Un mariage à Kolkata
Nous voici arrivées dans un nouvel état, le Bengale occidental. Nous sommes à Kolkata (Calcutta), ville de plus de 4 millions d’habitants, c’est la 3ème agglomération du pays, après Delhi et Bombay (et la 14ème au monde… oui, nous pouvons nous sentir petites).
Rien qu’à la sortie de la gare, tout a l’air plus calme et organisé ici : pas de ‘chaos’, pas trop de klaxons, pas de tuktuk : mais où est-on ? Nous ressentons une nette différence. Ici, nous avons dû demander à deux Indiens comment faire pour prendre un tuktuk… la réponse a été plus que surprenante : il n’y en a pas !
Nous devons attendre dans la file pour prendre un taxi… qui sera au même prix qu’un tuktuk.
Conseil : n’hésitez pas à faire la queue pour prendre les taxis jaunes : les prix sont bas et tarifés. Ne partez pas avec quelqu’un qui vous propose autre chose. Dans la file, quelqu’un est venu nous proposer un taxi illico presto – un autre Indien derrière nous dans la queue nous a fait signe de ne pas le suivre. Il avait raison, il nous proposait 400 roupies … contre les 160 roupies que nous avons effectivement payées au guichet !
Le fait de voir les conducteurs de 2 roues avec des casques (ici, c’est obligatoire a priori) et de ne pas voir 1 vache ni de tuktuk nous dépayse un petit peu. Heureusement, nous sommes là dans un but bien précis, assister à un mariage indien.
Ça commence mal à Kolkata : nous avons fait des kilomètres à pied rien que pour trouver un distributeur qui fonctionne… le petit-déjeuner était composé d’un sandwich plein de concombre. On décide de faire une lessive puisque nous restons ici 2 nuits : voilà la salle de bains pleine de linge mouillé… de vraies manouches 😛
Est-ce normal qu’après avoir lavé 2-3 fois le même vêtement, l’eau soit toujours aussi sale ? A priori, la réponse est non. Oups…ça sera mieux que rien 😉
Kolkata est une grande ville “évoluée” : on utilise Uber, commandé par l’hôtel, pour aller à la réception de Gopinath & Meenakshi. Gopi est un Indien d’une sympathie démesurée avec qui je parlais sur whatsapp pour améliorer mon anglais 😉 Sachant que je venais en Inde, il m’a invité à son mariage… quelle chance !

Faire-part du mariage
Nous arrivons dans une allée où plusieurs mariages sont célébrés. Nous trouvons “le nôtre” 😉 Il n’y a pas grand monde, nous sommes en avance (comme d’habitude), tout le monde commence à nous demander qui nous sommes, certains ont l’air surpris. On demande à pouvoir nous changer – un homme va vite chercher quelqu’un pour nous aider à mettre nos sarees (il paraît que c’est compliqué) et nous voilà prises en charge par 5 nanas, jeunes, âgées, très âgées… nous devenons vite une attraction !
Pleines d’enthousiasme et de sympathie, nous apprenons vite un mot en bengali : “comb”… Un peigne… Elles n’en reviennent pas que nous n’en ayons pas avec nous. C’est vrai que les Indiens sont très maniaques avec leurs cheveux, voilà que les femmes aussi…
Pas le temps pour le maquillage mais d’un côté l’orange fluo va vachement moins bien sur nos peaux blanches que sur les leurs…
Nous sommes accueillies avec plein d’attention… pourtant ce n’est pas nous les mariées 😉 Tout le monde nous dit qu’on est belles, les hommes, les femmes… bon, ils ont peut-être été simplement polis 😉
Nous faisons beaucoup de selfies et d’embrassades avec des grands-mères qui ne parlent pas anglais mais qui sont toutes contentes qu’on soit là ! On fait l’animation quelques instants puis commence la cérémonie ; ce n’est pas aussi officiel que chez nous, on y assiste avec volonté et curiosité mais chacun va et vient.
- Inde – Kolkata
- Inde – Kolkata
- Inde – Kolkata
En réalité, la deuxième cérémonie se fera à Bengalore, une autre ville dans un autre Etat : oui, les mariés ne sont pas de la même région et ça fait jaser tous les indiens à qui on le dit (qui laisse supposer un certain arrangement).
Nous passons vraiment une super soirée ; les rencontres superbes et le repas… rien à dire, nous adorons toujours autant !

Inde – Kolkata
Nous avons passé la soirée entre jeunes essentiellement et nous avons tellement tissé de liens qu’on est invité chez Mrikitta le lendemain pour le déjeuner ! Nous acceptons évidemment.
Cette soirée a été très bonne – même si nous regrettons de ne pas avoir assisté à la cérémonie principale à Bengalore.
Le lendemain matin, nous en profitons pour visiter Kolkata avant d’aller à Howrah chez Mrikkita.
Parties au hasard des rues, comme souvent, nous marchons très longtemps et tombons sur un pont qu’on n’a pas le droit de traverser à pied. Les policiers nous offrent un chai et nous demande un selfie (moyen de marchander ? ahah), c’est alors qu’un autre flic nous prévient qu’il est interdit de faire des photos sur ce pont… mais ce n’est pas nous qui avions demandé ! Bref, pas de souci… nous partons faire du stop dans la rangée des motos pour pouvoir traverser ce fameux pont. Si ça ne fonctionne pas, nous prendrons le bus 😉 Les 3ème et 4ème motos s’arrêtent et veulent bien nous prendre.
En réalité, les chauffeurs ne se connaissent pas et ne se suivent pas… oups, c’est vraiment la première fois qu’on a eu peur de se perdre… C’est la première fois que les motos dépassent les 20/30 km/h et nous n’avons pas de casque… oups…
On continue notre ballade, on se pose dans un parc en observant les jeunes couples. Ici, pas besoin de se cacher, on sent que la mentalité est différente. On vous épargne les petits anecdotes avec les Indiens et leur drague plus ou moins affirmée…
- Inde – Kolkata
- Inde – Kolkata
- Inde – Kolkata
- Inde – Kolkata
Le déjeuner chez Mrikitta s’est super bien passé même si nous avons perdu un temps fou parce qu’aucun taxi ne connaissait son adresse…
On passera toute l’après-midi à discuter avec elle. C’est la seule apte à discuter en anglais. C’est très déstabilisant parce que sa maman nous a cuisiné un super plat à base de poisson, poivrons, riz (Ségo a même mangé sa première crevette 😉 ) mais, comme à Pushkar dans notre super famille adoptive, nous mangeons seules, devant tout le monde.

Inde – Kolkata

Inde – Kolkata
Encore une mise en œuvre de la définition de l’hospitalité ? Nous croyons bien.
Nous passons le reste du temps à discuter, rigoler, débattre des différences de cultures…
On dit un au revoir chaleureux et on en profite pour faire un coucou à Mritikka avec qui nous sommes restées encore aujourd’hui.

Inde – Bodhgaya