La Mongolie

Oulan-Bator – Mongolie
Après 36 heures de voyage et avoir transité par 4 pays, me voilà arrivée à Oulan-Bator, seule mais avec un sourire indécollable aux lèvres… Pas parce que Ségo est partie comme vont le penser les mauvais esprits 😉 mais parce qu’en tant que cavalière, la Mongolie était un rêve… que je pensais irréalisable… Mais les rêves existent pour être exaucés ! Et je suis ici pour mon anniversaire, décidément ce mois de mai sera parfait… 😉

Oulan-Bator – Mongolie
Oulan-Bator, la capitale… que dire… C’est surprenant… Ça fait longtemps que je n’ai pas vu de ville développée à ce point (le seul autre pays, c’était la Thaïlande). Je ne m’attendais pas du tout à voir des immeubles aussi i-tech !
Le modernisme se lie à l’allure soviétique. La ville est petite et on peut tout faire à pied quand on a l’habitude de marcher 😊 La place principale est assez grande et Chingis Khaan est sérieusement imposant ! La statue représente ce « Conquérant du Monde » et a été inaugurée en 2006 pour fêter le 800ème anniversaire de la création de l’Etat mongol.

Oulan-Bator – Mongolie

Oulan-Bator – Mongolie
This bell is was made of melted coins from all over the world and it symbolizes the common interests and friendly relations of the Nations of our Globe !

Oulan-Bator – Mongolie

Oulan-Bator – Mongolie

Oulan-Bator – Mongolie

Oulan-Bator – Mongolie
Au fait, qui est ce majestueux Chingis Khan ?
Chingis Khaan signifie littéralement « souverain universel ». Il est né vers 1155 en Mongolie et mort en 1227 en Chine. Il est né en tenant un caillot de sang dans son poing, ce qui, dans la tradition mongole, indique que l’enfant est destiné à devenir un grand guerrier. Il est le fondateur de l’Empire mongol, le plus vaste empire continu de tous les temps, estimé lors de son extension maximale à 33,2 millions de km². Il a rassemblé plusieurs tribus nomades de l’Asie de l’Est et d’Asie centrale sous l’identité commune de « mongoles ». Il en devient le Khan, le dirigeant, puis le Tchingis, l’empereur ou chef suprême, avant de se lancer à la conquête de la Chine. Il a établi des lois en faveur des femmes pour éviter les conflits entre tribus (l’adultère et l’enlèvement sont interdits, de même que vendre son épouse, etc…). À la fin de son règne, il contrôle une grande partie de l’Asie, avec la Mongolie, la Chine du nord et la Sogdiane (région qui couvre l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et l’Afghanistan). Après sa mort, l’empire s’est considérablement agrandi pendant plus de 150 ans. Son petit-fils est le premier empereur de la dynastie Yuan en Chine. Les Mongoles le considèrent comme le père de leur nation, c’est une figure légendaire respectée. Pour d’autres, il est vu comme un conquérant impitoyable et sanguinaire. Pour plus d’informations, voici une page consacrée à son histoire, c’est un personnage incontournable en Asie centrale et il mérite qu’on s’y attarde 😉 |

Oulan-Bator – Mongolie
Après être sortie de la guesthouse (obligatoire pour obtenir le visa) et respirer l’air mongol avec un sourire niais, je sors visiter et je voudrais manger… mais je suis assez complètement déboussolée par l’absence de streetfood !
Je suis vraiment désorientée… les restaurants ne sont pas ‘clairement’ indiqués puis tout est écrit en cyrillique (même si je devine facilement les mots ‘café’ et ‘supermarché’). Les fenêtres et vitrines sont toutes noires, on ne voit rien à l’intérieur, mais après avoir tourné en rond pendant 40 minutes et acheté une bonne baguette de pain, j’ai forcé la porte d’un café-restaurant et j’ai mangé local.
Etonnamment, il y a énormément de boulangeries mais leurs croissants sont à la viande 😉.
Voilà d’ores et déjà des idées de plats mongols… tous constitués de viande… même le matin au petit-déjeuner 😊 Ils en mangent beaucoup parce qu’en hiver, il fait très froid et tous les fruits et légumes viennent de Chine, rien ne pousse ici ! Oulan-Bator est la capitale la plus froide au monde !

Dans les steppes – Mongolie

Tsenkhermandal – Mongolie

Tsenkhermandal – Mongolie

Oulan-Bator – Mongolie

Tsenkhermandal – Mongolie
La Mongolie est le 19ème pays le plus grand en superficie mais il paraît tout petit parce qu’il est cerné par 2 géants : la Russie et la Chine. Pour donner une idée, la France se place 41ème et a une superficie 3 fois inférieure. Grand par la taille mais pas démographiquement puisqu’il ne compte que 3 millions d’habitants alors que la France en compte 68 millions ! C’est un des pays, avec la Namibie, qui a une des plus faibles densités de population au monde.

Tsenkhermandal – Mongolie
1/3 des habitants vivent dans la capitale parce que l’hiver est très rude, il peut faire jusqu’à – 40 degrés. La Mongolie détient le record mondial de variation de température annuelle. D’ailleurs, le climat est très particulier : il neige et le froid glacial (5 degrés) vous scie les doigts et le lendemain, vous êtes en t-shirt et vous transpirez (30 degrés). Ça m’est arrivé à chaque fois que je suis revenue transiter par la capitale. On s’y fait bien mais c’est très surprenant 😉
Une famille mongole qui m’a hébergée en couchsurfing m’a confirmé que les conditions de vie à la campagne sont très rudes. Ils étaient nomades mais ont quitté cette vie il y a 20 ans. Ils embauchent un berger pour s’occuper de leur troupeau et de leur yourte quotidiennement. Eux habitent à Oulan-Bator et y travaillent.
Le nomadisme leur manque toujours, la chaleur et la convivialité d’une yourte aussi, ils trouvent leur appartement bien trop grand et ont peur qu’avoir des chambres individuelles les éloignent socialement les uns des autres. Tous les étés, pendant 4 mois, ils vivent hors de la capitale pour retrouver un peu ce sentiment de déplacement. Leur travail ici, en tant qu’électricien et prêteur sur gage, leur permet d’envoyer leurs enfants en école privée où ils apprennent l’anglais – je dois avouer avoir été très impressionnée par l’accent ‘américain’ qu’avait le petit de 10 ans !

