient ‘tout’ ce qu’on pourrait leur demander. Mais on ne veut pas qu’ils aient des soucis donc on ira sagement dormir dans les auberges – même si on avait préféré dormir avec nos concitoyens – on est tous citoyens du monde, non 😉
Nous avons malgré tout passé la première nuit en utilisant Couchsurfing mais notre hôte était indien 😊 J’ai été malade 2 jours avant à cause du Poori en Thaïlande mais il faut combattre le mal par le mal et mon premier ‘vrai’ repas sera donc indien ! Merci à Sanket pour la chicha, le repas et le Chai !! Miam miam !!!
La prochaine destination sera Bago. Nous essayons le stop ! Les Birmans nous disent bonjour mais aucun d’eux ne nous prend…jusqu’à ce qu’un moine s’arrête et discute avec nous. Il a même décidé de nous payer le bus ! Incroyable 😛 !!
Bago
Bago se situe à 80 kilomètres au nord-est de Yangoon. C’était jadis la capitale du sud. La ville a été fondée en 573 par 2 princes. Elle est devenue au 13-15ème siècle une ville fortifiée de 3 km² et le centre du royaume du Myanmar du sud. C’était une grande ville entourée d’un lac immense et un grand port maritime. Le jour où la rivière a changé son cours, l’importance de la ville s’en est allée avec…
Il reste à Bago un certain charme ! Nous y sommes restées une journée – nous avons loué des scooters avec des chauffeurs pour l’après-midi (les Français n’ont pas le droit de conduire des véhicules à moteur ici). C’était le même prix que les droits d’entrée dans les temples. La ville est assez étendue et nous avons pu visiter plusieurs temples :
- Le monastère du serpent: une légende raconte qu’un moine vénéré rêva que le python était la réincarnation d’un nat ; une autre légende raconte que le serpent est la réincarnation du moine. Il n’empêche que le serpent, vivant, a 125 ans et mesure plus de 5mètres de long et 30 cm de large, ce qui en fait l’un des serpents les plus grands au monde !

Bago – Myanmar
Au fait, qu’est-ce qu’un nat ?
‘Nat’ vient du terme pali-sanscrit ‘Natha’ qui signifie ‘seigneur ou gardien’, le but des nats étant d’éviter que les esprits perturbent la vie quotidienne des Birmans, qu’ils entrent dans leurs corps et leurs esprits et les contraignent à des actes inadmissibles en public.
Les nats incarnent donc l’esprit tutélaire d’un site ou d’une personne. Ils ont pour vocation de protéger le village. Les Birmans ne mangent pas de porc parce que c’est considéré offensant pour les esprits.
89% de la population est bouddhiste mais la plupart d’entre eux vénèrent aussi le nat (qui relève plus de l’animisme). 2 raisons à cela :
- Le culte des nats précède celui du bouddhisme (Bouddha serait le plus grand des nats – ils ont veillé sur lui lors de sa naissance).
- Un souverain a reconnu un 37ème nat, une divinité hindoue inspirée d’Indra, « roi des nats ». Il faut savoir qu’Indra vénère Bouddha dans la mythologie bouddhiste…
Les Birmans attachent souvent un tissu rouge et blanc au rétroviseur de leur voiture, en guise de protection et accrochent une noix de coco et de l’encens au pilier central de leur maison. Les nats peuvent avoir des caractéristiques humaines et lors des fêtes, ce sont souvent les travestis qui dansent et incarnent leur esprit durant la transe.
- Bouddha Shwethalyaung: Il s’agit d’un Bouddha couché long de 55 m et haut de 16 m. Son petit doigt mesure plus de 3 mètres, de quoi se sentir petit !

