Le Rajasthan

 

 

Le Rajasthan… un état magnifique ! 

Voilà à quoi a ressemblé notre itinéraire pour une durée totale de 16 jours : 

 

 

 

Nous avons eu l’opportunité de visiter 11 villes et villages du Rajasthan qui est le plus grand état Indien en superficie. Il est bordé par le désert du Thar vers la frontière pakistanaise, la chaîne des Aravalli et la vallée de Chambal.  

C’est une des régions les plus touristiques avec 1.500.000 visiteurs par an. 

Nous avons choisi dès le départ de ne pas nous attarder à New Delhi. Le soir même de notre arrivée, nous avons donc pris le train, notre soif de découverte ne pouvant pas attendre 😉 

 

New Delhi

En une journée, nous avons maximisé le temps en visitant des ‘incontournables’ :  

le Gandhi Smriti Museum : c’est un musée consacré au Mahatma Gandhi. Il est situé sur le lieu même où Gandhi a passé les 144 derniers   jours de sa vie et où il a été assassiné le 30 janvier 1948. 

 

 

  • l’Indira Gandhi Memorial consacré à cette femme d’Etat qui fut ministre de 1966 à 1977. C’est un symbole fort, surtout pour l’Inde, puisqu’elle a notamment décidé d’épouser un parsi alors qu’elle-même était hindoue. Elle a révolutionné son époque ! 

C’est une femme admirable qui a également été emprisonnée suite à sa participation au ‘Quit India’, l’action émise par Gandhi qui militait pour une indépendance immédiate de l’Inde, en 1942. Elle a malheureusement été assassinée par ses gardes du corps en 1984. 

  • Le ‘Lodi Garden’ a une surface de 360.000m². Plusieurs tombes y sont implantées. C’est un endroit paisible dans cette grande capitale bruyante.
  • Nous sommes passées également dans un temple bouddhiste, devant le Parlement et la résidence du président ainsi que l’indian Gate. Les lumières de nuit étaient splendides. 

 

Inde – New Dehli

Inde – New Dehli

Bikaner et le temple des rats

Notre nuit dans le train a été assez fraîche, il y avait de l’air qui passait dans notre wagon. Cela n’a pas entaché notre bonne humeur, on est passées dans un hôtel pour faire une toilette succincte… et nous voilà parties à la découverte de notre première ville indienne 😉  

Le Karni Mata Temple 

J’ai convaincu Ségo de visiter le Karni Mata Temple ou encore… le temple des rats… let’s go! On prend un tuktuk et après une longue négociation, on en trouve à un prix (qui nous semble) convenable. C’est en dehors de la ville, à Deshnoke exactement et y aller le matin dès 7h est un peu risqué… il y a du vent et pas de porte dans leurs ricksaws, petits véhicules motorisés et bruyants 😉 L’excitation d’être en Inde fait tout oublier 🙂 

 

Inde – Bikaner

 

Comme il s’agit d’un temple, nous devons enlever nos chaussures (pas de panique, ils prêtent des surchaussettes😉). 

Inde – Deshnoke

Karni Mata était la divinité officielle de la famille royale de Jodhpur et de Bikaner. Karni signifie en hindi « miracles » et Mata « mère ». Elle s’est construite elle-même une caverne pour méditer. Ce temple a été créé à la suite de sa mystérieuse disparition. 

Les rats de ce temple sont sacrés, nourris et respectés ; leur présence bénit et offre une protection religieuse aux visiteurs du temple.  

Inde – Deshnoke

Parmi les milliers de rats vivant ici, la tradition dit qu’il y en a 4 ou 5 de couleur blanche, que l’on considère comme particulièrement saints. Ils sont les manifestations de Karni Mata elle-même et de sa famille. Nous avons eu la chance d’en voir un et il était plutôt beige :p Nous espérons que sa bénédiction ait fonctionné 🙂 

  Une autre légende considère les rats comme la réincarnation de l’âme de tous les conteurs et poètes.  

J’ai personnellement trouvé qu’il n’y avait pas assez de rats 😉 et Ségo a trouvé qu’ils ressemblaient plus à des souris. Mais on s’est régalées quand même et on a pu prendre quelques jolies photos.