Oulan-Bator – Mongolie
Ils m’ont appris que le nombre moyen d’animaux pour un couple nomade est d’une centaine. Quand ils en ont beaucoup plus, ça signifie qu’ils sont riches.

Oulan-Bator – Mongolie
L’animal qui rapporte le plus est le cheval (surtout s’il est dressé pour le naadam, le sport national) puis la vache, la chèvre (pour la vente du cashmere) puis le mouton, dont la laine se vend mais à un prix très faible –ils sont surtout mangés par les Mongols 😉
Je suis partie tout de suite pour Tsenkhermandal, dans la région de Kenti. Les bus sont très ponctuels. Ça change du Népal où les bus partent quand ils sont prêts. Le style est aussi bien différent ici ! Ils sont plus grands, un peu comme en Europe, avec un style kitch bien à eux 😉
J’ai trouvé une famille sur couchsurfing-workaway ! J’ai donc eu l’occasion de découvrir pendant 4 jours la culture mongole, nourrie et logée et en échange, travailler dans leur restaurant. Une super occasion ! Voir les coulisses m’a permis d’apprendre à cuisiner mongol, promis je vous ferai goûter un jour 😉 !
4 jours dans une famille mongole
J’ai tout d’abord appris à faire du thé mongol. Ils en font des thermos en nombre indéfini ! Ils en boivent partout, tout le temps. C’est un peu comme notre pain en France, c’est gratuit au restaurant et ça accompagne le plat 😊

Dans les steppes – Mongolie
Ça a un goût fade, un peu de flocon d’avoine mais au léger goût salé… Après avoir vu la préparation plus d’une cinquantaine de fois, leur thé, c’est 85 % d’eau, 15 % de lait et quelques épices (ça ressemble à des écorces d’arbre, ce n’est pas très fort). On peut voir le gras du lait flotter à la surface de sa tasse de thé… Oui, en Mongolie, tout est gras, même le thé ! J’ai aussi supposé par la suite que c’était parce que la vaisselle n’est pas très bien lavée… puisque le restaurant lave tout dans ces deux bassines…

Tsenkhermandal – Mongolie
3 jours ici n’ont pas été de tout repos ! J’ai bien aidé au restaurant… et vous savez quel est le comble pour une Française ? Faire du pain en Mongolie alors qu’elle n’en fait jamais en France 😉 Et en quantité quasi-industrielle (bon, okay, juste une trentaine par jour).

Tsenkhermandal – Mongolie
Ce n’est pas le travail qui manque ici : il faut entretenir les feux de cuisine avec des écorces d’arbre, 3 Allemands ont fait une extension dans le jardin car la saison estivale commence et il fait déjà vraiment chaud à l’intérieur. Les hommes qui travaillent font des breaks en rongeant des os : dès qu’un bout de viande peut être mis sous la dent, les Mongols sont satisfaits 😉

Tsenkhermandal – Mongolie
C’est un restaurant ouvert H24 et j’ai pu tout de suite constater que culinairement, ça ne va pas être très varié puisqu’ils utilisent uniquement ces ingrédients : oignons, carottes, poivrons, pommes de terre, choux et viande (mouton, chèvre, agneau, cheval, etc…). Ils font tout eux-mêmes comme les pâtes, la pâte des raviolis, les mêmes momos qu’au Népal et en Inde mais en beaucoup plus gros et très bons !
Ici aussi la bactérie E-coli est connue puisque j’ai vu une feuille d’analyse affichée dans le hall… sans pouvoir comprendre si c’est positif ou négatif 😛
En Mongolie, il y a environ 10 plats différents, pas plus. Tous composés des mêmes ingrédients donc… et toujours de la viande ! Certains de ces plats ressemblent au bœuf bourguignon ou encore à une potée qu’on peut faire en hiver – sauf qu’ici, c’est quotidien… Oui, c’est un peu lourd à force ! Je ne suis pas une viandarde mais manger de la viande 3 fois par jour ne m’a pas dérangée : je pense que mon corps en avait besoin puisque depuis 8 mois, elle se faisait plutôt rare !

Tsenkhermandal – Mongolie
Malgré tout, c’est des plats bien gras et bien trop riches !
En plus, on fait des pauses glaces 😉 pendant que d’autres découpent une chèvre : j’ai au moins eu l’occasion de comparer les découpes différentes au Népal (au gaz) et en Mongolie. Tout le monde s’est précipité pour manger un bout de foie cru (ils avaient tous la bouche en sang, c’était un peu halloween au mois de mai 😉 )

Tsenkhermandal – Mongolie

Tsenkhermandal – Mongolie
Je peux l’affirmer maintenant : les Mongols ne sont pas expressifs du tout mais certains sont attachants. J’ai adoré l’une des deux familles qui travaillent au sein du restaurant, notamment Rose la maman, son fils Temka et sa fille Mento.
Plus les jours passent et plus les filles deviennent directes : on me dit « t’es sexy » ou encore « mais tu n’as pas de marque de culotte à travers ton pantalon ! T’en mets pas … ».
La plupart ne sont pas tactiles du tout, les Mongols ignorent ma présence et ça s’est confirmé partout en Mongolie… on te laisse vivre tranquille 😛 Il n’y a que les enfants qui ouvrent leurs grands yeux, surpris de voir une blanche 😉

Tsenkhermandal – Mongolie
Ça n’empêche pas de créer des liens amicaux et la langue ne crée pas de barrière pour ceux qui sont motivés à communiquer ! Pour bosser, on me fait des gestes et on finit toujours par se comprendre et ça nous donne même des fou-rires parfois !