Bago – Myanmar
Bago a été détruit en 1757 et ce Bouddha a été recouvert de végétation. Il ne fut redécouvert qu’en 1881 lors de la construction d’une ligne ferroviaire. Des peintures murales décrivent la construction de ce Bouddha : le fils d’un roi païen rencontra une fille bouddhiste et l’épousa. Le roi ordonna leur exécution. La jeune fille priera devant une idole païenne qui se brise. Le roi a pris peur et ordonna la construction du Bouddha et la conversion de son peuple au bouddhisme ! Comme quoi…

Bago – Myanmar

Bago – Myanmar
- La Paya Shwemawdaw domine la ville du haut de ses 114 mètres. Cette pagode fût détruite par des événements naturels à plusieurs reprises et reconstruite à chaque fois de plus en plus haute. Le stupa est plus grand de 14 mètres que la paya Shwedagon de Yangoon et elle aurait été construite par des frères pour abriter les 2 cheveux du Bouddha Gautama. Plus tard, ses deux dents les ont rejoints.
- La Paya Shwegugale a été construite en 1494 et un petit tunnel vous emmène au milieu d’un bâtiment cylindrique qui contient 64 Bouddhas assis.
Bago – Myanmar
- Kyaung Kya Kha Wain : il s’agit d’un des plus grands
Bago – Myanmar
monastères du Myanmar qui compte plus de 500 moines novices (hommes). On peut assister à tout (la collecte d’offrandes, leur déjeuner, la séance de méditation/cours), on peut y flâner librement.

Bago – Myanmar
Nous avons mangé près de la station de bus, dans une famille qui cuisine de la streetfood. On était comme à la maison, ils ont été adorables et nous ont montré leur photo de mariage et l’intérieur de leur maison !

Bago – Myanmar
En attendant le bus de nuit pour Mandalay, on nous a proposé d’essayer leur tabac, le bétel !
Surprenant au début, c’est assez gros dans la bouche ! Mais sympathique… Il paraît que ça a des vertus euphorisantes mais vu le nombre d’adeptes, je suppose que le corps résiste et n’est plus réceptif à la ‘molécule’ ahahah 😀
Bagan
Bagan étant à 700km au nord de Yangon, nous avons pris le train de nuit pour environ 1 € et avons passé le réveillon du nouvel an ici sur des bancs en bois 😀

Train birman

Yangoon – Myanmar
BONNE ANNEE 2018 à tous ! Ici, c’est le même calendrier qu’en Thaïlande et nous sommes en 2561 !
Nous avons passé les 3 premiers jours de l’année sous la pluie ! Je ne suis personnellement pas tombée sous le charme de Bagan – même si le côté historique est très intéressant. Toutes les pagodes et stupas datent du 12ème siècle. Les temples de Bagan constituent un des sites majeurs du pays et sa plaine centrale forme « le cœur du Myanmar ».
Marco Polo a dit des temples de Bagan que c’était « l’un des plus beaux spectacles au monde ». C’est effectivement un site impressionnant puisqu’il y a plus de 4 000 temples ici. Leur édification coïncide avec le passage de l’hindouisme au bouddhisme mahayana puis au bouddhisme theravada, la religion dominante du pays.
En 1975, un séisme a endommagé un bon nombre de temples et l’Unesco s’est saisie de leur reconstruction (plus d’un million de dollars ont été récoltés en Birmanie !).
La zone archéologique s’étend sur environ 70 km² et comprend Nyaung-U, Old Bagan et New Bagan. New Bagan existe car le gouvernement a obligé les habitants à quitter leurs maisons d’Old Bagan en 1990 pour « lutter contre la multiplication des chasseurs de trésors au sein des murailles ».
Sur la route, nous avons fait du stop et ça a très bien fonctionné 😊 Des Birmans nous ont invité à finir notre repas à leur table. C’était la première fois qu’ils rencontraient des étrangers ! On a discuté un moment (leur niveau d’anglais est très aléatoire mais ils cherchent toujours à communiquer avec nous) et ils nous ont offert notre streetfood ! Ils sont vraiment gentils, c’est incroyable !
Nous avons également traversé un temple dans lequel était servi un repas pour des touristes birmans en voyage dans le pays : malgré le nombre de touristes autour de nous, on doit avoir une très bonne aura puisque les locaux viennent vers nous (et c’est toujours génial), on a été invitées à faire des selfies en rafale et à partager leur repas.

