Bodhgaya et l’illumination de Bouddha
Bodhgaya est l’un des berceaux du bouddhisme puisque cette ville est considérée comme l’un des quatre lieux saints. Un petit résumé de l’histoire de Bouddha est le bienvenu .
Histoire de Bouddha à Bodhgaya
- Bodhgaya, en hindi बोधगया, est une ville indienne située dans l’État du Bihar, à une centaine de kilomètres au sud de Patna.
Cette ville est célèbre pour être le lieu où Siddharta Gautama a atteint l’illumination et l’état de Bouddha.
Le site historique comporte le temple de la Mahabodhi datant du Vème siècle, avec le trône de diamant (appelé le Vajrasana), inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 2002, et l’arbre de la Bodhi (pipal ou ficus religiosa dit “figuier des pagodes”).

Inde – Bodhgaya
Les communautés bouddhistes du monde entier ont construit à Bodhgaya des temples ou des monastères dans le style respectif de leur pays : on a surtout croisé des Tibétains, des Sri lankais et des Thaïlandais.

Inde – Bodhgaya

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- Le terme “Bouddha”vient du sanskrit et signifie« éveillé » ; ce terme désigne une personne ayant, notamment par sa sagesse (prajna), réalisé l’éveil, c’est-à-dire atteint le nirvana. Dès l’origine, les textes distinguent trois voies vers l’éveil :
- L’auditeur, sravakabuddha (en sanskrit, pāli sāvaka-buddha) est celui qui a atteint le nirvāņa grâce à l’enseignement d’un bouddha. Il est plus souvent appelé arhat et n’est pas toujours considéré comme un bouddha.
- Le Bouddha solitaire : pratyekabuddha, (en sanskrit, pāli pacekka-buddha) est celui qui a trouvé la voie par lui-même mais n’a pas les capacités de libérer d’autres êtres.
- Le Bouddha pur et parfait, samyaksambuddha, (en sanskrit, pāli sammāmsam-buddha) est celui qui a atteint l’éveil pur et parfait par lui-même et a les capacités d’enseigner le dharma.
- L’histoire de Bouddha : Siddhārtha, qui s’ennuie dans le palais, va se promener et rencontre successivement :
– un vieillard qui marche avec peine,
– un pestiféré couvert de bubons purulents,
– une famille en larmes qui transporte le cadavre d’un des siens vers le bûcher,
– et un bhikshu, un moine mendiant qui, un bol à la main, quête sa nourriture sans cesser de garder les yeux baissés.
À 29 ans, le prince comprend que si sa condition le met à l’abri du besoin, rien ne le protègera jamais de la vieillesse (qui lui fait prendre conscience de la souffrance du temps qui passe et de la déchéance du corps vieillissant), de la maladie (le corps souffre aussi indépendamment du temps) et de la mort.
Une nuit, il demande à son serviteur d’harnacher son cheval et les deux hommes galopent jusqu’à un bois proche du palais. Siddhārtha abandonne à son serviteur manteau, bijoux et cheval et endosse la tenue d’un pauvre chasseur. Il lui demande de saluer à sa place son père, sa mère adoptive et sa femme et de leur dire qu’il les quitte pour chercher la voie du salut.
Il se consacrera ensuite à des pratiques méditatives austères. Six ans plus tard, alors qu’il se trouve dans le village de Bodhgaya, il prend conscience que ces pratiques ne l’ont pas mené à une plus grande compréhension des choses et accepte un bol de riz au lait des mains d’une jeune fille du village, Sujata, mettant ainsi fin à ses mortifications.
Jugeant cette décision comme une trahison, les cinq disciples qui le suivaient l’abandonnent.
Il se concentre dès lors sur la méditation, inspiré par le souvenir d’un instant de concentration spirituelle ressentie enfant, alors qu’assis sous un arbre, il assistait à la cérémonie d’ouverture des labours présidée par son père.
Il prend alors place sous un pipal (ficus religiosa) faisant vœu de ne pas bouger avant d’avoir atteint la Vérité.

Inde – Bodhgaya

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Plusieurs légendes racontent comment Mara, démon de la mort, effrayé du pouvoir que le Bouddha allait obtenir contre lui en délivrant les hommes de la peur de mourir, tente de le sortir de sa méditation en lançant contre lui des hordes de démons effrayants et ses trois filles séductrices. Mais c’est peine perdue et, à l’âge de 35 ans, Bouddha accède à l’éveil, une main posée sur le sol.
Il affirme être parvenu à la compréhension totale de la nature, des causes de la souffrance humaine et des étapes nécessaires à son illimination. Il insistera toujours sur le fait qu’il n’est ni un dieu, ni le messager d’un dieu et que l’illumination ne résulte pas d’une intervention surnaturelle mais d’une attention particulière portée à la nature de l’esprit humain ; elle est donc possible pour tous les êtres humains.
Si vous souhaitez en savoir plus, voici le site de l’Unesco.
Notre séjour à Bodhgaya
Arrivées à 4h30 du matin à la gare de Gaya (franchement, comme je vous l’ai déjà dit dans les articles précédents, n’ayez pas peur de voyager la nuit…), on partage un tuktuk pour payer moins cher. Me voilà donc dans le coffre, c’est plus confortable qu’à 3 sur un siège !
Quand on arrive à Bodhgaya vers 5h15, tous les moines bouddhistes se dirigent vers ce fameux temple de la Mahabodhi. Du coup, on pose vite nos affaires dans la guesthouse et on les suit, comme des moutons. Il y en a toute une colonie, par rang, calmes… ou pas du tout, ça se bouscule dans la queue (il faut dire qu’on est scannées de partout, c’est pire qu’à l’aéroport) !
La plupart ne sont pas Indiens mais Tibétains, Sri lankais ou encore, en minorité, Thaïlandais.
Ségo et moi sommes surprises par les croyants qui s’allongent de tout leur long par terre en faisant le tour du site, ils en ont pour des heures. Il faut une condition physique qui le permet, se lever et se relever sans cesse en faisant le tour du temple sur tous les niveaux, je vous assure, c’est du sport.
Des milliers d’heures de recueillement et de prière s’effectuent quotidiennement ici. On reste un moment à s’imprégner du lieu et de cette atmosphère au petit matin.
On fera ensuite notre shopping puisque tout le long de la route se trouvent des stands : à nous les chaussettes pour tongs, les bouddhas et écharpes. C’est un peu touristique – la majorité d’entre eux sont des croyants qui viennent en pèlerinage – les rythmes de vie et de la ville sont différents mais très agréables.
Ici, 3 personnes vont nous parler d’écoles à visiter… est-ce des fakes ou non, on ne sait pas. Nous avons sympathisé avec Vicky et ses potes qui vont nous faire visiter Bodhgaya en échange d’un peu d’essence. Tout le monde est content.
- Inde – Bodhgaya
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Voici quelques images des lieux que nous avons traversés :
- Inde – Bodhgaya
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Ils nous ont également proposé de visiter une école et nous avons fini par la visiter – sans donner d’argent mais en passant un très bon moment avec les enfants. Je vous invite à cliquer ici pour lire notre article.
- Inde – Bodhgaya
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Un conseil : méfiez-vous de Mikku un Indien se faisant passer pour un Népalais, il n’est pas très correct:/