Tsenkhermandal – Mongolie

Tsenkhermandal – Mongolie
Rose m’a même fait remarquer qu’un client a commandé un deuxième plat, même elle est bluffée ! Oui parce qu’ici, les quantités servies sont simplement énormes ! Un plat me fait 2 repas…
J’ai ensuite eu l’opportunité de passer une petite semaine avec des amis à eux, nomades, un couple habitant au milieu des steppes mongoles !
6 jours chez les nomades
J’ai accepté volontiers de leur donner l’équivalent de 4$ par jour (ce n’est rien du tout quand on sait que les agences proposent entre 25 et 55 $). En réalité, ce couple est ami avec une des familles qui tient le restaurant et ils ont accepté de recevoir des étrangers contre une petite rémunération. Je suis la troisième personne à y aller depuis 2 ans mais la première à payer 😉 Ca s’annonce vraiment authentique !
Me voilà arrivée dans la yourte de Ségui, 37 ans et Tonga, 39 ans. Ils ont 4 enfants qui étudient à Oulan-Bator.

Dans les steppes – Mongolie

Dans les steppes – Mongolie
Ils ont 60 chèvres, 60 moutons, autant de petits, 4 vaches, 4 veaux et 4 chevaux à monter, les 10 autres sont sauvages. Ils ont 4 moyens de locomotion pour aller voir leur troupeau : à pied, à cheval, en moto et en voiture.
J’y ai passé un séjour fantastique, c’était réellement ce que je cherchais en Mongolie ! Une sensation de liberté dans ces fabuleuses steppes mongoles à perte de vue…

Dans les steppes – Mongolie
Ce n’était pas de tout repos : active de 6h30 à 22h, c’était fatiguant… mais qu’est-ce que c’était bien ! Les seules pauses sont consacrées à manger (enfin, à ronger des os régulièrement ou à tremper du pain dans le thé 😛 )
Je découvre d’abord l’intérieur d’une yourte et je suis surprise par leur coin électricité : une grosse batterie se charge à l’énergie éolienne et solaire et alimente un téléphone fixe et portable, un frigo et un lecteur de DVD ! Une yourte est aussi un espace chargé de symboliques : la porte d’entrée est toujours orientée au sud. On entre dans la yourte par le pied droit sans toucher le seuil et par la gauche. Le foyer est au centre, les provisions toujours à droite en entrant. Le chef de famille a sa place au nord, à côté de l’autel réservé au Dieu (lequel ? J’en parle à la fin de l’article).

Dans les steppes – Mongolie
Ils ne parlent pas un seul mot d’anglais, pas un ! Mais c’est pas du tout un problème pour elle !! Elle me fait des gestes et m’a enseigné une vingtaine de mots, en 6 jours, c’est pas mal pour des ‘rustres’ qui ne parlent pas beaucoup entre eux 😉
Je comprends vite qu’ils se chauffent au crottin de vache séché puisqu’elle me dit d’en ramener dans un grand sac 😉 On fera ça ensemble tous les soirs, ça fait partie des tâches ménagères. Il fait très vite chaud quand on les brûle mais très vite froid quand ça s’arrête (à environ 4-5h du matin, tu te réveilles parce qu’il caille 😉 ) !
Lui est calme, observateur et intéressé par tout : ma caméra, le zoom (il dit qu’il peut jeter ses jumelles !), les drapeaux de mon sac, la façon dont je plie mon k-way (il a essayé de rouler son pull de la même façon, on a bien rigolé !), il est fier chaque fois que je prends des photos de ses animaux 😊
Après 10 minutes, c’est comme si j’étais leur salariée, j’ai plein de tâches à faire mais l’ambiance est super conviviale, ils sont aux petits soins ! Elle me montre comment traire une vache, elle me donne le nom des animaux en mongol (vache, chèvre et mouton) et m’enseigne les bruitages – différents – pour chaque groupe d’animaux. Elle finit par me dire « ramène les moutons qui sont là-bas ».

Dans les steppes – Mongolie
Première constatation : dans les steppes mongoles, quand tu vois des animaux ou quelque chose, tu t’attends à y arriver assez rapidement mais ce n’est qu’un effet d’optique : tu vois des moutons au loin… effectivement, ils sont trèèèèès loin ! Tu peux marcher 2 h sans les atteindre ! Oui, j’en ai fait des kilomètres 😀 Mais je réalise, seule avec mes moutons, que je suis en train de vivre une expérience unique ! Puis je constate que Babe nous a bernés depuis notre enfance ! C’est facile à guider, les moutons ! Ils écoutent bien… pas besoin de les supplier !
L’expression ‘saute-mouton’ a aussi pris tout son sens, ils n’arrêtent pas de sautiller sur place. J’ai aussi compris pourquoi on dit ‘compter les moutons’… à chaque fois que j’ai essayé, j’ai échoué, il y en a toujours que tu ne vois pas ! Et quand tu crois que l’enclos est plein à craquer, tu te trompes, des dizaines et des dizaines de moutons peuvent encore y entrer… la manière dont ils se tassent est hallucinante !