Bagan – Myanmar

Bagan – Myanmar

Bagan – Myanmar

Bagan – Myanmar

Bagan – Myanmar

Bagan – Myanmar
Nous avons essayé plusieurs compagnies de bus mais tous les bus locaux étaient complets pour aller au lac Inle. On s’est donc retrouvées dans un bus VIP (quelle horreur… que des étrangers autour de nous !).
Mandalay
On a été pris en scooter par des jeunes, c’était assez rigolo ! Les Birmans sont contents de nous voir 😊
On apprend que le slow boat jusqu’à Bagan n’existe plus et l’express est trop cher pour nous donc on ira à Bagan en train !
En attendant, une famille dans une camionnette nous a proposé de monter avec eux et on l’a suivie jusqu’au marché de Zegyo qu’on a visité en long et en large 😊
C’est la capitale culturelle du pays. Elle a eu son moment de gloire vers 1857 puisque Mandalay a été la capitale du dernier royaume birman (1861 à 1885) jusqu’à ce que les Britanniques s’en emparent en 1885. Ils démolirent une partie de la ville pour en faire une place d’armes. La zone dans l’enceinte des murs était un vaste campement militaire. Mandalay s’est étendue en dehors des remparts.
Mandalay étant une plaque tournante pour les transports en Birmanie, nous l’avons visitée en plusieurs fois ! Plus tard, nous avons donc découvert :
- La légende des éléphants blancs: la mère de Bouddha, avant de donner naissance, a rêvé d’un éléphant blanc qui lui apportait une fleur de lotus. Il s’est développé au fil du temps une sacralisation des éléphants albinos : il était interdit de les faire travailler et n’avaient donc aucune utilité. C’était le symbole de la royauté en Birmanie et en Thaïlande. Certains monarques se faisaient d’ailleurs appeler « seigneur aux pieds d’or de l’éléphant blanc ». En 1885, l’éléphant du roi Thibaw est meurt et la population y a vu là un mauvais présage et ont prédit la chute imminente du roi ! Les Britanniques ont alors envahi Mandalay et ont jeté le cadavre de l’éléphant hors du palais, ce qui a choqué la population : une guérilla a sévi pendant 10 ans…
- Au nord-ouest : Sri Ganesh (temple hindou), Shwe Kyee Myin pagoda.
- Kyaung Shwenandaw: temple-monastère aux magnifiques panneaux de teck sculptés, à l’origine la résidence du roi Mindon qui y est décédé. Le roi Thibaw a été incapable d’affronter son fantôme et fit démonter le palais pour le construire en dehors (il est devenu un monastère à ce moment-là) : c’était une bonne idée car tous les palais royaux ont été bombardés lors de la 2nde guerre mondiale.
- Le quartier des batteurs d’or ou Galon golden leader workshop: les fines feuilles d’or que les fidèles du pays appliquent sur Bouddha sont fabriquées ici à Mandalay (entre autres). C’est un travail fait main 100 %. Ils sont 8 employés et sont 50 dans toute la Birmanie.
Pourquoi ce rituel ? Pour rendre hommage à la statue de Bouddha, il faut s’asseoir devant et s’incliner 3 fois, allumer une bougie et 3 bâtons d’encens en offrande pendant la prière. Le choix du lieu où apposer les feuilles d’or sur la statue correspond à ce que l’on souhaite : par exemple, si le fidèle souhaite réussir un examen, il les fixera sur les mains de la statue – pour qu’elles donnent la bonne réponse le moment venu.