Inde – Deshnoke

 

Inde – Deshnoke

Une rencontre fabuleuse 

De retour à Bikaner, nous avons déambulé dans les rues au gré du vent. Durant toute la matinée, tout le monde nous sourit, nous dit bonjour et on répond un joyeux ‘Namaste’.  

 

On rigole lorsque l’on voit deux chèvres devant l’école maternelle habillées avec un pull. 

Une chèvre qui a froid à Bikaner – Inde

 

Les chèvres sont devant une école maternelle et une conversation s’engage avec un homme qui y amène une petite fille. Ils rigolent avec nous et on apprend que, comme c’est l’hiver, la chèvre se sent mieux ainsi :p L’homme nous présente ensuite l’école : il s’agit là d’une école, que nous apprendrons sponsorisée par l’Unicef, qui réunit les enfants issus de famille très défavorisées. 

Nous avions voulu partir avec quelques jouets dans nos sacs à dos et c’était une très bonne occasion de les donner. Les enfants ne parlent qu’hindi et les maîtresses aussi. 

Mais l’homme nous invite chez lui à poursuivre la conversation, juste en face de l’école puisque des membres de sa famille y travaillent. Une agréable discussion se poursuit, tout en mangeant un excellent repas cuisiné spécialement pour nous ! C’est notre première rencontre et nous sommes restées tout l’après-midi à échanger avec tous les membres de la famille qui défilaient un par an 😉

Il a fallu les quitter pour aller visiter le fort de Bikaner où ils nous ont déposées en scooter.

Le moment de dire au revoir est arrivé… 

 

Inde – Bikaner

 

Nous avons tout de même gardé contact car une amitié est née… On tient particulièrement à féliciter nos amis pour la naissance de leur fille, Shivanshi. 

Welcome Shivanshi
Namaste !

 

 

 

 

 

 

Nous n’en revenons toujours pas de l’hospitalité des Indiens et nous ne le savons pas mais ce n’est que le début! Malgré tout, on sait qu’ici, on savoure chaque instant… d’autant plus que chaque moment passé est fait de bonheur partagé… 

Lorsque nous sommes sorties du fort, il y avait un spectacle et tout le monde s’est écarté pour que la danseuse vienne nous chercher… on a joué le jeu… et c’est là qu’on a compris que c’était un transsexuel… ahahahah. 

 

Inde – Bikaner

Notre première journée a été géniale…  

Inde – Bikaner

Etant donné qu’il n’y a pas beaucoup de choses à visiter ici, nous reprenons le train le soir pour arriver à 4h30 du matin à Jaisalmer… on décide donc de dormir habillées pour vite sortir du train le moment venu.  

 

Jaisalmer et notre nuit dans le désert du Thar
 

Jaisalmer est bien plus touristique que Bikaner. Mon côté sauvage refait surface et de prime abord, ça me déplaît. C’est aussi une très grande ville qui s’est construite à l’intérieur même du fort. On a déambulé un peu partout et fait quelques photos. Les Indiens sont toujours aussi souriants, même si les vendeurs insistent trop. 

 

Inde – Jaisalmer

 

Nous avons fini par tomber sur des Indiens autour d’un petit feu local, il y en a partout. C’est l’hiver ici pour eux alors, même s’il fait 20 degrés, ça leur fait du bien. Comme il pleut, ils nous invitent à les rejoindre autour du feu et nous entamons la conversation. L’un d’entre eux est vendeur d’écharpes et nous finissons par aller voir son magasin. 

Il nous invite à boire du chai et nous explique la différence entre le cashmere et le pashmina. 

Il nous montre plusieurs écharpes dont certaines sont en plastique et les fait brûler. C’est un peu comme un cours au sujet des différents poils de chèvre qui existent. Le cashmere vient des poils sous le ventre de la chèvre. Ils sont beaucoup plus doux que ceux du dos et donc beaucoup plus chers. 

Les écharpes en pashmina sont faites avec la barbichette de la chèvre : l’eau coule sur l’écharpe et ne pénètre pas, c’est assez fou à voir  😉

Inde – Jaisalmer

 

 

Notre rencontre avec Rahim, le vendeur d’écharpes puis avec Ali, son ami qui parle très bien français (il a appris avec les touristes a priori) se poursuit sur les toits – un dîner en écoutant Edith Piaf et un chai concluent cette soirée. Les Indiens parlent beaucoup… 

 

 

 

Le jour suivant se poursuit à Jaisalmer. Sur les conseils d’Ali, nous allons voir un magasin de sarees car nous sommes invitées à un mariage indien à Calcutta. 