Dans les steppes – Mongolie
Ce soir-là, j’ai regardé ce paysage autour de moi et j’ai su que j’avais une chance phénoménale d’être ici ! Je vis un rêve éveillée 😊
Quand j’utilise un mouchoir, ils me regardent vraiment bizarrement, alors je me mouche à l’ancienne, comme mon père faisait quand on était à cheval : tu bouches une narine avec un doigt et tu souffles !! A partir de là, j’ai été des leurs 😛
Ma première stupéfaction ? Tonga est une femme rustre, forte, pas féminine pour un sou, un peu plus sur les nerfs que son mari, pas très patiente avec les bêtes mais elle se met 4 crèmes anti-rides différentes sur le visage tous les soirs ! En revanche, ils ne se lavent jamais : quotidiennement, seuls leur visage et leurs mains sont nettoyés. Ils ne se sont pas lavés le corps une seule fois en 6 jours, ni même les cheveux. L’eau est puisée à la rivière alors ça ne coûterait rien… Ils sont justes – un peu, beaucoup – sales. Ne parlons pas des mêmes habits qu’ils ont gardés sur eux tous les jours… 😉 Elle m’a même regardé bizarrement quand je me suis lavée les cheveux et que j’ai lavé mes habits 😛
Quelque chose de surprenant : il n’y a pas de toilette ! En fait, tu creuses un trou et tu mets ton papier dedans… pas très écolo tout ça ! Elle passe le balai quotidiennement. Avant de le faire, elle crache littéralement de l’eau sur le tapis pour ne pas que la poussière vole. C’est très superficiel mais bon… l’eau est réservée pour faire la vaisselle (sans savon) : je vous confirme, même à l’eau chaude, quand il n’y a pas de savon, la crasse s’accroche partout !

Dans les steppes – Mongolie
Deuxième stupéfaction : il fait froid dans une yourte à 6 h du matin ! C’est un petit nid douillet uniquement quand il y a du chauffage 😉 Faut vite se lever et s’activer ! Je me suis fait une tresse africaine et elle m’a demandé de lui en faire une aussi, elle avait l’air contente. Quand tu fais une pause à 9 h, t’as l’impression que c’est déjà 14 h, on n’arrête pas de bouger, c’est génial ! C’est sûr, on ne s’ennuie pas chez les nomades ! Je rassemble les bêtes et je les dirige vers la rivière petit à petit pour qu’elles puissent boire. Elles n’ont aucun moyen de s’abreuver la nuit dans l’enclos…

Dans les steppes – Mongolie
Le petit-déjeuner se fait toujours après avoir sorti les bêtes, après 9h. Le matin, on mange la même chose que la veille au soir. Oui, mesdames, la flemme de cuisiner existe aussi chez les nomades ! Avant de commencer à boire le thé, Tonga donne toujours un premier bol en offrande au Dieu. Ségui m’a même demandé de sortir les moutons parce que sa femme dormait (vodka effect) – donc me voilà partie en pyjama à 6h15 ! Mais qu’est-ce que j’ai adoré ça ! Ils sont adorables et me laissent avec leur troupeau seule sans problème comme si j’étais là depuis 10ans 😊

Dans les steppes – Mongolie

Dans les steppes – Mongolie
Lui n’est presque jamais là, il vient seulement manger, ronger ses os de mouton, boire du thé, grignoter du pain, du pâté, s’empiffrer de gâteaux et bonbons… oui, en Mongolie, ils mangent des saloperies, aussi bien en ville qu’à la campagne !!! Il vient aussi me chercher pour me larguer en pleine steppe et me faire comprendre de bouger les chèvres de place ou alors de séparer le troupeau en deux. Sauf qu’il me dépose mais il ne revient jamais me chercher alors je marche 😀
On va donc chercher l’eau à la rivière (160 litres sont utilisés pour 7 jours), on nettoie les enclos (2 fois par semaine seulement !), on fait des raviolis au mouton, lui rigole pas mal de moi, il est trop drôle. Ils n’utilisent jamais de beurre ou d’huile parce qu’ils se servent du gras de la viande de mouton pour cuisiner.

Dans les steppes – Mongolie
Dans l’enclos, pour savoir s’ils sont complets, il faut regarder les mamans parce que, quand elles cherchent leur petits, les mamans moutons sont prêtes à tout, même à sauter par-dessus l’enclos !
Tous les jours, je réalise que je vis une expérience inédite et insolite. J’ai vraiment de la chance !!

Dans les steppes – Mongolie
J’ai appris qu’un Mongol nomade a toujours ses jumelles sur lui, toujours !
Les Mongols sont chez les autres comme chez eux : ils ouvrent les placards, se servent et mangent tout ce qu’il y a ! J’ai remarqué ça de partout. Personne ne frappe nulle part et tout le monde prend ce qu’il veut !
Même lorsque les voitures sont perdues dans les steppes et demandent leur chemin : on a déjà l’impression qu’ils se connaissent tous mais ce n’est pas le cas – et le chauffeur ne sort pas de sa voiture, il siffle en direction de la yourte, c’est le nomade qui vient à lui et indique la bonne direction. Ça m’a rappelé la fois où un taxi m’a sifflée et fait signe de venir à lui : jamais je n’y suis allée en pensant « s’il veut me parler, il n’a qu’à venir » – encore un vieux réflexe alors que tout est question de culture 😉

Dans les steppes – Mongolie
On est allées chercher leur petit garçon à un ‘arrêt de bus’ au milieu de nulle part. Il revient pour le week-end, il est très mignon en costume ! C’est l’anniversaire de Ségui le soir alors elle a acheté 2 bouteilles de vodka (pour 20 $ !)
Autant vous dire que, t’as beau être Mongol, l’alcool a les mêmes effets sur eux que sur nous !! Moi j’ai décliné l’invitation et j’ai dormi à 22 h mais pour eux le réveil a été beaucoup plus difficile. J’ai d’ailleurs bossé avec Ségui pendant qu’elle restait au lit et me faisait comprendre qu’elle avait mal à la tête.