- Paya Eindawya: érigé en 1847 dans l’ancien palais, ce temple s’organise autour d’une pagode typique, toujours couverte de feuilles d’or. C’est un lieu historique, témoin d’incidents et de luttes pour l’indépendance du Myanmar. Des Européens, entrés sans se déchausser, ont été molestés par les moines qui ont été condamnés par un tribunal colonial (l’un d’eux à la prison à vie !).
Mandalay – Myanmar
- Paya Setkyathiha: il y a un rocher d’or et un figuier sacré planté par le premier président après l’indépendance du Myanmar. Le Bouddha géant en bronze date de 1823.
- Jade Market: pour éviter le droit d’entrée, on est passées derrière le temple et on a pu découvrir les travailleurs-polisseurs des articles en jade !
- Mahamudi pagoda: lieu de pèlerinage important, Bouddha assis de 4m, 6,5tonnes de bronze, c’est l’un des plus célèbres du pays et beaucoup le croient vieux de 2000 ans. Les arcades sont soutenues par 252 colonnes dorées et sculptées. Les fidèles le recouvraient de feuilles d’or, il avait l’air bouffi/boursouflé alors que son visage était lisse et brillant puisque poli par les moines tous les matins. La statue a été saisie par l’armée birmane ainsi que des statues en bronze. Une légende raconte que le bronze a été fondu par le roi Tsibaw pour fabriquer des canons dans les années 1880 pour défendre Mandalay contre les Britanniques (et pour fortifier son palais). 6 statues sur 30 ont survécu et les gens frottent la partie de leur corps qui souffrent en espérant guérison.
- Shwe In Bin Kyaung : monastère en teck commandé en 1895 par deux riches marchands chinois.
- Kyaung Tingaza : monastère en teck.
- Mandalay Hill: La légende veut que Bouddha ait gravi la colline de Mandalay avant de s’enfuir sous la forme d’un poulet 😉 Colline de 231 m, à faire à pied, c’est plus authentique. Quand tu crois enfin être arrivé, il y a encore une trentaine d’escaliers qui t’attendent 😉 1729 marches! La photo du Bouddha debout montre le palais royal avec son doigt. La sculpture illustre la légende selon laquelle Bouddha avait gravi la colline avec son disciple Ananda et prophétisé la création d’une prestigieuse cité au pied de cette colline en 1857, date à laquelle le roi Mindon émit le décret de déplacer la capitale d’Amarapura à Mandalay.
On y voit bien la forteresse de Mandalay, carré de 2,5 km de côté, érigée en 1857.
Nous voulons prendre la direction d’Amarapura mais nous devons attendre jusqu’à 4 h du matin. En attendant, nous décidons de manger quelques fruits et cela est devenue une franche rigolade…
Amarapura
Nous sommes venues ici dans l’unique but de voir le pont U-Bein. Nous avons tout fait en vélo !
Construit en 1849, le pont U-Bein est la plus grande passerelle en teck du monde (1,2km). Elle passe sur les eaux du lac Taungthaman. Il y a en totalité 1 060 piliers (dont seuls quelques-uns ont été remplacés par du béton).
Il y a pas mal de monde, c’est impressionnant ! Comme il y a des touristes, nous ne nous attardons pas et nous en profitons pour faire quelques étapes sur la route :
Mahagandhayon Kloster temple : l’ambiance est dédiée à la méditation, c’est assez paisible.
Pahtodawgyi temple : il date de 1820, c’est la plus haute construction du coin (56 mètres). En travaux depuis les tremblements de terre de 2012, seuls les hommes sont autorisés à y monter et donc à y travailler !
Shwe Linn Pin Pagoda : près de la route qui longe le lac 😊