L’après-midi se poursuit avec un camel safari. Nous faisons 1h30 de jeep où on croise des serpents et des chèvres. 

Inde – Jaisalmer

 

 

On arrive enfin au village de Khuri qu’on décide de visiter à pied. Tous les habitants ici ont l’habitude de voir des touristes et leur comportement nous surprend et nous choque : on dirait des Roumains qui quémandent tout : notre shampooing, nos chaussures, notre veste et notre écharpe… on leur a donné seulement nourriture et stylos. « Dans quoi nous sommes-nous fourrées ? » est notre première réaction.  

On va faire un petit tour à dos de dromadaire et on en profite pour discuter avec les chameliers hyper sympas. Nous avons passé un très agréable moment 🙂 

 

On revient à Khuri le soir où on se retrouve avec 4 autres couples, l’ambiance est sympa et la nourriture excellente… nous sommes déjà des adeptes ! On n’arrête pas de se répéter qu’il ne faut pas manger de légumes crus mais, par inadvertance, on mange toujours leur ‘apéro’, oignons et concombres ! Mais nous n’avons jamais été malades :p ! 

A la nuit tombée, nous partons à dos de chameaux dans le désert où nous dormons à la belle étoile avec un guide. On a 1 couverture en guise de matelas et le sable en guise d’oreiller et 4 couvertures sur nous : qu’est-ce qu’on est bien…  

Le réveil est… humide mais qu’est-ce que c’était génial à vivre ! On ne regrette pas, finalement ! Ça serait à faire, rien que pour ça ! On vous le conseille vivement. 

 

Inde – Jaisalmer

 

 

Jodhpur, la splendide ville bleue

 

Que dire de Jodhpur et de son magnifique bleu lavande ?  

C’est une ville extraordinaire et une de celles que l’on a préférées. On y retournera volontiers ! 

Le soleil s’échappe de Jodhpur seulement 18 jours par an, le paradis sur terre pour les frileux 😉

Nous avons visité les petites ruelles avec plaisir, les 2 premiers soirs, on a même mis 1h pour retrouver notre hôtel … les rues se suivent et se ressemblent… pourtant je suis avec Ségo qui, elle, a le sens de l’orientation (elle m’en a fait la démonstration mais dans d’autres villes ahahaha). 

Nous avons goûté à des chapatis faits dans la rue et récolté des centaines de sourires d’enfants et de grands. Qu’est-ce que ça fait du bien, égoïstement, de rencontrer des gens souriants.

Beaucoup d’enfants nous ont demandé des selfies et des stylos pour l’école, nous avons donc acheté pour 2000 roupies de stylos que nous avons distribués tout au long de notre voyage. L’accès à l’éducation pour tous ! On ne peut pas faire grand-chose mais ça, c’est facile. 

Nous avons eu l’occasion de faire de magnifiques portraits. 

 

 

En regardant quelqu’un faire fondre des outils, un ouvrier nous a invité chez lui pour boire un chai. Personne ne parlait anglais et nous avons vu tous les membres de sa famille défiler l’un après l’autre avec enthousiasme. Les femmes nous ont offert du henné et de fil en aiguille, nous ont ‘relookées’. 

 

Inde – Jodhpur
Séance de Henné

Inde – Jodhpur Séance relooking

 

Après avoir rigolé avec eux pendant 3 heures, nous avons visité la clock tower et le Jaswant Thade, temple de marbre blanc, ainsi que le fort de Mehrangarh. 

 

 

A l’intérieur du fort, il y a une équipe prête à vous accueillir en toute sécurité afin de faire de la tyrolienne. Une excellente idée, nous étions 4 avec 2 encadrants. C’est hyper safe et franchement, allez-y, c’est géniiiiial !! La vue est remarquable. 

 

Inde – Jodhpur

 

Jodhpur restera une de nos villes préférées, à Ségo et moi. 3 jours de pur bonheur, de rencontres merveilleuses, partout où nous passions, nous récoltions de l’amour et de la joie.  

Que demander de plus ? Rien. Nous reviendrons à Jodhpur un jour… 

Entre Jodhpur et Udaipur, il n’y a pas de liaison ferroviaire. Cela a été pour nous l’unique occasion d’avoir un chauffeur. Le résultat ne se veut pas concluant : nous préférons notre sleeper class dans le train, sans hésiter ! 