Dans les steppes – Mongolie

Dans les steppes – Mongolie
Il me montre (encore) son couteau en me faisant croire qu’on va tuer un animal… en réalité, on trie les agneaux et chevreaux par sexe (ça fait les bras de les porter !!) et on les met dans des enclos différents. Il a bien rigolé en me regardant les choper !! Ensuite, c’est parti pour environ 2 h de castration… au naturel !! Les pauvres chevreaux font un bruit qui te déchire le cœur. Ensuite on trie les testicules pour enlever les poils, on les fait revenir et on les mange en soupe… bon appétit (j’ai décliné l’invitation, je ne suis malheureusement pas si courageuse que ça 😉).
A cheval dans les steppes mongoles
J’ai pu monter à cheval plusieurs fois… j’ai donc pu réaliser mon rêve : faire du cheval en Mongolie ! Lui n’a pas peur puisqu’il me laisse toute seule. C’est génial les amis ! Ca y est, c’est fait !!!!

Dans les steppes – Mongolie

Dans les steppes – Mongolie

Dans les steppes – Mongolie

Dans les steppes – Mongolie

Dans les steppes – Mongolie

Dans les steppes – Mongolie

Dans les steppes – Mongolie
Ils sont à moitié sauvages et à moitié domestiques, c’est un style différent. Il ne faut jamais les caresser sur l’encolure, il me l’a dit plusieurs fois en mimant des mouvements de rodéo : ouais, c’est pas très rassurant mais je vais essayer d’y penser !

Dans les steppes – Mongolie
La deuxième balade se fait sur un autre cheval : c’est parti… Au début, il m’encorde – je me dis qu’il a peur qu’il m’arrive quelque chose – en fait c’était pour me montrer comment on guide un troupeau à cheval. C’était extraordinaire ! Génial ! Il m’a évidemment lâchée par la suite et c’est comme si j’étais avec lui depuis 10 ans !! On bouge d’emplacement le troupeau de moutons : c’est juste incroyable de faire ça !!
Après ça, on se tape des galops dans la montagne et vous savez quelle a été ma plus belle récompense ? Qu’un nomade mongol me regarde monter, sourit, rigole mais qu’à la fin, il lève le pouce et dise ‘good good’ (c’est le seul mot que je leur ai appris) 😊
Ensuite il rentre et me dit d’aller me balader toute seule et de faire un grand tour. Je pars donc plus de 2 heures, les paysages sont toujours les mêmes mais tellement grandioses !

Dans les steppes – Mongolie

Dans les steppes – Mongolie
J’ai donc appris à mettre mes anciens réflexes au placard : on trotte et on galope debout, c’est le style mongol ! Assis, c’est possible aussi… Tes pieds sont dans les étriers jusqu’au talon alors adieu le réflexe de descendre le talon, c’est impossible ! On s’y fait vite et c’est super agréable d’être debout finalement 😊

Dans les steppes – Mongolie

Dans les steppes – Mongolie
Leur côté mi-domestique mi-sauvage se confirme quand il faut les attraper : ils le font au lasso ! Par contre, une fois qu’il est pris, tu peux lui mettre un ‘filet’ facilement. Il ne devient pas soumis pour autant : j’ai pu le constater quand il a ouvert le palais d’un cheval avec son couteau (et désinfecté un abcès avec du crottin frais).
Une autre fois, je suis partie avec elle – mais sans avoir le droit de galoper – elle devait avoir peur 😛 On va bouger le troupeau de moutons de place et hop on tombe sur un agneau qui est né il y a quelques dizaines de minutes je suppose – il est tout jaune de placenta et elle me dit de descendre de le prendre et de le ramener à la maison ! Ah ben oui bien sûr, il est bien dégueulasse mais très mignon (heureusement que j’avais mon k-way, ça se lave facilement 😉 ) !

Dans les steppes – Mongolie

Dans les steppes – Mongolie
Il est resté à la maison quelques heures tout seul, il a eu la tête toute noire en se frottant à la cheminée mais il a tété sa mère quelques heures plus tard.
Pour l’anecdote, il m’a donné un cheval alors je suis partie me balader comme j’en avais l’habitude mais en réalité, il voulait que je ramène les chèvres à la maison. Seulement je n’avais pas bien compris le message (il me parle uniquement par gestes, s’il avait dit Yama, chèvre en mongol, j’aurais mieux compris ahah). On a quand même bien rigolé! Sans rancune !
Ca fait 2 semaines que je suis arrivée en Mongolie et je dois avouer que la langue mongole est brute et âpre et que leurs chansons dans la voiture, j’en peux plus !! C’est toujours les mêmes, ils écoutent les mêmes en boucle… Il est grand temps que je parte m’isoler dans le désert 😉
Voici une petite vidéo qui résume mon séjour : âmes sensible s’abstenir et mettez le son à fond !
Le désert de Gobi
Un Mongol m’a fait un peu peur mais finalement, je ne dévie pas… je prendrai le wagon le moins cher ! J’ai eu raison… Le train mongol est le train le plus récent que j’ai pris depuis 8 mois, aucun doute, la Mongolie est un pays développé !
Ce sont exactement les mêmes compartiments que dans les trains indiens mais plus modernes et spacieux 😉
Il manque l’ambiance dans ce pays… Pas de nourriture vendue partout par la fenêtre et personne ne sillonne les allées avec du chai ou des samosas ! Puis les gens sont totalement indifférents aux blancs 😛 On n’est plus le centre d’attention ici 😉

Désert de Gobi – Mongolie

Désert de Gobi – Mongolie
Après avoir passé la nuit dans le train, nous voilà arrivés dans l’est de Gobi, à Sainshand. Nous parce que j’ai rencontré un Bulgare et un Mongol qui viennent ici pour une journée expresse. Le Mongol m’a quand même bien aidée à obtenir une course de taxi à un prix correct puisque j’ai dû en prendre un pour 2 jours. Il nous a donc d’abord emmenés au camp de yourtes où je vais passer 2 nuits, à Khamrin Khiid.
Khamriin khiid est un monastère établi en 1820 par un célèbre littéraire et éducateur mongole, Danzanravjaa. Il y a créé une école publique, un théâtre professionnel, un musée et une librairie.