Mandalay – Myanmar

Mandalay – Myanmar
Nous n’avons pas eu le temps de tout visiter : nous avons manqué les reliques de Peshawar où on peut voir 3 fragments d’os de Bouddha à la loupe – os découverts en 1908 ! ; La Paya Kyauktawgyi et son Bouddha de 900 tonnes et 8m de haut ; le Bouddha maigre de 23 m daté de 2011). C’est une raison suffisante pour revenir en Birmanie une autre fois !!
Lac Inle … ou Nyaugshwe
Nous sommes arrivées à 4 heures du matin au lac Inle, on a passé du temps au marché local des 5 jours. Voici une petite vidéo locale puisqu’on vous fait tout partagé 😉
Le lac Inle était un de mes rêves : imaginer ce fameux lac avec ses maisons en pilotis, le marché flottant, ses pêcheurs, les Inthas qui font avancer leur embarcation avec une jambe…
Les Inthas viennent initialement du sud du pays : ils ont migré au 18ème siècle lors de la guerre entre les Thaïs et les Bamar.
Une légende raconte cependant que deux frères originaires de Dawei sont venus à Nyaugshwe vers 1300 pour servir le seigneur. Il a été tellement satisfait qu’il a fait venir 36 autres familles. Ainsi, les 70.000 Inthas du lac Inle descendraient de ces familles 😊
La région nous paraît trop touristique (c’est normal, c’est le lac Inle…). On a décidé de quitter les lieux (sans avoir vu le lac ! Ça me fera une bonne raison pour revenir au Myanmar 😉 !). Nous allons en bus, local cette fois, deux lacs plus au sud, à Nyaugshwe. Ça paraît compliqué, personne n’a l’air d’y aller souvent mais nous sommes bien renseignées et c’est parti… Pour aller là-bas, il faut effectivement le vouloir, regardez un peu ces secousses 😉 !
Nous arrivons à l’hôtel Princess Resort qui a les pieds au bord de l’eau…

Nyaugshwe – Myanmar
Le premier jour, nous avons à peine marché 2 kilomètres : le temps de voir le marché local et de découvrir que nous avions une famille birmane ici 😉
En passant devant une maison, on voit une femme qui fabrique des agglos : elle ne parle pas anglais mais les échanges commencent, elle s’arrête de travailler et on boit le thé ensemble. On lui demande si on peut travailler à sa place, on lui fait une rangée d’agglos, on voulait lui rendre service – en échange, elle s’est bien marrée – c’est déjà ça 😀
On a été invitées à déjeuner et à dîner. On n’arrête pas de manger dans cette maison. On a d’ailleurs appris à dire rassasiée (Pèbtidé), c’est pour dire… ! On a été invitées le lendemain et le surlendemain ! On est donc venues avec quelques légumes et du poisson du marché, ça fait fonctionner l’agriculture locale et au moins, on ne vient pas les mains vides… On a vraiment sympathisé avec eux, les membres de la famille ont défilé les uns après les autres. On a fait la sieste ensemble, on a assisté aux cours de guitare… Une vraie famille <3 Merci à Saïné et ses 3 garçons : Abi, Ano et Asho !

Nyaugshwe – Myanmar

Nyaugshwe – Myanmar

Nyaugshwe – Myanmar

Nyaugshwe – Myanmar

Nyaugshwe – Myanmar

Nyaugshwe – Myanmar
Pendant une après-midi de libre, on a visité les environs. C’est calme, les gens sont fidèles à eux-mêmes depuis le début : tout le monde nous sourit, nous fait coucou, les petits nous envoient des bisous, les grands rient quand on dit Minglaba (bonjour) et nous demandent d’où nous venons… Qu’est-ce qu’on se sent bien avec les Birmans autour de soi ! Ils sont géniaux !
Nous repartons (oui, il le faut bien !) pour Myitkyina, dans le nord du pays. Pour cela, il faut repasser par Mandalay. Le bus local roule comme un fou (il ne faut pas regarder la route, c’est mieux). On arrive à 4 h du matin à Mandalay et pour souhaiter un bon anniversaire à Ségo, on lui fait faire 7 kilomètres de marche (pour aller à la gare) : ce n’est pas une vidéo transcendante mais on s’est bien marrées 🙂
A 9h du matin, le train pour Myitkyina part et mettra 22 heures à rejoindre la destination finale…