Pour atteindre Udaipur, nous avons fait 90 km en 3 heures, ce qui nous a permis de nous arrêter à Ranakpur et de découvrir un peu plus le jaïnisme.

 

Udaipur

 

Notre arrivée à Udaipur a été marquée par la rencontre avec Khan, un artiste indien qui tenait aussi le magasin d’un ami à côté de notre hôtel. 

Les premiers échanges ont été très sympathiques. Comme il était un peu lourd et insistant, on a voulu prendre nos distances. La première leçon nous a été inculquée : il ne faut jamais que tu sois obligée de croiser quelqu’un comme c’était le cas ici, notre hôtel étant sur une petite île, il n’y avait qu’un seul chemin empruntable. Nous devions donc le croiser quotidiennement. Nous avons compris à quel point un Indien peut être collant ! Ceci dit, rien de méchant mais quand tu leur résistes, ils sont réellement vexés ! 

 

Mise à part cette parenthèse, Udaipur a été la ville la plus propre que nous avons visitée. Mais c’est la ville que j’ai le moins appréciée. Comme quoi…  

C’est une ville où il n’y presque aucun déchet par terre – dans le centre-ville disons. Le fait qu’elle soit propre n’a pas été un élément apaisant ou important. J’ai de loin préféré Bikaner et Jodhpur jusqu’ici.  

Les animaux sont eux aussi quasiment inexistants : pas de vache ici entre lesquelles il faut zigzaguer en scooter ou contourner à pied. Cela fait partie, pour moi, du charme intégral de l’Inde.  

Inde – Udaipur

 

Nous avons visité le city Palace (le ticket package n’existe plus) car il semblait un incontournable de la ville. Nous avons toutes les deux été déçues. La cristal gallery n’était pas mal, sans être grandiose.  

En déambulant dans les rues, nous avons assisté à une répétition de parade d’une école militaire. Nous avons été autorisées à entrer et à prendre des photos mais nous avons déconcentré tout le monde :p  

Inde – Udaipur

Nous sommes allées à Jag Mandir, un hôtel – restaurant – spa qui prend toute la superficie d’un petit îlot sur l’eau. Nous avons aussi été déçues. Sur les conseils d’Indiens, nous nous sommes promenées au Princess garden. Là encore, ma négativité a atteint Ségo : je suis désolée, je n’apprécie pas Udaipur. 

 

Ce qui m’a mis du baume au cœur les jours suivants ont été les paysages. Nous avons marché des kilomètres jusqu’au Tiger Lake et sommes allées en moto jusqu’au Fateh Sagar Lake. Ce sont les moments passés là-bas à regarder l’eau et les montagnes qui nous ont procuré du plaisir et de la zenitude. 

 

 

Nous avions un billet de train entre Udaipur et Ajmer. Tous les habitants d’Udaipur nous ont dit que Bundi était une meilleure destination que Pushkar. Il nous a fallu choisir dès le début, les deux n’étant a priori pas sur le même chemin. Advienne que pourra, de fil en aiguille, il se fait que nous avons décidé d’aller à Bundi avec des amis puis de ne rester qu’un seul jour à Pushkar par la suite. 

C’était une excellente idée car d’une part Bundi est une ville à visiter – à préférer à Pushkar –, les Indiens avaient raison et d’autre part, parce que nous avons eu l’occasion d’avoir notre première expérience en bus ! 

 

 

Bundi, un village à visiter

 

Arrivée à Bundi en voiture avec des amis, nous trouvons une petite auberge et partons en scooter visiter les alentours. C’est mignon, très peu touristique, authentique ! 

Inde – Bundi

On apprécie beaucoup et nous sommes invitées à manger du mouton. Les Indiens cuisinent pour nous depuis notre arrivée !  

Méfiez-vous des singes dans le temple Hanuman, ils sont hyper agressifs hehehehe, ça fait un peu flipper quand même… je me mets derrière Ségo, vu qu’elle est plus grande que tous les Indiens rencontrés jusqu’alors (je rigole mais je ne suis pas loin de la vérité 😉 ). 