Désert de Gobi – Mongolie
C’était un important centre bouddhique et le siège de Gobiin Dogshin Noyon Khutagt (“Terrible Noble Saint of the Gobi”).
Les moines pouvaient pratiquer la méditation et être isolés pendant 108 jours.
Le monastère a été détruit en 1938 par les militaires pendant la période des grandes purges (répression des religieux) en URSS. Maintenant, il y a 2 petits temples et plusieurs monuments religieux ont été reconstruits et plus de 10 lamas y résident aujourd’hui (contre 4 parties, 4 temples et 500 lamas autrefois).

Désert de Gobi – Mongolie

Désert de Gobi – Mongolie
J’ai pensé à la Namibie en sillonnant les routes.

Désert de Gobi – Mongolie

Désert de Gobi – Mongolie

Désert de Gobi – Mongolie

Désert de Gobi – Mongolie

Désert de Gobi – Mongolie
Je vous retranscris un poème écrit sur une des stèles de Bouddha : ‘ Your perfect qualities’

Désert de Gobi – Mongolie
Your perfect qualities
Are like colors reflected in a mirror
I see your shining face, my dear,
And truly you have captured
My entire mind end body,
Like the cuckoo’s song,
You relieve the stress in my mind,

Désert de Gobi – Mongolie
Your kind words are gentle, my dear,
With such kindness you sit
And offer comfort.
Your elegant body,
Borne upon the breeze,
Is beyond words, my dear.
Like the scent of red sandalwood

Désert de Gobi – Mongolie
You more and more entrance my thoughts,
Like the taste of honey,
Flowing from the heart of the lotus,
Joy in you, my dear,
Makes me ever happier
Hapier beyond belief.
In this human age,

Désert de Gobi – Mongolie
To do what you wish
Is to wish for the things so heaven,
Afloat upon the ocean of deep enjoyment,
Let us be joyful together.
A la différence qu’ici, on ne voit pas d’oryx à tout bout de champ, mais des chameaux… Ils appartiennent tous à quelqu’un alors ils ne sont pas totalement sauvages : allez, j’y vais et je confirme : ils sont tout doux comme des moutons.

Désert de Gobi – Mongolie

Désert de Gobi – Mongolie

Désert de Gobi – Mongolie
Le désert de Gobi… est incroyable & surprenant ! D’une beauté sans égal avec des paysages d’une variété étonnante ! On ne s’ennuie pas … on passe des dunes sablonneuses aux dunes rocailleuses en un instant, puis à des couleurs jaunes, rouges à vertes (couleur de l’herbe humide qui côtoient les dunes de sable).

Désert de Gobi – Mongolie
Le chauffeur de taxi m’a donc fait visiter le coin en 2 jours et j’ai pu voir :
- j’ai vu des chameaux trop rigolos !
- des os de dinosaure fossilisés trouvés par des paléontologues et le squelette d’un
Désert de Gobi – Mongolie
herbivorous dinosaur iguanodon qui vivait il y a 80 et 200 millions d’années !
- du bois pétrifié (tiens, comme en Namibie encore 😉)
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Désert de Gobi – Mongolie
des tombes au pied des dunes. Les sigles mystérieux font référence aux anciennes tribus de Mongolie – avant que Chingis Khaan les ‘réunissent’. Aujourd’hui, certains chevaux continuent d’être marqués au fer selon leur appartenance à tel ou tel propriétaire.
Désert de Gobi – Mongolie
- une cloche des souhaits
- une cave où des moines, à l’époque menacés par la Russie (e 1938), se sont réfugiés pour méditer.
Désert de Gobi – Mongolie
The cave where Noyon Khutagt Danzanravjaa meditated - des chevaux s’abreuvant au pied des dunes de sable
Désert de Gobi – Mongolie
Ikh Tenger bell – Jingle the bells to accrue for long age and good luck

Désert de Gobi – Mongolie

Désert de Gobi – Mongolie
Only men are allowed to climb on the mountainstop. The sacred beap of stones to tirade wishes also delegate their family’s wishes.
J’ai eu droit à la fraîcheur du lever du soleil mongol, à la chaleur accablante de l’après-midi et à la tempête de sable du soir… Merci Gobi pour tous ces états et ces 4 jours fabuleux !

Désert de Gobi – Mongolie

Désert de Gobi – Mongolie

Désert de Gobi – Mongolie
Après le désert, me voilà partie pour le plus grand lac de Mongolie, dans le nord du pays (non loin du lac Baïkal en Russie).
Le lac de Khösvgöl

Khösvgöl – Mongolie
Le bus depuis Oulan-Bator est l’un des bus les moins confortables que j’ai pris depuis 8 mois 😉. J’arrive à Mörön après 14 h de bus, je prends un taxi partagé pour Khatgal où je trouve une yourte pas chère après 5 kms de marche le long du lac (il faut marcher pour trouver un prix raisonnable 😉 ).
Le lac est joli et la vue sur le village alentour est vraiment sympathique. Ce sont des forêts de sapins alors ce n’est pas un paysage dépaysant pour moi mais c’est vraiment très joli. Le lac était encore gelé 5 jours auparavant ! Le matin, à 5 h, le lever de soleil était voilé mais l’ambiance était là…