Kwaukwe – Myanmar
Myitkyina
Le trajet en train rime avec rigolo et mal de dos !
Tout le monde nous propose à manger (on n’en peut plus de manger !!), nos voisins d’en face, de derrière et d’à côté prennent soin de nous (on nous a même prêté une couverture pour la nuit (c’était nécessaire parce qu’il fait froid la nuit, il n’y a pas de fenêtre…) ! On a même assisté à un concert gratuit puisque les Birmans aiment bien chantonner 😊
C’est donc à 7 h du matin que nous arrivons à Myitkyina et que nous déposons nos affaires à YMCA (c’est un centre d’hébergement chrétien mais le seul à bas prix qui loge les étrangers).
Nous avons visité :
- Paya Aung Ze Yan Aung ou ‘le temple
Myitkyina – Myanmar
des 1000 bouddhas’mais on n’aura pas le temps de les voir parce que les dames présentes nous ont nourri et l’une d’entre elles a voulu nous montrer les alentours puis le centre-ville Elle est allée chercher son voisin qui a fait office de traducteur, elle s’est changée et était très élégante. On lui rappelle son fils qui est aux USA. On a pris le bus local pour se rendre au marché dont l’une des passagères allait vendre un singe ☹
- Hsu Taung Pye Zedidaw ou la ‘pagode qui exauce les vœux’ et longe le fleuve. En face du stupa, il y a un Bouddha couché de 30 mètres et un autre debout. Ils évoquent les 3 400 soldats nippons morts pendant la 2nde guerre mondiale puisqu’ils ont été financés par un soldat japonais qui a combattu ici.
- Le marché local au bord du fleuve : les fruits sont chinois et les légumes locaux. Une partie du marché est couverte et on y trouve de tout : vêtements, nourriture, bijoux, ambre, etc.
Myitkyina – Myanmar
Les Birmans ont plutôt l’air surpris de nous voir ici. Il faut dire que non d’ici loin les combats continuent…
Nous avions choisi de venir jusqu’ici pour célébrer le festival de Manao le 10 janvier… qui finalement n’est plus célébré depuis quelques années à causes des conflits qui ont lieu dans la région !
Effectivement, l’Etat du Rakhine est tristement célèbre pour les attaques religieuses contre les Rohingya.
Les Rohingya sont une ethnie musulmane de l’Etat Rakhine (anciennement Arakan) qui ont été pris pour cible en 2012 par la communauté bouddhiste (environ 125 000 Rohingya semblent avoir été chassés de chez eux par la violence). Cliquez-ici pour en savoir plus (+mettre lien wikipédia).
C’est un conflit qui a un écho international. Barack Obama a déclaré lors d’une visite que « les Rohingya portent en eux la même dignité que vous et moi ».
Mais le mouvement bouddhiste 969 (combinaison de chiffres symbolisant les vertus de Bouddha, des pratiques et de la communauté bouddhiste) prône le boycott des commerces musulmans et des mariages mixtes.
En 2014, le Monde a rapporté les paroles d’un moine leader de ce mouvement qui a affirmé que « certains disent que je suis le nouvel Hitler birman ». L’année précédente, Time a publié une photo de lui avec en légende « le visage du terrorisme bouddhisme ».
L’ONU a même affirmé que « c’est une des minorités les plus persécutées du monde ».
Nous avons remarqué une nette différence d’appartenance ici. Les Birmans habitant dans l’Etat du Kachin, où nous sommes, sont très régionalistes. Une Népalaise (immigrée depuis 3 générations) nous a dit « c’est la meilleure région ici, on vient du Kachin d’abord, pas du Myanmar ».
Si vous êtes intéressés par l’histoire de la Birmanie, visitez notre second article.
Eu égard aux affrontements, nous ne pouvons pas aller plus au nord du pays car les routes sont fermées aux touristes 😉 Myitkyina est la dernière ville du nord où nous avons l’autorisation d’aller (même si c’est déconseillé par France Diplomatie). Sur place, certains villages sont autorisés et d’autres pas : demandez aux locaux qui vous diront où les conflits actuels se situent et où vous pourrez effectivement aller.
Nous avions planifié d’aller à Sinbo (qui figurait sur la liste des endroits autorisés) mais pour des raisons de sécurité, ce n’était plus possible d’y aller. On a donc adapté notre itinéraire… Et nous sommes allées à Hopin en train (177 kms en 5h). Let’s go !