 

Inde – Bundi

 

Inde – Bundi – Faut se méfier des singes on vous a dit 😉

C’est en partageant sa vie avec d’autres personnes qu’on se rend compte avec Ségo qu’on s’entend vraiment bien ! On veut vivre nos journées de la même façon. On passera donc la fin de la journée toutes les 2 à déambuler dans les rues, à faire mille photos. 

 

 

Evidemment, il y a un trou au milieu d’un croisement et je mets le pied dedans… on se fout de moi de tous les côtés mais une petite vient me donner 2 seaux d’eau pour que je me nettoie ! Enfin une âme charitable :p Au moins, le quota de rires a été atteint pour la journée. 

Sur les excellentes impressions de Bundi, nous prenons le bus le matin à 7h pour aller à Ajmer puis Pushkar. 

Si vous avez le même itinéraire que nous, voici quelques conseils : 

Conseils :  

  • Les bus partent quand ils sont pleins ; ne vous inquiétez pas, ça se remplit vite.   
  • Nous étions les seules ‘blanches’ et nous n’avons eu aucun souci de sécurité ; à ce stade du voyage, toutes les inquiétudes s’envolent et on a arrêté d’y penser.   
  • Le confort est fonction de la place dans le bus : plus on se met devant, moins on a de secousses.  

Evidemment, on s’était mises au fond mais cela nous a valu quelques fou rires dont notre ‘photo de profil’ est devenue l’emblème.  

  • entre Ajmer et Pushkar, des tuktukeurs vont vous proposer le trajet pour 600 puis 400 roupies. Le bus, lui, ne coûte que 13 roupies par personne !  

 

Si vous aussi vous voulez économiser, rire et vivre une expérience intéressante en prenant le bus en Inde, allez-y… surtout sur les petites distances 😉

 

 

Pushkar

 

Nous voilà arrivées à Pushkar, une ville sacrée et connue de tout un chacun, au moins de nom.  

C’est un grand lieu de pèlerinage qui signifie ‘lotus bleu’ (« pusph » signifiant fleur et « kar » main) dont une légende raconte que les dieux lâchèrent un cygne avec un lotus dans le bec.  

Il devait le laisser tomber à l’endroit où Brahma devait procéder à un rituel hindou. Le lotus est tombé à Pushkar dont les lacs sont considérés comme sacrés depuis leur apparition. La ville est une des rares à consacrer un temple au dieu Brahma. Nous rencontrons des brahmans pour la première fois. Tout le monde ici est végétarien et vous ne trouverez – normalement – ni alcool ni viande.  

La ville est construite autour du lac dont 52 ghâts (escaliers) permettent d’y accéder.  

Inde – Pushkar

Ce n’est pas une ville très jolie en réalité. Les guets appens ne sont pas imaginaires : il y a des rabatteurs qui distribuent des fleurs ‘uniquement’ pour que vous les jetiez dans le lac. Jusqu’ici on s’est fait avoir ! Sauf qu’après, il faut payer pour faire une prière etc et là c’est trop… partez vite ! C’est une magouille très bien montée pour vous dépouiller. On vous fait croire que vous pouvez rester seules mais on vous suit et vous met la pression. Ils essayeront de vous mettre des couleurs partout et des bracelets au poignet… partez vite, on vous dit 😉

Ce n’est pas méchant et cela fait partie du jeu mais c’est vraiment un guet-appens bien organisé, sachez-le.  

Inde – Pushkar

Nous n’avons pas spécialement aimé être ici parce que l’atmosphère ne nous a pas convaincues. C’est très très touristique mais nous y retournerons car cette ville nous a offert la plus belle des rencontres : notre famille indienne. 

En quête de portraits, nous rencontrons un groupe d’enfants avec qui nous échangeons. Le papa de l’un d’eux vient alors échanger quelques mots en anglais avec nous. Au fur et à mesure, comme d’habitude, nous sommes invitées à boire un chai. 

 

 

Les discussions qui suivirent furent extrêmement intéressantes et un certain feeling est ressenti des deux côtés. Nous passons 3 heures ici… Le départ est nécessaire à un moment donné… C’est alors que la famille nous invite à dîner. On est ravies, les discussions pourront se poursuivre et un repas homemade fabuleux va nous être offert. 

 

Le soir venu, nous découvrons leur maison, une pièce unique où il y a un petit lit et une petite plaque de cuisine. C’est tout. Le contenu de la pièce s’arrête ici (il y a évidemment 3 petits placards pour les casseroles et habits). 