Khösvgöl – Mongolie

Khösvgöl – Mongolie

Khösvgöl – Mongolie

Khösvgöl – Mongolie

Khösvgöl – Mongolie

Khösvgöl – Mongolie
En revenant à Mörön, je rencontre 3 Belges avec qui je passe vraiment un sacré bon moment ! Sont vraiment cool ces Belges, même à l’étranger 😉 Leur guide s’est mis à faire un feu au milieu de nulle part et il a évidemment partagé ses os de mouton ! Comme on ne dit jamais non en Mongolie… j’ai passé d’excellentes heures avec eux, à discuter, à les écouter parler musique et à boire quelques bières et de la vodka locales !
Ça me fait une bonne raison pour revenir en Mongolie, même si je vous avoue que c’est la première fois que je n’envisage pas de rester vivre dans un pays que je traverse… Les rapports humains ne sont pas assez chaleureux à mon goût. Après avoir reçu tellement d’attention et d’amour au Myanmar et en Inde, je trouve les Mongols vraiment ni amicaux ni souriants… je me suis plutôt rabattue sur 2 snikers 🙁
Même si j’ai croisé des gens très bien (je me rattrape 😉 ) : une jeune Mongole est restée avec moi pendant 1 heure pour m’aider à trouver ma famille couchsurfing en leur téléphonant toutes les 10 minutes pour avoir plus d’explications.
Evidemment, très peu de Mongols parlent anglais et ça les fait fuir d’essayer, ils n’essayent pas vraiment de m’aider.
Me voilà de retour à Oulan-Bator pour la 4ème fois… je suis obligée d’y transiter chaque fois et j’en profite pour visiter encore plus 😉

Khösvgöl – Mongolie

Khösvgöl – Mongolie

Oulan-Bator – Mongolie

Oulan-Bator – Mongolie

Oulan-Bator – Mongolie

Oulan-Bator – Mongolie

Désert de Gobi – Mongolie
Comme il y a beaucoup de restaurants coréens à Oulan-Bator, j’en ai tenté un ! C’est pas mal mais il faut avoir faim, ils servent un bon plat avec 10 amuses-bouches à côté…
Un client coréen de l’âge de mes parents a voulu m’aider à comprendre la carte, c’est plutôt gentil – j’ai dit que j’étais intéressée par des makis et là il a couru à sa table en prendre un de sa commande et me l’a littéralement fourré dans la bouche… surprenant mais drôle… Il est ensuite revenu m’expliquer comment manger mon plat (quels aliments avec quoi) et m’a même remué mes nouilles !
Il a ensuite proposé de me déposer dans le centre où je devais voir le Bulgare et le Mongol pour parler des détails de Gobi ! Sympathique le gars… il me propose de dormir chez lui, je décline mais finalement, je le recontacte pour rester les 3 derniers jours (si ça peut me faire éviter de payer une guesthouse 😉 ).

13th century complex – 60km Ulan-Bator – Mongolia

13th century complex – 60km Ulan-Bator – Mongolia
Il était tout content et a absolument voulu me faire visiter le 13th century c’est-à-dire l’endroit où il y a l’immense statue de Chingis Khan de 40 mètres de haut dont 10 mètres de base– à 54 kms de la capitale.
En arrivant chez lui, mon premier réflexe a été de vérifier que ‘ma chambre’ fermait bien avec un verrou… on ne sait jamais 😉 Il m’a expliqué que dans la capitale, les plaques d’immatriculation paires pouvaient circuler un jour puis les impaires un autre jour… Dire que la France doit être un des rares pays où ça ne soit pas mis en place, le gouvernement n’allant pas au bout de ses idées à cause des manifestations…
Quand on est arrivés chez lui, il m’a forcée à laver tous mes vêtements à la machine, il voulait même laver mon sac et ma banane ! Du coup, il m’a prêté un short et un t-shirt mais je vous assure que la veille, j’avais déjà tout lavé à la main et que j’étais moi-même propre… J’ai bien rigolé ceci-dit ! Il est adorable, il m’a fait une omelette au petit-déjeuner et m’a emmenée à Dharkan, la deuxième ville de Mongolie – qui n’a rien d’exceptionnel mais pour une fois, les paysages étaient différents et vraiment très jolis ! Contrairement à Khösvsgöl, l’herbe est haute et je vois des chevaux régulièrement le long de la route dont certains galopent, c’est magnifique à voir, ces chevaux libres !

Route Oulan-Bator-Darkhan – Mongolie
J’ai donc été intégrée à son groupe de Mongoles-Coréens et ce que je peux affirmer : les Mongols ne sont vraiment pas très amicaux et ne sont pas souriants du tout mais quand tu es invitée dans un groupe par un intermédiaire, ils sont vraiment très sympathiques et ils rigolent beaucoup !
Ce que je retiendrai de la Mongolie 😉
- les Mongols – petits et grands – ont tous une bouteille de Coca ou Fanta à la main, mangent des bonbons, des chocolats, ils mangent mal… gras et sucré…
- les enfants sont presque tous en surpoids, surtout les filles. Et les bébés sont tous boursouflés, on a envie de leur pincer les joues
Mörön – Mongolie
- les magasins ressemblent à des endroits abandonnés, jusqu’à ce qu’on y entre… il faut oser !
- il y a des karaokés et des night-clubs à chaque coin de rue !
- en Mongolie, faire du stop est payant! c’est le même prix qu’une course en taxi. On lève le bras quand et où on veut ;
- la femme mongole est assez rustre, plutôt très charpentée et pas vraiment féminine ;
- les hommes sont plus observateurs, plus calmes, ils montrent toujours leur ventre en relevant leur t-shirt, peu importe l’endroit, c’est assez rigolo ! Faut pas mal le prendre 😉
- il y a peu de fumeurs, c’est un point commun dans tous les pays où je suis allée (sauf au Myanmar) et quasiment aucun moine dans les rues ! Je n’en ai croisé qu’un seul 😛
- on ne négocie pas et on ne vous arnaque pas. Les prix donnés par les habitants ou centres d’informations sont les mêmes une fois dans le bus, etc…
- peu de femmes conduisent ici !
Khösvgöl – Mongolie
- je n’oublierai pas les toilettes mongoles (et la tête de Ségo si elle avait été là)
- tu croiseras une personne bourrée par jour, au moins. Ils sont la plupart du temps inoffensifs certes mais bien bourrés, peu importe l’heure et l’endroit!
-
Désert de Gobi – Mongolie
un record plutôt positif : c’est le premier pays où je n’ai aucune avance – sexuelle – des locaux ! En 8 mois… vous l’aurez compris, j’ai quitté un monde africain et asiatique pour trouver une tout autre culture en Asie centrale… Que l’aventure continue dans ce continent, tout nouveau pour moi 🙂
- la Mongolie est super sale: il y a un réel problème dans le pays puisque le gouvernement n’a instauré aucune règle. Résultat : tout est jeté dans la nature, toutes les bouteilles en verre de vodka, les papiers, le plastique (même s’il est souvent brûlé).
Quelles sont les religions pratiquées ?