Kwaukwe – Myanmar

Hsipaw – Myanmar

Myitkyina – Myanmar

Myitkyina – Myanmar

Myitkyina – Myanmar

Myitkyina – Myanmar

Myitkyina – Myanmar

Myitkyina – Myanmar
Hopin
A la gare, nous avons pris un bus local pour Lonton (5000 kms en 3h de trajet) où il y a une seule guesthouse prévue pour les étrangers. Nous avons une super vue donnant sur le lac Indawgyi, le plus grand lac naturel du pays. L’atmosphère y est paisible 😊

Hopin – Myanmar

Hopin – Myanmar

Hopin – Myanmar

Hopin – Myanmar
A côté de la guesthouse, vous trouverez l’Inn Chit Thu Tourism Group, une organisation locale de préservation de l’espace qui loue des kayaks et des vélos (le choix est fait : le vélo est moins
cher et nous pourrons aller plus loin 😉) et qui lutte pour la préservation des 120 espèces d’oiseaux.

Hopin – Myanmar

Hopin – Myanmar

Hopin – Myanmar

Hopin – Myanmar

Hopin – Myanmar

Hopin – Myanmar
Hsipaw
Arrivées à Hsipaw, la douche, ça fait revivre ! Nous sommes beaucoup dans les transports en Birmanie pour compenser le prix des guesthouses obligatoires. Nous savons apprécier d’avoir un lit pour une nuit et une douche – froide toujours 😉)
Nous déambulons dans la ville avant la tombée de la nuit et nous rentrons à 20 h (je vais dormir tout de suite pour profiter de ce lit et récupérer pendant que Ségo donne des nouvelles à nos proches qui s’inquiètent 😉).
L’actuel centre-ville date du début du 20ème siècle. Les principaux monastères, stupas et l’ancien palais se situent à 1,6 kms au nord : cet ancien quartier Myauk Myo est appelé ‘little Bagan’ et possède 2 monastères en teck :
- Le monastère de Madahya
- Le monastère du Bouddha de bambou aussi appelé Maha Nanda Kantha : vieux de 150 ans, les lattes de bambou laquées sont recouvertes par des couches d’or !
Kwaukwe – Myanmar
Hsipaw – Myanmar
Sur la route, la nature a repris ses droits sur la paya Eissa puisqu’un arbre y a poussé !
Au centre-ville, il y a le marché fermier et la paya Mahamyatmuni. Hsipaw est une ancienne cité royale Shan gouvernée par des princes célestes jusqu’à ce que la junte militaire prenne le pouvoir en 1962 et mette fin à la tradition. L’Etat Shan était divisé en 32 royaumes, chacun gouverné par un prince céleste.
Nous avons été invitées à prendre le thé avec un grand-père de 80 ans qui nous a révélé son secret du bonheur : faire des bonnes choses & ne pas parler aux gens de choses négatives. Il était ingénieur en électricité mais n’a pas fait confiance au gouvernement donc il est devenu directeur de bus !

Kwaukwe – Myanmar
Le nouveau gouvernement date de 2010, le pays a donc commencé à s’ouvrir depuis 7 ans seulement ! Le gouvernement inculque les dangers de la cigarette et de l’alcool sur la santé et l’environnement mais les gens n’en prennent pas conscience.
Un jeune professeur nous a informé qu’avant le gouvernement empêchait les gens de penser par eux-mêmes ; il refusait toute réflexion personnelle : l’instruction à l’école était faite par cœur et on n’incitait pas les élèves à la réflexion.
Nous sommes venues ici sur les conseils d’un touriste qui connaît la Birmanie depuis des années. Nous voulons y faire un trek car celui entre le lac Inle et Kalaw est devenu trop touristique. Insatisfaites eu égard au nombre de touristes (oui, nous sommes sauvages 🙁 ), nous allons un peu plus loin, à Kwaukwe.