Inde – Pushkar

Nous rentrons une nouvelle fois dans l’intimité des gens… ils nous offrent un bout de leur vie avec tellement de plaisir que nous ne savons pas comment les remercier. Leur grandeur d’âme est tellement immense qu’elle ne se compare à aucune autre – à personne.  

Nous avons joué avec leurs deux filles, Tanissa et Bouleboule.

 

 

Nous dînons, rigolons et profitons de chaque instant. Nous sommes tellement attachées à cette famille que nous décidons de revenir le lendemain matin pour leur dire au revoir. Les filles sont tout excitées. Nous avons alors eu la chance de découvrir le rituel du matin, avant d’aller à l’école : leur toilette succincte mais appliquée ; leur uniforme par-dessus leur pyjama ! 

Inde – Pushkar

Cette fabuleuse rencontre a été authentique et cette famille est inoubliable. 

Nous n’espérons qu’une seule chose : y retourner en novembre 2018 pour revoir la famille de Tanissa & Bouleboule et découvrir la fameuse foire aux chameaux ! 

 

Il faut bien poursuivre sa route, le temps est compté… Let’s go to Jaipur. 

 

 

Jaipur et le Hawa Mahal

 

Notre premier hôtel était moyen mais nous avons eu droit à un petit-déjeuner alors que c’était un jour de fête nationale, le jour de la République, le 26 janvier… Fêtons la Constitution.

Nous nous sommes pris la pluie pendant 3 jours ! Leurs ricksaws ne sont ni couverts ni étanches. C’est avec plaisir que l’on s’est offert une nuit dans un vrai Palace des Maharadjas. C’est à essayer une fois, le nôtre était top (Shahpura House). Nous avons redécouvert le confort : une grande douche (chaude, longtemps, avec un tuyau à la bonne hauteur et un robinet qui ne fuit pas), un sèche-cheveux et même un démêlant ! Mais que demander de plus ? Nous avons réappris les petits plaisirs de la vie ! 

Le restaurant était superbe ! Habituellement, on mange de la street food pour 80 roupies à 2 ! On a dépensé ici plus de 3000 roupies mais sans regret, c’était exquis !! Ceci dit, on adoooore leur nourriture ! 

A Jaipur, beaucoup de tuktukeurs vous proposent des tours pour 750 roupies la journée. Négociez bien mais c’est un compromis agréable si vous programmez vous-mêmes votre tour en faisant la liste des monuments que vous voulez voir – sinon on va vous emmener dans des magasins et des sites touristiques qui sont… touristiques.  

Concrètement, on nous a d’ailleurs traînées à l’Elephant Village : par pitié, n’y allez jamais ! On va vous proposer de monter sur la trompe d’un éléphant, de dessiner sur son dos ou encore d’aller dans la jungle qui se trouve à proximité. Pensez juste à ces pauvres bêtes enchaînées et tracez votre route, ne donnez pas d’argent à ce genre de structures ! En tout cas, nous refusons d’accorder du crédit à ce genre d’attractions et si tous les touristes respectaient les animaux, ceux-ci vivraient plus en paix. 

Une fois les pendules remises à l’heure avec le tuktukeur, nous avons alors visité :  

  • Le Hawa Mahal : le fameux ‘Palais des vents’. C’est un incontournable qu’il faut avoir vu

    Inde – Jaïpur

 

 

  • Le Jantar Mantal comprend des instruments (à taille humaine) d’astrologie et d’astronomie. Ce parc géant à ciel ouvert a été classé au patrimoine mondial de l’Unesco. 

 

 

  • L’Albert Hall museum : nous avions lu des commentaires très positifs. Peut-être étions-nous alors exigeantes ? Nous en sortons très déçues, il y a très peu d’explications historiques et exposer des vases grecs au milieu de dieux indiens est un choix risqué qui ne nous a pas convaincues. 
  • Le Monkey temple offre une très jolie vue. Les singes ont l’habitude de voir des touristes qui leur donnent à manger. Allez-y pour surplomber la ville ! 

 

 

 

  • Le Fort Amber : c’est une excellente visite, l’intérieur est vraiment joli, nous y sommes restées plusieurs heures avec plaisir, même sous la pluie. 

 

 

  • Le Water palace est vide actuellement. C’est un ancien palais de maharadjas qui sert ponctuellement de lieu de tournages de films.