Oulan-Bator – Mongolie
En Mongolie, il y a :
- 53 % de bouddhistes (essentiellement tout le long de la frontière avec la Chine),
- 38 % n’ont pas de religion,
- 3 % de musulmans (à l’ouest du pays, dont la plupart sont kazakhs, cette religion étant attestée depuis 1254),
- 3 % de chrétiens
- 3 % de chamanistes.
En réalité, le chamanisme jaune est pratiqué ce qui signifie que les pratiques chamaniques sont liées à des rites bouddhiques. Des déités telles que Dayan Degereki se retrouvent à la fois être une divinité de la fertilité et un esprit gardien des initiations chamaniques et à la fois une déité protectrice de la loi bouddhiste.
L’invocation de Tengri, le « grand ciel bleu », reste aujourd’hui omniprésente dans les actes les plus quotidiens. Les symboles sont partout et se retrouvent aussi dans l’actuel drapeau national de Mongolie. La cosmogonie des Mongols met en permanence en lien l’Homme et la Nature.
L’animisme est la conviction que toute chose possède un esprit particulier. Les Mongols adorent les esprits du ciel, des montagnes, de l’eau et du sol, leur faisant des offrandes de lait. La principale cérémonie du sacrifice porte sur l’ovoo, véritable objet de culte pour les Mongols, alors que les rituels de sacrifice plus routiniers du lait ou de l’airag sont faits avec le tsatsal, une cuillère en bois utilisée pour les offrandes et avec laquelle les Mongols jettent aux esprits de la nature la meilleure partie de leur lait frais.
Un voyageur quittant un campement nomade ou un membre de la famille qui part en voyage est béni par quelques gouttes de lait de jument que la femme la plus âgée du foyer lance dans les airs : c’est un signe porte-bonheur, un souhait de bonne chance. Les Mongols ne commencent jamais un voyage le mardi. Pendant leur déplacement, ils s’arrêtent sur les cols, près des cairns de pierre et il est coutume d’en faire 3 fois le tour dans le sens des aiguilles d’une montre. Ces lieux sont sacrés. Ils y déposent des tissus de couleur bleu ciel, les « khadags », comme offrandes.

Dans les steppes – Mongolie
La République populaire mongole (de 1924 à 1992) a déclaré officiellement le pays comme laïque. Même si le chamanisme est très présent chez les nomades. En 1993, une loi impose le bouddhisme comme religion d’Etat : ils considèrent le 14ème dalai-lama comme l’un de leurs chefs spirituels et suivent donc le bouddhisme tibétain.
Altan Khan, qui souhaitait détrôner les descendants de Gengis Khan, a voulu imposer le bouddhisme tibétain et a créé le titre de dalaï (océan en mongol) qu’il a appliqué à ses 2 prédécesseurs.
Le tengrisme est pratiqué dans les régions turco-mongoles d’Asie centrale dès le 7ème siècle. La religion se constitue de croyances chamanistes mais aussi animistes et totémistes. Elle vient des nomades et voue un culte du ciel, en particulier du soleil et de la lune.
Gengis Khan, en tant qu’héritier du tengri, a été surnommé fils du ciel, nom qu’on donne aux empereurs de Chine.
Le drapeau mongole
Le premier drapeau de la Mongolie date de 1911 quand le pays s’appelait « la Mongolie autonome ». Le drapeau actuel a été adopté en 1992, date à laquelle a été ôtée l’étoile faisant référence au communisme. Il a cependant gardé la couleur rouge en référence au communisme, le bleu étant la couleur nationale.
Le symbole jaune est appelé soyombo ou sayambo : c’est un ancien symbole mongol inventé par Zanabazar à la fin du 12ème siècle. Il représente la liberté et l’indépendance en faisant référence, de haut en bas :
- au feu (les flammes) : c’est une représentation générale de la croissance éternelle mais aussi du succès et de la richesse. Le feu est représenté par trois langues de flamme qui symbolisent le passé, le présent et le futur.
- le cercle et le croissant représentent le soleil et la lune.
- les 2 triangles qui pointent vers le bas sont des lances ou flèches qui font référence à la défaite des ennemis. Les 2 rectangles horizontaux stabilisent le cercle central pour faire référence à la justice et l’honnêteté.
- le yin & le yang font référence au masculin et au féminin ainsi qu’aux poissons et à l’eau.
- les deux rectangles sur les côtés font référence à une grande forteresse : ils sont le signe de la force et de l’unité et symbolisent l’adage mongol : « L’amitié entre deux personnes est plus forte que des murs de pierre ».