Hsipaw – Myanmar

Hsipaw – Myanmar

Hsipaw – Myanmar

Kwaukwe – Myanmar
Kwaukme
C’est une ville plus grande que Hsipaw mais moins touristique. Kwaukme signifie ‘pierre noire’ et selon la légende, les habitants étaient des commerçants malhonnêtes de pierres précieuses…

Kwaukwe – Myanmar

Kwaukwe – Myanmar

Kwaukwe – Myanmar

Kwaukwe – Myanmar
Un professeur d’anglais nous arrête au coin d’une rue pour nous demander si nous voulons participer à son cours de l’après-midi. Ses élèves sont de vrais débutants (l’anglais oral n’est pas enseigné à l’école 🙂
Concernant le trek, nous pouvons conseiller les services de Moe Set ! Nous avons marché sur 3 jours et traversé les villages de Who Ouit, Who Son, Pansan, Naung Pate, etc.
Le nord du pays est peu peuplé mais comprend de nombreuses ethnies… que nous n’avons pas l’occasion de croiser puisqu’énormément d’endroits sont interdits d’accès aux étrangers.

Kwaukwe – Myanmar
Kachin signifie ‘qui parle la langue jingpaw’. Dans cet Etat, y vivent les Shan (qui comprennent 5 sous-groupes), les Wa et Palongs, que nous avons croisés lors du trek. Les Palonsgs se considèrent comme les gardiens du thé birman. Nous avons été hébergés dans une famille Palong. La légende veut qu’un dragon et un ange aient fait un œuf dont un humain est sorti et les Palongs descendraient de celui-ci ! C’est plus qu’une légende et la tenue traditionnelle des Palongs a la forme d’un dragon.
Les Palongs sont très ouverts d’esprit et nous avons pu réellement échanger sur différents sujets. Notamment, les enfants sont libres de choisir leur époux et épouses – plusieurs familles différentes nous ont affirmé qu’ils seraient d’accord si leur enfant Palong épousait quelqu’un d’une autre ethnie – même un étranger.
La mariée ira dans la famille du garçon sauf si c’est le dernier enfant de la maison : pour ne pas laisser les parents seuls, le couple s’installera chez eux 😊

Kwaukwe – Myanmar

Kwaukwe – Myanmar

Kwaukwe – Myanmar

Kwaukwe – Myanmar
Lors des marches, on a traversé des champs de thé. La cueillette se fait d’avril à octobre et les villageois cultivent eux-mêmes les arbres à thé même si la terre appartient au gouvernement. Comme il n’y a pas de teck et d’argent à tirer de ces terres, le gouvernement les a laissées en perdition. Les villageois peuvent cultiver en paix… pour le moment.

Kwaukwe – Myanmar

Kwaukwe – Myanmar

Kwaukwe – Myanmar

Kwaukwe – Myanmar

Kwaukwe – Myanmar

Kwaukwe – Myanmar

Kwaukwe – Myanmar
Sur le retour, nous avons visité une entreprise de bambou qui compte 7 employés. C’est une entreprise birmane qui travaille uniquement pour les Chinois qui sous-traitent ici pour une question de coût. Ségo a eu l’idée de fabriquer des tasses…

Kwaukwe – Myanmar
Que dire de la Birmanie ? Que c’est notre pays coup de cœur ? J’espère sincèrement que cet article aura su vous communiquer tout le bonheur que nous avons eu à vivre ici pendant ce mois de janvier !
Parce que oui, un sourire, un thé, un « you are beautiful » nous ont enchantées ! Les Birmans sont heureux de rendre heureux et leur attitude à notre égard nous a fait ressentir la définition du bonheur !
Ils sont A-DO-RA-BLES ! Les enfants font coucou, nous envoient des bisous avec la main et les parents les laissent faire, les poussent même à venir vers nous !
Vous l’aurez compris, la Birmanie, c’est comme ça et nous en sommes tombées sous le charme ❤ !