 

Le lendemain, on a rencontré Girish, un copain avec qui on discute sur whatsapp. Il nous fait visiter une école publique où sa mère travaille. Nous sommes arrivées avec des centaines de stylos, crayons et gommes pour que chaque élève puisse choisir.  

Aucun d’eux ne parle anglais mais la communication finit toujours par se faire rapidement en Inde ! Les enfants étaient âgés de 5 à 12 ans, ils étaient surpris parce qu’ils ne voyaient pas d’étrangers d’aussi près d’habitude ahahah. Ils nous ont tous demandé des photos et des autographes (je vous l’ai dit dans le premier article, nous sommes des stars 😉 ). 

On se sent un petit peu comme un footballeur international mais sans la prétention 😛

 

Ce qu’on tire de cette demi-journée, c’est de l’admiration pour ces enfants : ils ont tous leurs vêtements sur eux (bonnet, gants, vestes, etc) car certains partent vers 5h du matin de chez eux pour arriver à l’heure à l’école.  

Les conditions de travail sont incorrectes, en France, ce serait un scandale, inimaginable même ! Ils partagent bancs et tables. Les classes sont surpeuplées et tous les écoliers ont leurs vêtements sur eux parce qu’il est impossible de les mettre ailleurs. Tous les sacs sont sur leurs tables, les livres sur les sacs. Les conditions ne pas optimales pour travailler.  

 

Malgré cela , tous les élèves sont respectueux, calmes et attentifs. Ce n’est pas le chaos comme ça peut l’être chez nous alors que les conditions pour étudier en France sont très bonnes (ou en tout cas, largement meilleures), mais constater ces différences de traitement et ces différences de comportement nous remet en question au niveau mentalité et au niveau social. 

Dire qu’on se plaint chez nous alors qu’on a tout…  

 

Comme dans toutes les villes, nous avons erré au hasard des rues et au gré du vent. Ce qui ressort du plongeon dans cette grande ville indienne n’est pas très positif. Nous avons apprécié les visites mais l’atmosphère de la ville est différente, on ne se sent pas très à l’aise, il y a beaucoup de monde et les gens sont pressés et donc légèrement plus agressifs…  

 

C’était cependant sur la route pour aller à Agra et découvrir enfin ce majestueux Taj Mahal. 

 

 

Agra et le fameux Taj Mahal 

 

Jusqu’ici, les trains en retard étaient pour nous une utopie. Nous allons maintenant commencer à être confrontées à des soucis d’horaires, et ce n’est que le début – heureusement, nous ne le savons pas encore 😉 

Le train pour aller à Agra a 4h30 de retard… un grain de sel dans l’Univers. Nous avons patienté dans la gare en discutant un peu avec les Indiens. On s’est vraiment rendu compte pourquoi ils avaient tous leurs sacs de couchage ! Ils sont tous en train de dormir par terre, partout ! Faut enjamber… 

 

Inde – Varanasi

On arrive dans une super guesthouse où un dîner nous attend sur commande à 23h30. C’est une auberge de jeunes mecs tous sympas, ils dorment tous sur le canapé à la réception ! Dans chaque auberge ou hôtel, les tenanciers dorment sur un divan ou par terre. Ils n’ont pas vraiment d’intimité et ça nous met mal à l’aise mais c’est comme ça ici 😉  

Nous sommes là pour le Taj Mahal alors on veut se lever tôt. Heureusement, on ne perd pas de temps à se doucher étant donné qu’il n’y a pas de robinet ahahaha. Ca change de la salle de bains de Jaipur où il fallait s’accroupir pour prendre sa douche. 

Nous avons eu une demi-journée à Agra pour visiter les autres monuments moins connus que le Taj. Il n’est pas nécessaire de prévoir plus de temps, la ville a l’air presque à l’abandon, un peu bidonville et les gens que l’on croise n’inspirent vraiment pas confiance. 

Ségo a fait une photo avec un sans domicile fixe, idée inconcevable chez nous. 

 

Inde – Agra
Ségo a l’air contente mais en réalité elle me dit “dépêche-toi, il sent hyper mauvais”

 

Il a fait hyper chaud à Agra et c’est bien la première fois, malgré la qualité de leur nourriture, que j’ai envie d’une pomme de terre cuite à l’eau ! 

 

Cependant, quelques monuments valent le coup! 

  • Il y a le red fort pour 20 roupies en tuktuk (oui, on devient de super bonnes négociatrices), c’est donc un fort dont l’extérieur est rouge mais dont l’intérieur est blanc. Ségo a beaucoup aimé et c’est vrai que ça vaut le coup. 

 

Inde – Jaïpur

 

  • le baby Taj ou Tomb of Itimad-ud-Daulah dont l’entrée est à 200 roupies par personne. Nous n’avons pas apprécié spécialement donc nous en avons profité pour dormir 20 minutes au soleil – et non, personne ne nous a volé. 

    Inde – Agra

C’est cher pour ce que c’est mais un couple venu d’Alaska a adoré, donc tentez et voyez par vous-mêmes 😉  

 

Ton rêve est de visiter le Taj Mahal ? Alors dépêche toi !!

 

Pour visiter le fameux Taj Mahal, il y a une queue pour les Indiens et une queue pour les étrangers. Un conseil : allez-y tôt, vers 6h. Le billet est à 1000 roupies et on peut l’acheter à un guichet qui se trouve à 2km du site. Des ricksaws, à vélo, à moteur ou à cheval, peuvent vous y amener mais allez-y à pied, vous ne gagnerez rien en temps parce qu’ils doivent s’arrêter un peu avant le Taj.  

Quand on arrive à l’entrée du Taj, il y a une queue filles/garçons et à l’intérieur, une queue selon la grandeur de ton sac (si tu n’as qu’un petit sac à main, c’est donc plus rapide).  

Le Taj Mahal, appelé aussi ‘le Palais de la couronne’, est une construction datant du 17ème siècle. 

C’est un mausolée de marbre blanc construit par l’empereur moghol musulman Shah Jahan en mémoire de son épouse Arjumand Banu Begam, également connue sous le nom de Mumtaz Mahal.  

Lorsqu’elle décède en 1631, Shah Jahan ordonne la construction d’un grand mausolée. 

Il y aurait sur les colonnes du Taj 22 passages du Coran dont 14 sourates complètes en calligraphie de pierres noires incrustées dans le marbre blanc. Les passages choisis correspondraient selon les chercheurs à une image du paradis.  

 

 

 

L’amour que peut éprouver quelqu’un est quelque fois magnifique…  

Le pendant est aussi la tragédie. N’oublions pas que la gloire revient en grande partie à l’architecte de ce monument mondialement connu, qui, lui aussi, a connu la souffrance. La gloire devrait revenir à ce créateur qui a vu sa femme mourir, sur l’ordre de l’empereur moghol qui considérait qu’il comprendrait mieux sa peine et qu’il ferait un monument à la hauteur de son amour et de sa peine. 

Nous avons personnellement pensé à lui lors de la visite du Taj Mahal.  

Ce monument laisse penseur, on peut s’asseoir, le regarder et laisser notre esprit s’évader de manière apaisée devant tant d’amour… 

Le style combinerait celui des architectures islamique, iranienne, ottomane et indienne. 

Une étude montre que d’ici quelques années, les minarets du Taj Mahal risquent de s’effondrer.  

L’emblème de l’Inde est situé juste au dessus d’une nappe phréatique qui est alimenté par le fleuve Yamuna. L’assèchement de cette rivière crée un effondrement progressif de la nappe. En effet, la quantité d’eau coulant dans le fleuve n’est plus assez importante suite à une surexploitation de l’eau.  

Une nappe phréatique étant une poche d’eau, lorsqu’il n’y a plus assez d’eau pour remplir cette poche, de l’air prend la place, non occupée par l’eau, or l’air est compressible et n’a pas la résistance pour maintenir la terre et les roches qui constituent le toit de la nappe.  

C’est pourquoi lorsqu’une nappe n’est plus approvisionnée en eau nous assistons à son effondrement… et c’est ce qui se passe actuellement sous le célèbre Taj Mahal.  

Sans réaction rapide des autorités, nous ne pourrons plus visiter cette merveille du monde dans les cinq à dix prochaines années.   

A noter tout de même que lors de la construction, les minarets ont été imperceptiblement inclinés vers l’extérieur. En cas de tremblements de terre, cette inclinaison aura pour conséquence que l’effondrement se fera dans la direction opposée au tombeau ! Cet architecte a vraiment pensé à tout …